Pas de soucis pour le récit… quand on aime !
Je vais vous “lister” un peu ce que vous “devez” faire (ce que je préfère à Prague. ça n’engage que moi.)
Tout d’abord j’espère que vous pourrez y retourner un jour en mai. La végétation fête le printemps. Les jardins, vous les découvrirez une autre fois !
La tour Eiffel de Prague est à faire. C’est en effet une réplique de la pointe de la nôtre. Elle est située sur la colline de Petrin, au dessus du parc du même nom. Vue imprenable par beau temps !
A proximité vous avez une jolie petite église baroque, ainsi qu’un palais des glaces (plutôt décevant, mais si vous y allez avec des enfants…) et surtout la roseraie de prague, superbe, à côté de l’observatoire.
A proximité immédiate de la tour eiffel, il y a la cité universitaire. J’y ai eu mes (déplorables) quartiers. Mais c’est le stade années 30 qui retient notre attention : un monstre qui fut le plus grand du monde ! La cité universitaire est l’ancienne cité sportive, d’ailleurs. (elle est typiquement soviétique, elle. je pense qu’elle est à voir pour l’ambiance. On la trouve facilement sur un plan, ce sont des barres alignées…)
Depuis cette cité, on peut aller partout. A flanc de coteau vers le monastère de Petrin et sa très belle bibliothèque - on ne peut malheureusement y pénétrer.
On peut aussi descendre sur Mala Strana via le parc, par des chemins en lacets. De beaux bassins…un parc splendide. Des vergers magnifiques.
Le Hrad voici mes éléments préférés : la Loreta, pour son trésor. Il est eblouissant. La ruelle d’Or. C’est payant mais ça vaut le coup, ça dépayse réellement. La rue du nouveau monde est charmante. (on y trouve la poire dorée, un bon restaurant de prague.) Et surtout, il faut longer le chateau via la vallée aux cerfs, vallon entre le chateau et la colline supportant le pavillon d’été. Beaux points de vue sur les remparts du chateau, belles prairies, très joli tunnel contemporain (et sûr.)
Stresovice vaut de s’y balader une paire d’heures. C’est un complexe de villas bourgeoises dans un quartier-jardin 1900. Comme dit ci-dessus, il s’y niche la ville Muller par Adool Loos. Visistes à réserver, en anglais. Mais on ne le regrette pas : l’archi moderne ou contemporaine est tellement peu mise en valeur. (a BRNO, seconde ville du pays, il y a la villa Tuggendhat, de Mies van der Rohe, qui a fait le pavillon de Barcelone. Classé patrimoine mondial, la villa !)
Dejvicka rassemble les facs sans grand intérêt, mais la plupart des ambassades dans de belles maisons années 20.
Pas loin de Dejvicka, il y a le quartier de Baba (prendre le tram 8 direction Podbaba, descendre au terminus et monter sur la colline proche. c’est sans doute dans les guides) Baba, c’est un quartier moderne années 20/30 issu des concours d’époque. Très très intéressant. A faire quand on sature du baroque.
Smichov, au sud, est le quartier du centre le plus vivant. Centres commerciaux (par Jean Nouvel, starchitecte, pas trop égocentrique à l’époque.) ambiance de vie. Balade sur les quais obligatoire. En face vous aurez Ginger et Fred, par Gehry (celui qui a fait le Guggenheim de Bibao.) Vous avez aussi du contemporain, du plus vieux également, quelques grandes maisons du XVII et XVIII très sympa.
Mala Strana…ah ! Tout y est à faire. C’est un superbe quartier. Il faut rentrer dans Saint-Nicolas, prendre le temps. Peut-être avoir un guide. Cette église est un jalon dans l’histoire du baroque, par son exubérance. Tout le quartier est plein d’églises qui valent le coup. Autour de la place Saint-Nicolas, tous les bâtiments ont une histoire qui leur est propre. On y trouvera le palais des comploteurs ayant déclenché la seconde défenestration de prague (et donc la guerre de trente ans, quand même !) l’ancien hôtel de ville “du quartier” ; etc.
L’histoire de Saint-Nicolas est d’ailleurs passionnante ! Les Jésuites, arrivés fraichement à Prague, commencèrent le couvent accolé à l’église. Il fallait faire profil bas : la façade est très austère. (on a modifié en fait les plans de façade à la hâte, car sur l’autre rive, le Klementinium des mêmes jésuites faisait scandale. Il était trop riche et “méprisant.”) Trente ans plus tard, quand on est pas trop mal accepté, on peut se permettre de se la péter et d’exprimer sa toute puissance : la façade de l’église est surchargée de dorures. On ne modifiera jamais, pour autant, la façade du couvent, qui détone à côté de l’église !
De manière plus globale, l’histoire des jésuites à prague, et leurs manoeuvres pour être acceptés, sont passionnantes. Notamment les passages sur St Jean Népomucène, véritable intox. Mais votre guide préféré doit en parler. (son tombeau d’argent dans la cathédrale vaut le détour !)
Je continuerai un peu plus tard. Je ne présente que ce qui m’a réellement marqué… tout le reste vaut le détour !
Ah si je vous demande de faire l’effort de descendre ou de monter au monastère de Petrin via la rue UVOZ, dans le prolongement de Nerudova. Vues imprenables. Alors que beaucoup de touristes montent directement au chateau, puis rejoignent petrin via le chateau. Il faut prendre uvoz une fois, et aussi descendre depuis le monastère de petrin vers mala strana en passant par les vergers, même en mars c’est très beau, et calme.