Bonjour à tous
Pour préparer mon voyage aux Etats-Unis, j’ai beaucoup lu de livres, j’ai surfé sur Internet et j’ai pris le meilleur des expériences de ceux qui avaient déjà eu la chance de partir. Parce que j’ai profité de nombreux conseils, je tiens à partager mon voyage de 18 jours entre San Francisco et Los Angeles.
Nous sommes parties à deux : ma mère de 66 ans et moi-même 42 ans (pour les tarifs, je mettrai les deux prix car ma mère, vu son âge, a bénéficié de tarifs réduits). J’ai préparé le voyage durant environ une année. Commençant d’abord par lire pour m’imprégner de l’ouest américain et savoir ce que j’avais envie de découvrir. Par curiosité j’ai demandé des devis à des agences spécialisées. Sur le meilleur des devis, j’ai économisé 900 € ce qui n’est pas rien. J’ai commencé par réserver mes billets d’avion puis le voyage s’est construit au fil des mois avec de derniers changements courant août suite avec des échanges avec un ancien collègue parti quelques mois avant moi qui a « corrigé » mon circuit et qui m’a permis (mille mercis à lui) de gagner du temps et d’en voir un maximum en 18 jours. Vu le programme exposé dans ce post, j’ai fini le voyage sur les rotules…
Nous sommes parties de Bruxelles (nous sommes frontalières et les départs de Belgique sont moins coûteux) le jeudi 2 octobre et sommes rentrées de Los Angeles le lundi 20 octobre au matin.
Nous avons loué une voiture chez Alamo. Nous avons circulé avec une Huynday Accent. Ce n’était pas la plus confortable des voitures mais elle nous a emmené de SF à LA sans soucis. J’ai été seule à conduire les 3056 miles.
Nous sommes des randonneuses et nous adorons découvrir les villes à pied.
Je donnerai les avis sur les hôtels au fur et à mesure du déroulé du voyage.
Jour 1 : arrivée à San Francisco
Par souci d’économie, nous avons fait le choix d’un vol avec escale à Philadelphie avec US airways. Nous avions 2h30 pour changer de terminal (ils sont proches). Jamais je n’ai été aussi vite pour passer les contrôles et réenregistrer les valises. Les autres fois, à New York, ça avait pris au moins deux fois plus de temps. En une heure, nous étions à la porte d’embarquement du vol suivant.
Le vol entre Philadelphie et San Francisco n’a pas été de tout repos. A l’heure où nous devions atterrir à SF, l’hôtesse nous a informé d’un atterrissage d’urgence à Phoenix et un stop d’une durée indéterminée. Un coup de fil à l’hôtel pour prévenir du retard et une attente qui m’a parue interminable mais une leçon à prendre des Américains restés extrêmement zens pendant toute l’attente. Finalement au bout d’1h30 nous avons décollé pour SF dans un silence de mort (nous n’avons pas su pourquoi nous nous sommes posés à Phoenix) et nous sommes arrivés avec plus de 3 heures de retard à SF dans un aéroport désert (23 h passées).
Nous avons pris un taxi jusqu’à notre hôtel, le Golden Gate hotel sur Bush street (45 $ + le tips). Epuisées par les vols, ce retard et la chaleur (plus de 30°C), nous nous sommes effondrées sans dîner.
Jour 2 : Alcatraz et San Francisco
J’avais réservé la visite d’Alcatraz à 9 heures (44,92 €). Décalage horaire oblige, à 5h du matin, nous étions réveillées et il faisait déjà bien chaud à San Francisco. Nous avons donc décidé de rallier le pier à pied en passant par Chinatown et différents quartiers pour tenter de trouver un lieu pour prendre un petit-déjeuner. Mais à 7 h du matin, rien n’était ouvert. Nous avons donc petit-déjeuner au Pier, juste avant d’embarquer pour Alcatraz. Et nous n’étions pas seules à avoir eu cette idée.
A 9h, le soleil cognait déjà et la petite laine n’était plus indispensable. J’avoue qu’après le vol, la fatigue du voyage et le réveil matinal, je n’ai pas tout de suite réalisé que j’étais à SF. J’ai commencé à en prendre conscience quand le bateau a largué les amarres. La visite à 9h permet d’avoir Alcatraz pour soi tout seul ou presque. Le temps que les gens arrivent, nous nous sommes précipitées à l’intérieur pour profiter de la quiétude des lieux sans la foule. Au fil de la matinée, quand nous avons vu la foule se presser sur l’île, nous nous sommes dits que nous avions bien fait de réserver cette visite à 9 h. J’ai été touchée par cette visite d’Alcatraz. J’ai trouvé l’audio-guide très bien fait et pédagogique. Et puis la vue sur la baie quand il fait un soleil comme celui de ce 3 octobre, c’est tout simplement magique.
De retour sur la terre ferme, nous avons visité Fisherman Warf et les quais. J’avais très envie de manger une clam chowder. Nous l’avons dégusté chez Boudin, en terrasse mais à l’ombre, et je n’ai pas été déçue. C’était délicieux.
Après le repas, direction à pied vers Filbert street steps (nous y étions passés au loin le matin). Avec la chaleur (37°C ce jour-là), grimper les escaliers a été dur-dur… Mais arrivées là haut, la vue en vaut largement la chandelle. Nous avons décidé de monter au sommet de la tour (8$ et 5$) où là encore le panorama est à couper le souffle sur la ville de SF.
Nous avons ensuite pris la direction de Lombard Street, à pied. Ca descend puis ça monte. Il y avait de très nombreux touristes à cette heure-là pour photographier la rue et pour la descendre avec les voitures de location… Je comprends les riverains de la rue qui ont obtenu qu’elle soit fermée cet été pour être au calme.
De là, toujours à pied, Macondray lane (et une glace chez Swensen’s Ice Cream, très décevant pourtant plébiscité par le Routard), la maison de Kerouac, Grace cathedral, cable car museum et retour à l’hôtel par Chinatown de jour, donc très différent de la traversée au petit matin, et Financial District (sans grand intérêt).
Nous avions très envie de voir le coucher de soleil mais nous ne savions pas où. Nous avons donc demandé conseil au portier de notre hôtel, francophone. Il nous a conseillé de prendre le bus pour nous rendre à Crissy field. Ce bus (dont j’ai oublié le numéro, désolée) nous a permis de redécouvrir des quartiers visités la journée. Nous sommes arrivées pile au moment où le soleil se couchait.
De retour à l’hôtel (une heure de bus environ), nous avons testé un resto de burger plébiscité par le Routard : Pearl’s Deluxe Burgers. Pas de touristes que des Américains et l’occasion de discuter à table avec un couple de San Francisco avide de découvrir notre périple dans l’ouest.
Jour 3 : San Francisco
Au programme aujourd’hui, Castro, Mission et Haigh-Ashbury. Pour commencer la journée, nous allons jusqu’au terminus du cable car pour assister à la démonstration du retournement du tram. Nous avions deux options pour aller à Castro : le tram ou le métro. Vu la chaleur qui sévit toujours, nous optons pour le métro (2,25 et 0,75 $).
Remontée de Castro street et passage devant la maison bleue de Maxime le Forestier pour rallier, à pied, Mission. Visite de la mission Dolores (5 et 3). Nous aurions voulu faire halte au Mission Dolores park mais il était en travaux et en partie inaccessible…,
Puis métro jusqu’à Balmy Alley pour découvrir les peintures murales de cette petite allée étroite et fleurie.
En chemin, halte dans l’un des meilleurs bars à bières de San Francisco (The Monk’s kettle) et pizza très copieuse et goûteuse chez Pizzeria Delfina.
Après le repas, bus direct jusqu’à Haight-Ashbury pour une découverte du quartier et surtout la promenade architecturale à la découverte de façades victoriennes.
Retour jusqu’à l’hôtel en bus. Découverte rapide du Civic center.
Pour cette fin de journée et la dernière à SF, nous sommes bien décidées à ne pas rater le coucher de soleil depuis le Golden gate bridge. Nous voilà donc reparties en bus (avec un changement cette fois) jusqu’au pied du pont. Le soleil est encore haut et nous avons le temps de découvrir les lieux : le Golden gate pavillon, le coastal trail et bien sûr le pont que nous traversons en partie à pied. Mais prise de vertiges et sensible aux tremblements dus au passage des voitures, nous rebroussons chemin. Nous attendons le coucher de soleil pour voir la lumière changer sur le pont. Pour info, ce n’est pas le meilleur endroit pour voir le soleil se coucher. Ce qui est intéressant, c’est le changement de luminosité.
Retour en bus jusqu’à l’hôtel (bus bondé car tout le monde quitte les lieux après le coucher ; nous avons d’ailleurs dû prendre le deuxième) et dîner dans un resto tout à côté sans grand intérêt.
Avant de prendre la route pour Yosemite, nous avons fait le plein de quelques bouteilles d’eau et de fruits.
Jour 4 : San Francisco – Yosemite : 490 miles
Lever tôt mais avec le décalage horaire ce n’est pas bien difficile pour récupérer la voiture à l’agence Alamo, juste en face de l’hôtel.
L’hôtel donc. Il est bien situé. A deux pas du cable car, des arrêts de bus, pas trop loin du métro et plutôt central. Les chambres sont très correctes mais en cas de chaleur comme en octobre, il n’y a pas de clim donc c’est la fournaise et vu la situation sur Bush street, c’est impossible de dormir la fenêtre ouverte ou alors avec des boules quies. Le petit-déjeuner est correct sans plus : un croissant fourré et un muffin (pas de pain), un jus d’orange frais pressé et café ou thé. J’ai eu un souci dans cet hôtel. J’ai voulu payer en cash mais la propriétaire avait déjà débité ma carte bleue. Pour ne pas avoir de frais, j’ai exigé le paiement en cash (qui est prévu dans les conditions de paiement) et elle m’a promis d’annuler le débit. Or elle ne l’a pas fait. Heureusement que j’ai consulté mes comptes durant le voyage (j’avais un doute sur l’annulation). Après un échange de mails, elle m’a finalement remboursé le débit + les frais bancaires mais j’ai dû dépenser un peu d’énergie… Si je devais retourner à SF, je ne logerai plus dans cet hôtel. Je pense qu’on peut trouver mieux pour ce prix-là : 662 $ avec les taxes pour trois nuits avec le petit-déjeuner.
Contrairement à ce que j’ai lu sur les forums, il n’y avait pas queue chez Alamo, à 8h du matin. La réceptionniste m’a proposé une Wolskwagen beetle. J’ai refusé puisque j’avais réservé une voiture intermédiaire quatre portes et que la Beetle n’a que deux portes et un coffre mini. Elle m’a répondu que c’était ce que j’avais réservé. Je lui ai donc montré le contrat et le nombre de portes de la voiture. Elle m’a finalement proposé une Huynday accent. Le bas de caisse me faisait un peu peur et j’ai donc demandé à être surclassée quitte à payer. Cela m’a été refusé faute de stock. C’était ça ou rien. Comme je n’avais pas envie de passer la matinée à discuter, je suis partie avec l’Accent et finalement tout s’est bien passé. Je n’ai toutefois pas tenté Monument valley avec elle. J’y reviendrai plus tard.
Ma grosse crainte était la conduite automatique. Un employé m’a montré le fonctionnement et m’a dit que tout allait bien se passer. Un peu stressée je l’avoue j’ai remonté la pente pour sortir du garage. Heureusement nous étions dimanche et il n’y avait pas beaucoup de circulation dans SF. Avant de quitter la ville, j’ai branché le GPS. Mémère, comme je l’ai surnommé pendant le séjour, me sera d’un grand secours pendant le séjour. Par précaution, j’avais imprimé tous les itinéraires grâce à l’outil fourni par ce site. Deux précautions valent mieux qu’une !
Route donc jusqu’à Mariposa Grove pour une balade parmi les séquoias géants. C’est là que j’ai acheté le pass à 80 $ que nous avons amplement rentabilisé durant notre séjour. Nous sommes arrivées à 13 heures. Avant d’entrer dans le parc, nous avons rempli le réservoir (une bonne idée) et acheté de quoi déjeuner et petit-déjeuner les jours suivants. Nous avons donc mangé un sandwich avant d’aller explorer le parc pendant deux bonnes heures.
Puis route jusqu’à Valley view et Tunnel view et visite de la Yosemite valley. A cette époque, Bridalveil Fails n’est qu’un tout petit filet d’eau. Si l’on ne sait pas qu’il y a là une chute d’eau, on la voit à peine…
Pour loger, nous avons opté pour El Portal à la sortie du parc et le Cedar Lodge. J’avoue que nous n’avons pas eu l’embarras du choix.
Le Cedar lodge est confortable et au calme mais un peu à l’écart de tout. Mais aussi cher : 169$ la nuit. Et comme il est loin de tout, si l’on ne veut pas reprendre la voiture, il faut manger sur place et ce n’est pas forcément très bon et très abordable mais bon il faut bien se nourrir. Il n’y a pas de petit-déjeuner inclus mais de quoi se faire une boisson chaude le matin. C’est appréciable.
Jour 5 : Yosemite – Lee Vining : 125 miles
Encore un lever tôt sans réveil. Nous n’arrivons toujours à nous caler sur les horaires US. Après le petit-déjeuner pris dans notre chambre, départ pour la Tioga road avec des multiples haltes en chemin pour des pauses photos notamment Olmsted point, Tenaya lake, Tioga lake. Je m’attendais à ce qu’il fasse très froid à Yosemite. Au petit matin, il faisait frais mais plus le soleil se lève et plus il fait chaud. Nous sommes en débardeur alors que je m’attendais à porter un lainage toute la journée à cette époque.
A Tuolumne Meadows, nous avons choisi de randonner. Nous avons opté pour Lembert Dome (2 bonnes heures). Nous avons apprécié la randonnée en sous-bois. Nous croisons très peu de touristes. Ca monte pas mal pour arriver là-haut et découvrir une vue panoramique. Nous enchaînons avec Soda springs et Parsons memorial lodge (30 minutes). Vu la chaleur et la sécheresse exceptionnelle de cette année, Soda Springs se devine plus que ne se voit. Il n’y a que très peu d’eau…
Route jusqu’à Lee Vining où nous avons décidé de passer la nuit. L’hôtel, le Yosemite Gateway motel (119$), est situé face au Mono Lake et nous avons la chance d’avoir une chambe avec vue et balcon sur le lac. Comme il est encore tôt, nous décidons d’aller jusqu’à Mono Lake pour voir les concrétions calcaires. Nous assistons au coucher de soleil depuis les rives du lac.
Pour le dîner, nous n’allons pas bien loin, dans un restoroute juste en face de notre hôtel. Bondé car l’un des rares endroits où l’on peut manger correctement à Lee Vining.
Le Yosemite gateway motel est bien, sans plus. Pas de frigo par exemple. Pas de petit-déjeuner non plus. En revanche, il est bien situé avec une jolie vue sur le lac.
Jour 6 : Bodie et Death Valley : 307 miles
Départ de bon matin pour Bodie (45 minutes de route). Nous arrivons avant l’ouverture du site à 9h. A 9h, levée des couleurs et ouverture du guichet : 12 $ plus une brochure rédigée en français. Nous allons passer deux heures sur place à errer parmi la ville fantôme. A cette heure, il n’y a pas trop de touristes. Quand nous sommes reparties, les voitures arrivaient en nombre et l’ambiance n’était déjà plus la même.
Route jusqu’à Death valley, assez monotone il faut bien le dire. Nous avons acheté de quoi pique-niquer à Lee Vining et nous nous arrêtons en chemin dans un endroit un peu abrité car le soleil cogne toujours aussi fort. La route juqu’à Death Valley me semble interminable. En arrivant au plus près de Death valley, plusieurs jolis points de vue.
Avant l’entrée dans le parc, halte à Mosaic canyon. Il fait très chaud et il est difficile de progresser à l’intérieur du canyon. Nous n’irons pas jusqu’au bout. Il y a peu de zones d’ombre et marcher sous le cagnard n’est pas vraiment très prudent. On poursuit jusqu’à Mesquite flat sand dunes (spectacle de dune très étonnant à cet endroit) puis le salt creek interpretative trail (bof) puis direction Zabrieskie point pour le coucher de soleil. J’avais lu sur le forum qu’il serait fermé pour travaux mais il est finalement accessible. Nous nous y posons un long moment pour voir le soleil décliner et la roche changer de couleur. Un moment hors du temps et l’impression d’être sur la lune…
Le soleil couché, direction l’hôtel : Furnace creek ranch (129$), pas vraiment le choix à Death valley. Long check-in. Quasiment une heure. Mais le bungalow qui nous est attribué est très sympa et bien équipé. Pour le repas, c’est comme à Yosemite, pas vraiment le choix. Nous mangeons donc au pub (le moins cher des trois restos) un burger pas terrible. Le Furnace creek ranch est une bonne adresse mais ça reste cher.
Jour 7 : Death valley – Las Vegas : 195 miles
Le matin, Golden canyon, Artist’s drive, Badwater, Devil’s golf course, Natural bridge canyon (avec son pont naturel percé dans la roche) et le summum Dante’s view. J’avoue que les commentaires dans les guides m’avaient un peu fait peur. J’avais très peur de la route qui grimpe jusqu’à la haut. Finalement seuls les derniers hectomètres et cette arrivée avec le vide sur la droite est impressionnante. Nous avons choisi de manger un sandwich en admirant la paysage à nos pieds.
Route juqu’à Las Vegas qui là encore m’a paru bien monotone. En bout de trajet, quand on redescend, on a la magie de voir Vegas apparaître au loin.
Avant d’arriver à Vegas, on a décidé de s’arrêter dans un walmart pour faire le plein d’eau. Nous avons acheté des bonbonnes jusqu’à la fin de notre séjour. A 0,99$ la bonbonne, ça valait le coup. Dans les parcs, il faut compter entre 2,49 voire 3,99 ! Nous en avons profité pour aussi acheter un peu de fruits et de biscuits.
Arrivée à Las Vegas en milieu d’après-midi. Je craignais la circulation dans cette ville mais finalement avec le GPS tout s’est bien passé et nous sommes arrivées à bon port au Paris Las Vegas pour la nuit. Plutôt que de nous installer de suite, nous avons choisi de visiter le strip. Nous l’avons donc remonté juqu’au Venetian et descendu jusqu’au Luxor. Epuisant. Il faisait encore très chaud mais nous avons eu le droit à quelques gouttes de pluie. Un pipi de chat comme on dit chez moi. Quand nous avons rejoint notre hôtel la nuit commençait à tomber. Et nous avions une envie : boire une bonne bière fraîche. Galère d’en trouver de bonnes à notre hôtel et surtout très cher. Il a fallu ensuite trouvé une table et là encore les prix sont exorbitants. Nous avons donc fait le choix d’acheter des plats à emporter que nous avons mangé dans la chambre avec vue sur Vegas.
L’hôtel : la chambre était la plus belle de tout le séjour ; spacieuse et très bien équipée mais sans le wifi. Une des rares sans wifi (avec Yosemite du séjour) car je n’avais pas voulu payer l’option. Il manque un plan pour permettre de rejoindre les chambres dans le dédale de l’hôtel. Et pire pour trouver les deux endroits proposés pour le petit-déjeuner il nous a fallu trois quarts d’heures. Normal, ces établissements se trouvaient sous le Bally’s, l’hôtel voisin faisant partie du même groupe ! Nous avions 9$ pour le petit-déjeuner mais avec 9$ à Vegas, on ne peut pas manger et boire grand-chose… Il faut aussi savoir qu’au prix indiqué par les agences, il faut ajouter des frais de gestion débité de la CB : 20,88€ en l’occurrence.
Vegas : la grande déception du séjour. Je me doutais que je n’aimerais pas cette ville mais j’en ai la confirmation. Je n’ai pas du tout aimé le déluge d’argent, la luxure, l’arrogance, la vulgarité et le côté très superficiel de la ville. Je l’ai vu mais je n’y reviendrai pas.
Si j’avais su, j’aurai dormi dans un motel à l’extérieur de la ville, sur la route de Zion, prochaine destination.
Jour 8 : Vegas – Zion : 165 miles
Départ de bon matin après un magnifique lever de soleil depuis la chambre de l’hôtel. Je ne suis pas fâchée de quitter Las Vegas et de me retrouver dans la quiétude du parc de Zion. Arrivée à Zion en fin de matinée et achat à Springdale de quoi se restaurer dans le parc.
A cette époque de l’année, la navette est obligatoire. Nous décidons de la prendre jusqu’au bout et ensuite de remonter arrêt par arrêt. Nous avons eu de la chance. A la fin de chaque visite, une navette arrivait et nous n’avons jamais dû attendre plus de cinq minutes.
Première halte donc à Temple of Sinawa où nous déjeunons sur les nombreux bancs installés là. Nous commençons notre première randonnée : les Narrows mais nous nous arrêterons là où la randonnée se poursuit dans la rivière. Le chemin est bien ombragé (il fait encore très chaud) et la balade est très agréable. Il y a quand même pas mal de monde.
Deuxième halte à Big bend pour quelques jolies photos des parois rocheuses puis Weeping rock pour une petite balade qui monte jusqu’à une source qui coule de la paroi rocheuse : rafraîchissant.
A l’arrêt The Grotto, nous décidons de poursuivre jusqu’au Zion lodge à pied. De là randonnée Emerald pools trails jusqu’à la troisième piscine qui se mérite. Nous avons mis moins de temps qu’indiqué sur le journal édité par le parc. Là aussi il y avait pas mal de monde sur le sentier.
De retour à Zion lodge, navette jusqu’à Court of the patriarchs (photos) puis Canyon jonction (encore des photos) et Zion history museum pour le soleil couchant.
A la fin de ce périple, nous avions très envie d’une bière. Nous sommes donc allées à la micro-brasserie située juste après la sortir du parc mais cela n’a pas été possible. Il aurait fallu manger. A 18 h, c’était un peu tôt…
Installation à l’hôtel Blumblerry inn et vu l’heure et les équipements, on en profite pour lancer une machine. On ne s’attendait pas à une telle chaleur à cette époque et on commence à manquer de vêtements légers.
Nous avons dîné au resto de l’hôtel par fainéantise et par manque de courage pour aller voir les menus ailleurs.
L’hôtel : la chambre était très spacieuse avec une magnifique vue sur la montagne. Fabuleuse au moment du coucher de soleil. Elle prend une teinte orangée puis rose et enfin blanche. Je suis restée assise à observer le spectacle pendant un long moment. Les chambres sont bien équipées avec micro-ondes et frigo. Tarif : 144 $.
Jour 9 : Zion – Bryce Canyon : 140 miles
Départ très tôt le matin pour arriver de bonne heure à Bryce Canyon. La route jusqu’à Bryce (Scenic drive 12) est à couper le souffle et les haltes ont été nombreuses en chemin. Avant d’arriver à Bryce, Red Canyon est tout à fait surprenant.
Avant d’entrer dans le parc, nous avons décidé d’acheter de quoi nous restaurer le long de la Rim.
Nous sommes allées jusqu’au bout de la Rim, à Yovimpa point pour les facilités de stationnement au retour (nous sommes dans le bon sens et il n’est pas besoin de traverser la chaussée). Toute la journée, nous sommes arrêtées à chaque halte (donc de Yovimpa point à Fairyland point) pour des photos et admirer le paysage qui change pas mal d’un arrêt à l’autre
A Sunset point, nous avons décidé de faire le Navajo Loop trail (1h). J’avoue que la fatigue du début du voyage avait rendu mes jambes très lourdes mais j’avais très envie de descendre au milieu des hoodoos. Ma mère n’était pas très motivée alors pour l’inciter à m’accompagner, je lui ai dit qu’on allait descendre un peu et d’un peu, c’est devenu beaucoup et finalement nous avons effectué la boucle et nous ne l’avons pas regretté. C’est magique.
Le soleil se couchant, nous avons rejoint notre hôtel : l’Americas best value inn & suites at Bryce valley (100,08 $). Ce fut lun des pires hôtels de notre séjour aux Etats-Unis : chambre mal insonorisée, odeur dans la chambre, manque de propreté, un froid de canard et pas de rideau pour isoler de l’extérieur (nous étions la chambre en rez-de-chaussée devant laquelle tout le monde passait pour entrer) mais un double rideau donc obligées d’être dans le noir même au petit matin.
Nous avons dîné au resto de l’hôtel. Pas mal mais sans plus. Et comme souvent dans ces cas-là un peu cher. Pour le petit-déjeuner, nous avions le droit de choisir quatre choses parmi une liste. C’était copieux et nous avons pu repartir avec un doggy bag.
Bryce Canyon : l’un des coups de cœur de ce séjour.
Jour 10 : Bryce – Canyonlands (Island in the sky) : 374 miles
Vu la fatigue accumulée durant le séjour, je craignais un peu cette longue route jusqu’à Canyonlands. Finalement le voyage m’a paru plutôt rapide avec pour le coup des paysages beaucoup plus variés qu’au début du séjour. Nous sommes arrivés de bon matin et avant de démarrer nous avons déjeuné sur les tables de pique-nique installées au visitor center. L’occasion de discuter avec un couple de Chicago qui revenait d’un séjour chez des amis à Las Vegas et l’occasion de dire tout le mal que je pense de Vegas !
Après le repas, nous avons pris la route et nous sommes arrêtées à toutes les haltes jusqu’au bout, jusqu’à Grand view point overlook. Je l’avoue, je n’étais pas très motivée pour randonner et surtout descendre dans les canyons. Plus d’une fois, j’ai été prise de vertiges paralysants notamment à Grand view point overlook et un peu plus tard à Dead horse point overlook (10$). Nous avons passé l’après-midi à admirer les points de vue et nous avons terminé la journée au soleil couchant à Dead horse point : magique. Irréel. Indescriptible.
Nous avons ensuite pris la route de Moab avec un gros stress ; ma jauge d’essence descendait inexorablement mais ouf, j’ai pu atteindre une pompe à temps. J’avais été prudente jusque-là mais ce jour-là je n’ai pas contrôlé avant d’entrer dans le parc et j’en ai été quitte pour une petite frayeur.
A Moab, nous avons logé au Days Inn Moab (177,22 $ pour deux nuits). Là encore souci d’encaissement. Echaudée par San Francisco, à chaque check in, je précisais immédiatement que je voulais payer en cash. Ce que j’ai fait à Moab aussi donc. La réceptionniste m’a dit que je paierai le jour du départ. Ce matin-là j’ai donc payé en cash sans souci. Sauf qu’en consultant mes comptes, je me suis aperçue que l’hôtel m’avait quand même débité ma carte bleue. J’ai effectué une réclamation auprès de booking et j’ai été remboursée moins les frais bancaires soit tout de même la somme de 10 €.
L’hôtel est simple et sans plus. Il y a un souci d’insonorisation entre les chambres mais aussi avec l’extérieur. Il est situé sur la route principale. Les chambres sont basiques mais disposent d’un micro-ondes et d’un frigo.
Pour le dîner, nous sommes allées chez Zax Pizza et family restaurant. L’adresse figure dans le Routard mais elle est aussi prisée des locaux. Du coup, 45 minutes d’attente avant d’avoir une table mais une très bonne pizza.
Island in the sky : l’un des coups de cœur de ce séjour.
Jour 11 : Arches : 68 miles
Ce matin, pour la première fois, il fait froid et surtout un vent à décorner les bœufs. Je ne sais à combien soufflent les rafales mais très fort et au visitor center, les rangers invitent à la plus grande prudence.
Nous avons décidé de passer la journée dans le parc. Nous avons donc tout vu (les incontournables des guides et du plan du parc) parfois vite en ne faisant que s’arrêter (comme Park avenue) parfois en prenant le temps de marcher un peu pour aller découvrir comme Landscape arch par exemple. Nous avions envie de grimper jusqu’à Delicate arch mais la pente, la fatigue et surtout le temps incertain (parfois quelques gouttes de pluie et toujours beaucoup de vent) nous a découragées. D’ailleurs au loin, les montagnes se sont recouvertes d’une pellicule de neige au fil de la journée.
Comme nous ne sommes pas allées à Delicate arch, nous avons eu un peu de temps pour nous poser et nous reposer et ce n’était pas du luxe car depuis notre arrivée, c’est un véritable marathon de visite.
Et pour ne pas avoir le même souci que la veille, nous sommes allées dîner tôt chez Pasta’s jay (un autre italien mais plus cher que celui de la veille) aussi dans le Routard. Grand bien nous a pris car il y avait encore de l’attente et nous sommes finalement passées à table sur le coup de 19h30.
Comme à Bryce et à Island in the sky, Arches a été un coup de cœur de ce séjour. Dommage que la météo n’ait pas vraiment été de la partie.
Jour 12 : Moab – Monument valley : 300 miles
Pour la première fois depuis le début du séjour, nous avons été réveillées par le réveil. Il était temps de se caler sur les horaires américains. Ce matin, il fait froid. Il faut quasiment gratter les pare-brises et la neige est encore tombée sur les sommets au loin. Mais le soleil est là et la lumière du matin est splendide.
La route entre Moab et Monument valley est plutôt agréable. Avant d’arriver, nous avions prévu deux haltes : Valley of the gods et Goosenecks State Park. Vu l’état de la route et la voiture j’ai renoncé à Valley of the gods, la mort dans l’âme. En revanche, nous aurions eu tort de ne pas aller jusqu’à Goosenecks State Park. Le paysage est vraiment très surprenant. Là encore, j’ai eu un peu le vertige et je ne me suis pas approchée du bord contrairement à certaines personnes les jambes dans le vide ou carrément en train de descendre un peu plus bas pour la meilleure photo.
Quand on quitte le site, on découvre au fil des kilomètres Monument valley et c’est selon moi l’une des plus vues. Je l’avoue, quitte à être huée et jugée mais peu m’importe, ceci est mon ressenti, j’ai été déçue par Monument valley. Peut-être parce que vu et revu dans les films et que je m’attendais à quelque chose de plus grandiose de plus impressionnant. Et aussi parce que le côté mercantile des Navajos très marqué m’a dérangée.
Vu la voiture, je n’ai même pas tenté Valley drive. Alors, après avoir réservé un tour en bétaillère (deux heures, 85 $ par personne après avoir déjà donné 20 $ pour accéder au parking et donc à la vue de la terrasse de l’hôtel), nous sommes allées découvrir le paysage de la terrasse du View. A mon grand étonnement, il n’y avait pas grand-monde.
Agréable surprise, alors que toutes les bétaillères partaient à plein, nous n’étions que deux dans le nôtre. Sans doute parce que nous avions choisi le parcours de 2h contrairement à de nombreux touristes qui avaient opté pour le parcours plus court. Nous avons donc suivi Valley drive mais nous avons aussi droit à des petits à côté comme aller découvrir une maison navajo et le tissage et des arches ou points de vue : Sun eyes, Big Hogan, Ear of the wind, Moccasin arch, etc. Le chauffeur, John, était sympathique et nous avons pu échanger et discuter un peu avec lui de la vie des Navajos mais il est resté très discret et sur la réserve. Sans mauvais jeu de mots.
Après cette visite et vu l’heure, je me suis dit que l’on pouvait aller jusqu’au Navajo national monument. Déception car il n’y a rien à voir du Visitor center. Il faut randonner et le cœur n’y était pas. Installation donc à l’hôtel à Kayenta.
Comme le soleil déclinait, nous sommes vite reparties pour Monument Valley et le coucher de soleil. Pour le coup, il y avait du monde. Beaucoup plus de monde qu’en journée. Et cette fois, j’ai été sous le charme des lieux et de la lumière ou plutôt devrais-je dire des lumières.
A Kayenta, difficile de trouver de quoi se restaurer. A mon grand dam, nous avons donc dîné au Burger King… Moi qui fuit les chaînes habituellement je n’ai pas eu le choix.
L’hôtel, Le Wetherill Inn (158,20 $), est bien mais sans plus. Le personnel n’est pas du tout agréable. Le petit-déjeuner est en revanche bien copieux.
Si j’avais su avant, je ne me serai pas arrêtée à Kayenta et j’aurai continué ma route jusqu’à Page qui n’est qu’à 1h30.
Jour 13 : Monument Valley – Page : 130 miles
Là encore, il fait froid le matin et là encore il faut faire tourner la voiture avant de pouvoir quitter Kayenta. La route jusqu’à Page se fait rapidement avec de jolis paysages en chemin. Dès notre arrivée, nous commençons par Lower Antelope. Quelques touristes attendent déjà pour la visite de 10 h. Enfin non ici il est 9 h ! Nous sommes donc une dizaine à descendre au fond du canyon accompagné par un guide. A peine arrivé au pied de l’escalier que c’est déjà l’émerveillement. Nous allons prendre le temps de remonter le canyon. Le guide n’hésite pas à régler les téléphones portables, les appareils photos, à prendre des photos et à imaginer des formes dans la roche qui oscille entre l’orange, le beige et le rose. J’en ai le souffle coupé.
Après cette visite, nous décidons d’aller jusqu’à Horseshoe bend. Ce site ressemble un peu à Goosenecks State Park. Le paysage est différent mais je l’avoue, j’ai été plus sensible à Goosenecks. Là aussi, j’ai été prise de vertige et j’ai donc pris des photos de loin. J’ai eu les jambes qui flageolaient rien qu’à voir les gens au bord du vide, inconscients à mon sens.
Comme il est l’heure de déjeuner, nous décidons de nous rapprocher de l’agence où nous avons rendez-vous à 1.45 pm. Sur les conseils d’un ancien collègue, je déjeune d’un burger chez Slackers. Il est succulent et j’ai adoré les frites de patate douce. Nous traînons un peu dans la zone et j’achète de la moutarde américaine et du beef jerky que j’ai très envie de ramener en France.
Nous avons réservé la visite d’Upper Antelope avec Overland canyon tours (que je recommande car petits groupes contrairement aux autres). Si je n’avais pas dormi à Monument valley, j’aurai pu faire la visite de midi mais une fois sur place, il est plus facile de refaire le circuit… Ca sera donc celle de 2 pm. C’est une guide qui nous emmène jusqu’au canyon. Elle a une conduite plutôt sportive notamment sur le sable… Ca secoue. Mais à l’intérieur du canyon, elle a fait preuve de beaucoup d’humour et comme le matin elle a été d’une grande aide pour les photos. J’ai eu de la chance. Upper Antelope ne ressemblait pas ce jour-là au rayon d’un supermarché un samedi. Il y avait du monde certes mais on pouvait circuler et prendre ses photos en toute tranquillité. A la sortie du canyon, notre guide et une autre d’Overland nous ont fait une démonstration (à la manière de C’est pas sorcier) pour nous expliquer comment se forme un canyon. Instructif et pédagogique.
De retour du canyon, nous avons poursuivi avec la visite du barrage et Scenic view. Il y avait déjà du monde pour attendre le coucher de soleil mais j’avoue, j’avais envie de me poser un peu. Nous sommes donc allés à l’hôtel, ou plutôt notre chambre d’hôtes LuLu’s sleep Ezze motel. Après avoir posé les bagages, nous avons fait quelques courses pour le dîner et le repas du lendemain midi au grand canyon…
Cette chambre d’hôtes (101,46 $) est charmante. Les chambres sont bien équipées avec frigo et micro-ondes et une vraie table pour partager un repas. La cuisine est aussi à disposition pour cuisiner ou se préparer une boisson chaude. Matt, le propriétaire, est charmant et attachant. Il adore discuter avec ses hôtes et partager. On se sent chez lui un peu comme à la maison. Comme j’avais lu et vu des panneaux indiquant que la route vers le Grand Canyon était fermée, il m’a indiqué l’itinéraire alternatif.
Jour 14 : Page – Grand Canyon: 162 miles
Direction le Grand Canyon via la déviation mise en place. Jusqu’à l’arrivée, de nombreux travaux et bloquées quasiment une heure au niveau des travaux d’un pont quelques kilomètres avant de bifurquer vers le parc.
Avant le parc, différentes haltes à Little Colorado. Puis une fois dans le parc (après avoir discuté en français avec le rangers), nous avons effectué toutes les haltes possibles en voiture en commençant par Desert view. Puis nous avons laissé la voiture au Grand canyon visitor center et pris les navettes vers Hermit Rest et Yaki point qui ne se visite qu’en navette même si on passe en voiture au large. Nous sommes descendues à toutes les haltes mais c’était parfois décevant car comme les arrêts sont rapprochés, les paysages sont souvent identiques. Nous sommes allées jusqu’au terminus d’hermit rest. J’aurais aimé marché un peu mais franchement vu le vide et le dénivelé, je n’en ai pas eu les jambes. Et je flippais en voyant des gens marcher sur les pentes escarpées.
Nous avons passé un peu de temps au Grand Canyon village et nous avons eu la chance de voir partir le train qui rallie le GC à Williams.
Installation à l’hôtel Red Feather lodge (128,44$). Hôtel immense avec des chambres bien équipées : micro-ondes et frigo. Seul souci, il y avait des ouvriers logés à l’hôtel et du coup, ils ont fait du barbecue et enfumé tout le quartier et fait pas mal de bruit en soirée… Nous avons pris notre repas au resto mexicain de l’hôtel. Ca changeait de ce que l’on avait mangé jusque là. Et avec la carte de la chambre, on a eu droit à une remise.
Si j’avais un conseil à donner et si c’était à refaire, faire le vol en hélico le soir et aller dormir plus loin qu’à Tusayan pour gagner un peu de temps le lendemain.
Jour 15 : Grand Canyon – Barstow : 389 miles
Ce matin, il a fallu gratter la voiture. Il a bien gelé. Des touristes français qui faisaient le circuit en sens inverse avaient bonnet et écharpe ! Mais comme les autres jours, le temps s’est réchauffé et le tee-shirt était indispensable en journée.
Avant de prendre la (trop) longue route jusqu’à Barstow, nous avions réservé le premier vol du matin en hélico d’une heure avec Papillon (176 € par personne). A notre arrivée, il y avait foule. Je me suis assurée auprès de l’agent que le vol serait à l’heure. Il m’a parlé d’un peu de retard… Attente donc devant les grandes baies vitrées avec vue sur les hélicos. Et là un car de touristes français arrive et grille la priorité de la vingtaine de personnes qui attendaient en salle d’attente. Ils ne sont d’ailleurs pas tous passés par la salle des consignes de sécurité. Mon sang n’a fait qu’un tour et je suis allée revoir le réceptionniste en lui demandant si les cars de touristes étaient prioritaires sur les particuliers. Il m’a assuré que non. Je lui ai alors dit que si à 10 h je n’étais pas en vol, je partais et il me remboursait. D’autres touristes se sont irrités de ce traitement de faveur des groupes de touristes en bus mais n’ont rien osé dire… Voyant ma mauvaise humeur, il m’a appelée pour me demander si un départ à 9h30 m’agréait. Pas de soucis. A l’heure dite, nous avons donc embarqué avec deux Français et deux Chinois. Maman s’est retrouvée copilote et moi placée juste derrière maman. Un ancien collègue m’avait prévenu que l’arrivée au dessus du canyon était très impressionnante. En effet j’en ai des frissons… J’ai adoré ce survol en hélico qui complète parfaitement la visite de la veille. Et j’ai bien fait de prendre le vol d’une heure car en ½ heure je pense que les gens n’ont pas le temps de voir grand-chose. Si c’était à refaire, je le referai…
Place maintenant au moment que je redoutais depuis le début du séjour : la longue route jusqu’à Barstow. Ce fut en effet long et très monotone. Et j’ai eu l’impression de ne pas voir les kilomètres défiler. En chemin nous nous sommes arrêtées dans un resto route pour manger et nous avons parfois quitter la Highway pour rouler un peu sur la route 66 (et notamment Bagdad café, très décevant). Nous sommes arrivées à Barstow en fin de journée. J’avais programmé les magasins d’usine le lendemain mais je me suis dit que vu l’heure, on pouvait gagner un peu de temps. Direction donc Tanger outlets. Quelques bonnes affaires à faire mais assez peu de marques finalement.
Pour l’hôtel, nous avions choisi le Days Inn Barstow (50,61$). Une horreur : sale, mauvaise odeur, pas de wifi dans la chambre (il fallait aller sur le parking!) drap arraché, camionneurs stationnés devant et faisant tourner leur moteur une partie de la nuit, petit-déjeuner pris à la réception dans une salle minuscule avec peu de choix. La pire nuit du séjour.
Jour 16 : Barstow – Los Angeles : 171 miles
Un peu déçue par les outlets de Barstow, j’ai déniché un outlet à LA : Citadel outlets. Nous partons donc pour être à l’heure d’ouverture à l’outlet (10 am). Je craignais beaucoup la circulation aux abords de LA mais jusque-là tout va bien.
L’outlet de LA est plus divers et varié que celui de Barstow. Si j’avais su, je me serai contentée de celui-là. Là encore, je fais le plein de bonnes affaires.
Direction ensuite LA et Hollywood boulevard. Bon là encore j’avoue, je n’étais pas motivée par LA. Je me doutais que je n’allais pas aimer cette ville et j’ai décidé d’y passer le moins de temps possible. Je n’avais aucune envie par exemple de visiter les studios de cinéma ou Disney. Pas mon truc. Pas envie de dépenser de l’argent pour ça. Chacun ses goûts, ses envies.
Pas de difficulté pour atteindre le boulevard grâce à Mémère, mon GPS. Je me gare dans un parking payant (10$) comme il en existe pas mal dans le quartier mais je sais que je n’aurai pas de souci. Nous avons remonté et descendu Hollywood boulevard et là, bof, bof et bof. Je ne suis pas sous le charme mais alors pas du tout.
Après le repas pris tardivement et rapidement direction Farmer’s market puis une petite rue pour photographier les célèbres lettres puis l’observatoire de Griffith. Dommage, il y a ce jour-là pas mal de brume et la vue n’est pas dégagée. Avant d’aller à l’hôtel, à Venice Beach, passage en voiture par Beverly Hills et la célèbre Mulholland drive. Vu l’heure, il y a pas mal de bouchons et nous allons mettre du temps pour rejoindre notre hôtel, le Jolly roger hotel à Marina Del Rey (138,60$).
L’hôtel est situé sur le très passant Washington boulevard. Mais nous avons eu la chance d’avoir une chambre donnant à l’arrière. La chambre est bien équipée avec micro-ondes et frigo. Elle était très spacieuse. En revanche, nous avons dû composer avec des voisins, des jeunes, qui avaient décidé de faire la fête. Malgré un rappel à l’ordre du réceptionniste, ils ont continué et nous n’avons pas pu fermer l’oeil avant 2h du matin…
Le petit-déjeuner est très copieux et la salle bien spacieuse. Quand il fait beau, il est même possible de prendre le petit-déjeuner en terrasse.
Pour le dîner, nous sommes allées manger italien (on adore ça), à deux pas de l’hôtel : C & O Trattoria.
Jour 17 : Los Angeles : 40 miles
Puisque nous sommes à Venice Beach et puisque le propriétaire de l’hôtel nous autorise à rester sur le parking, nous explorons le quartier : les canaux et bien sûr la place rendue célèbre par pas mal de séries. Nous sommes samedi et l’ambiance est très familiale.
Direction ensuite Santa Monica. On commence par le musée de la route 66. Un cousin envisage un périple en harley et on veut lui ramener des souvenirs de la route. Le musée est un peu décevant mais le monsieur qui nous reçoit est charmant et n’hésite pas à discuter avec nous.
Dans le Routard, j’ai repéré un resto de burgers et de bières. J’ai envie d’un dernier burger avant de quitter les USA. Nous ne serons pas déçues par le burger et les bières de chez Father’s office.
On continue par la plage de Santa Monica, là aussi rendue célèbre par films et série mais décevante et les rues commerçantes tout autour. On prend le temps. Nous ne sommes pas pressées. Pour la dernière nuit, j’ai réservé une chambre d’hôtel à côté de l’aéroport.
En fin de journée, nous prenons donc la route de l’aéroport et ça bouchonne pas mal. Nous allons mettre le double du temps prévu par le GPS… Installation à l’hôtel et en route pour rendre la voiture chez Alamo. Là je suis impressionnée. Rien à voir avec la toute petite agence Alamo de SF. Ici c’est une usine. L’agent m’accueille en français et par mon prénom. Il fait un tour rapide de la voiture, note le kilométrage et me dit que tout est ok… Cinq minutes pour rendre la voiture… L’hôtel nous envoie une navette pour venir nous récupérer. Alamo dispose aussi d’un système de navettes mais elles ne desservent pas notre hôtel, trop éloigné…
Pour cette dernière soirée, nous avions prévu des sandwichs, persuadées que comme dans beaucoup de zones aéroportuaires il n’y aurait rien à manger ou alors hors de prix. Dommage car en face de l’hôtel, il y avait de quoi se restaurer. En même temps après le burger du midi, nous n’avions pas très faim.
Le Best western plus suites hotel LAX (119$ + dépôt de garantie de 50$ pour paiement cash rendu au check-out) est bien situé. Mais il a un gros souci d’isolation. Si le double vitrage existe, il laisse passer le bruit et vu où il est situé, c’est du bruit 24/24, Sinon la chambre est spacieuse et bien équipée. Et surtout il y a ces navettes qui permettent de rallier l’aéroport. Le petit-déjeuner est copieux et nous avons surtout pu le prendre à 5 am avant de partir pour l’aéroport.
Jour 18 : le retour
Enregistrement des bagages très rapide et en français s’il vous plaît.
Passage des douanes à vitesse grand V. Je n’ai jamais mis aussi peu de temps entre mon arrivée à l’aéroport et l’arrivée en salle d’embarquement : moins de 45 minutes ! L’attente sera longue avant l’avion pour Philadelphie ce qui me laisse le temps de budgéter le voyage ! Vol sans encombres jusqu’à Philie mais avec 45 minutes de retard. Bête comme je suis, j’étais persuadée qu’il fallait récupérer la valise et la réenregistrer comme à l’aller. Et non, la valise suit… Du coup, gros stress et du temps perdu pour déjeuner à l’aéroport… Avec US airways, pas de repas sur les vols intérieur, que des boissons et encore pas toutes.
Vol retour avec pas mal de turbulences jusqu’à Bruxelles. Nous allons nous poser avec une bonne ½ h d’avance… En Belgique, il fait froid. Il fait gris. On est bien loin des températures élevées des USA. Retour à la dure réalité et au travail dès le lendemain…
Le budget de ce voyage
Billets d’avion : 709 € par personne
Location de voiture : 297,39€
Hôtels : 2349 $ pour deux (soit une moyenne de 138 $ par nuit)
Repas et boissons : 940 $ (soit une moyenne de 52 $ pour deux par jour)
Visites : 442 $ (y compris l’hélico) avec un gros poste pour Antelope Canyon (114 $ pour deux) et Monument Valley (190$ pour deux)
Bus + parkings + taxi : 94 $
Visa : 12 $
Parking à Bruxelles : 99€ pour les 18 jours (rien à voir avec les tarifs parisiens). Pas de péage pour aller à Bruxelles…