Bonsoir à tous et à toutes ;o)
Petit compte-rendu du séjour de 3 jours à Séville avec mon fils, du 10 au 14 novembre 2019.
Nous avions choisi Ryan Air au départ de Toulouse pour une arrivée à Séville en début d’après-midi du dimanche. C’est avec un chauffeur Uber (qui parlait parfaitement le français) que nous avons rejoint notre AirBnB dans le quartier de San Bartolome juste à la limite de Santa Cruz. Appartement très sympa, refait à neuf et prévu pour 6 (nous n’étions que 2)., un peu à l’écart dans une ruelle de l’ancienne juderia (juiverie) et pas sur une place (le soir, c’est souvent très bruyant puisque les espagnols sortent le soir, en famille ou enre amis, et s’attablent aux terrasses - et je peux vous dire qu’ils parlent très FORT, quelle que soit l’heure !!).
Le dimanche après 17h, une fois installés, nous sommes partis à la découverte du quartier. Le barrio est à la fois calme, authentique, vivant ; il ne fait pas hésiter à passer les portes : de très jolis patios se cachent un peu partout, on entend les oiseaux, il y a de la verdure partout et personne ne nous enjoint de “ne pas déranger” (nous ne sommes pas intrusifs non plus ! si c’est ouvert, on jette un oeil, mais nous n’avons jamais dérangé personne !).N’hésitez pas à regarder !
Vers 18h30, nous avons choisi une terrasse dans la Calle Puerta de la carne pour boire une sangria et manger quelques tapas (juste à l’angle avec la Calle Cano y cueto : sympa, pas très cher, un peu bruyant puisque proche de l’avenue Menendez Pelayo). - tapas entre 3,50 et 4,50 euros, leur spécialité est le flamenquin (rouleau de viande de porc pané avec à l’intérieur des morceaux de jambon cru),
Lundi : nous sommes partis à la découverte de la ville, sourire en bandoulière et sans idée précise. J’ai bien noté quelques “must have” à voir, mais mon ado a une autre conception du voyage que moi (les plannings l’emm… et il préfère se laisser porter au gré des rues ! il n’a d’ailleurs pas tort !).
Nos pas nous guident (je garde plus ou moins le contrôle !) vers le Palacio de la Condesa de Lebrija qui est l’un des endroits que nous avons préféré : outre le rez-de-chaussée et son patio qui valent le détour (la comtesse était amatrice d’archéologie et a réuni dans ce palais des artefacts, statues, sols en mosaïque de l’époque romaine), l’étage est très intéressant : la visite guidée (anglais/espagnol) nous emmène dans les appartements privés, avec salon mauresque, bibliothèque, etc… ça vaut le petit supplément sur le billet d’entrée !! pas de photos autorisées mais il y a tellement de charme dans ce palacio qu’on en oublierait de déclencher l’APN !
De dehors, le palais ne paie pas de mine, il est dans une rue assez étonnante, presque entièrement consacrée au mariage (Calle cuna).
On se promène aux alentours de la cathédrale (sans y entrer, idem l’Alcazar, nous avons réservé nos billets coupe-file pour le mardi), on se pose sur la place Dona Elvira (Barrio de Santa Cruz, une des places les plus zen de Sévile, sous les orangers, autour d’une petite fontaine) pour aller finalement de nouveau vers la cathédrale déjeuner chez MATEOS (calle Mateos Gago, jolie ambiance, slow food, menu del dia à 12 euros et qq, très correct ! surtout avec vue sur la Giralda !)
Après le repas, et toujours en laissant nos (mes) pas nous guider, nous arrivons à Las Setas (Metropol Parasol, les “champignons”, structure moderniste en bois) : impossible d’accéder aux terrasses qui nous auraient permis de voir Séville sur les toits, et grosse déception : quartier sans âme…
Direction le Palacio de las Duenas :(qui a appartenu à Cayetana d’Alba) : la visite commence par les écuries puis par le patio des orangers qui a inspiré Antonio Machado), et déroule les pièces d’apparat au rez-de-chaussée (tout à la gloire de sa propriétaire, peintures, sculptures, photos avec SAS Monaco, Jackie K, etc…). C’est un endroit calme, délicieux, dédié à la culture sévillane (chevaux, taureaux, corrida)…
Au final, à “zoner” dans les ruelles, on a aligné quelques kilomètres, savouré les couleurs en ocres jaune ou rouge sur fond blanc, et, la virée prévue pour le spectacle gratuit (hors consos) à La Carboneria tourne court ! C’est à deux pas de l’appartement, mais nous sommes rincés!!
Mardi : Rendez-vous pris via Internet pour une visite de l**'Alcazar** à 10h, il faut se présenter 1/4 d’heure avant…quand nous arrivons, bien à l’avance, la queue d’entrée les “coupe-file” est déjà longue !!! et bordélique !
L’endroit est fabuleux, “palais royal” sans conteste, mais blindé de monde ! il faut se faire une place, si l’on veut prendre une photo, prendre l’angle entre 2 chinois, 3 russes et un groupe de touristes allemands…Autour du “patio de las donzellas” (le plus vu sur internet), ça ricalise d’incivisme, de “pousse-toi de là que je m’y mette” et les salles contigües sont sombres. Les jardins sont presque plus tranquilles, mais ce n’est pas notre plus chouette visite !! Trop de monde, le brouhaha permanent des lieux “à visiter absolument” ôtent à cet endroit tout son charme (et pourtant, que c’est beau !!).
Pause déjeuner à “Giralda bar”, pas mal, pas trop cher (les tapas entre 3.5 et 4.75 euros), toujours sur le bord de la route…
On a pris des billets à 14h pour visiter la Cathédrale. Le parvis accueille une “foire à la crèche” : des stands où l’on peut trouver tout ce qu’il faut pour recréer une crèche chez soi ! très sympa, mais le touriste est vite assailli par des gitanes venant (avec la plus grande insistance !! des brnis de buis supposèment bénis ! - le lendemain, nous les verrons cueillir lesdites brindilles dans les haies bordant les Archives des Indes !! 5 euros le brin, totale arnaque, et les touristes se font avoir !!).
L’entrée de la cathédrale est à l’arrière de la place et nous sommes accueillis par une réplique de La Giralda (la girouette qui se trouve à son faîte), la réservation via internet permet de passer vite (très vite). A l’intérieur, retenez votre souffle, c’est assez étonnant ! Le jubé est incroyable, les chapelles autour tout autant, et puis il y a le tombeau de Christophe Colomb (dingue !), les grands orgues (waouh), les 45 panneaux sculptés de la Capilla Major (qu’on ne voit que derrière la grille mais c’est une merveille !) et le Patio des Orangers et la Porte du Pardon…De la cour des orangers, il y a de belles photos à faire, et le verso de la Porte du Pardon, version mudéjar est très beau.
On repart via la Calle Sierpes, l’artère piétonne et commerçante de la ville (les grandes enseignes, Zara, Mango & H&M, pas moins chères qu’en France ! ça ne vaut pas grand chose, les prix sont les mêmes qu’en France ! aucun intérêt ! même l’ado n’a pas trouvé tee-shirt qui vaille !)
Mercredi : il faut gérer l’ado qui fatigue…Pourtant, à la veille de partir, pas question de renoncer à la Plaza de Espana, conçue pour l’Expo universelle de 1929 ! C’est grandiose, en demi-cercle, décoré d’azulejos qui racontent l’histoire de l’Espagne et de ses conquêtes. Là-aussi, beaucoup de gitanes qui vendent rien à presque tout ! ça sent le coin à touristes, et même si c’est joli, on fuit !
Direction la Torre del Oro, qui, pas de bol, ne resplendit pas sous le soleil ! pendant qu’on suit le Paseo de Colon, il bruine !! (il faisait 24°C hier !!) Triana est triste, mort, sans presque personne entre les gouttes de pluie…Seul le marché couvert parait accueillant ! et il regorge de denrées réconfortantes !
Détour via les arènes, sans les visiter… puis déjeuner tardif dans une gargote au calme (menu del dia à 12 euros et tapas à 3,50 euros par portion, sangria à 3,75 euros) avant de repartir pour une visite des Archives des Indes. Alors qu’on s’attendait à voir des rayonnages de récits et comptes consignés, le bâtiment abritait une exposition très intéressante sur “Le voyage le plus lointain”, reprenant entre autres documents et artefacts, le testament de Magellan.
Dernier must-have sur ma liste (l’ado commence à saturer et finira par utiliser l’audioguide comme d’un téléphone ; “allo ? j’ai mal aux pieds ! on rentre ?”, la Casa de Pilatos, mon endroit préféré à Séville ! Un Palais hors du temps, presque hors la ville (alors qu’il est en son coeur), des roses dans le jardin, un air de Renaissance mêlé d’influence mudéjars, un audio-guide complet, intelligent…
Conclusion (il vous tardait, je m’étale à Séville, il y a les incontournables que proposent les guides (et qu’il serait dommage de louper !!), il y a la flânerie dans le labyrinthe des rues, une nonchalance appréciable, des recoins perdus où on échappe à la foule et aux boutiques pour touristes, il y a du bruit (de la vie ?? après 6-8 km par jour, je veux juste dormir !), l’isolation des maisons est un accessoire (oui, nous avons assisté à la défécation de notre voisin, ENJOY ! ) mais, hormis qq spots très fréquentés, il y a plein d’endroits où se poser, savourer l’instant, on grignote (3 tapas suffisent à mon repas) pour pas cher, à toute heure, il n’y a aucun sentiment d’insécurité (les filles seules se promènent dans des ruelles qu’on qualifierait en France de “coupe-gorge” sans aucun stress !)
Bref ! superbe ville, riche, vivante, réjouissante, et super expérience !!