Bonjour,
Nous revenons d’un périple de 7 semaines au Brésil, par saut de puce en avion du nord au sud, avec visite d’une semaine environ de chaque région. Nous avons emprunté le bus et le bateau pour Belem, Marajo, Sao Luis et les Lençois. Mais contrairement à ce qui était prévu, nous avons quand même “pris le risque” de louer une voiture (4 fois une semaine, à Recife, Salvador de Bahia, Florianopolis et Rio). Tout s’est très bien passé, et je voudrais apporter mon témoignage, sans prétendre tout savoir.
Conduire au Brésil ne m’a pas semblé particulièrement difficile, et les automobilistes ne sont pas plus nerveux que dans les pays du nord de la Méditerranée ou sur le périph parisien. La vitesse est souvent contrôlée par radar dans les agglomérations au sens large. L’état des autoroutes va de délabré (banlieue de Recife) à excellent (Santa Catarina et Rio).
Les principaux inconvénients, à mon sens :
- Les motards dingues qui vous dépassent à gauche et à droite à 60 km/h quand vous roulez au pas dans un bouchon ; le dépassement à droite est d’ailleurs entré dans les moeurs de tous. Donc toujours avoir vos trois yeux sur vos trois rétroviseurs (Le 4e oeil sert à regarder devant vous…)
- Les nids de poules énormes sur certains tronçons, et les “lombadas” (casse-vitesse) partout, mal signalés. Pour cette raison donc, ne pas conduire la nuit.
- Les piétons et cyclistes sur routes ET autoroutes, arrivant souvent en sens inverse - ce qui est sans doute plus prudent pour eux. Cette pratique semble autorisée.
- Les panneaux indicateurs rares, sauf dans région de Rio et le SC. Idem pour les cartes routières, quasi-inexistantes. Tentez d’en trouver au bureau du tourisme en atterrissant.
- Les vendeurs de toutes sortes qui s’installent sur l’autoroute dès qu’un bouchon est annoncé : boissons, snacks, mâts téléscopiques pour selfie (!), chargeurs de portables (!!), etc.
- La beauté de l’île de Santa Catarina est en partie gâchée par des bouchons simplement provoqués par l’absence de feux tricolores aux croisements stratégiques : ça, aucun guide ne le mentionne. Notez que c’était la haute saison.
Pour le combustible, presqu’aussi cher qu’en France, regardez ce qui est écrit sur le bouchon du réservoir : s’il est écrit "gasolina o et(h)anol, privilégiez ce dernier, moins cher. Les pompistes ne vous le diront pas forcément.
J’ai loué deux fois chez Foco et deux fois chez Localiza, par l’intermédiaire du comparateur rentalcars.com (impeccable) : entre 160 et 200 € la semaine. Foco est basique, mes voitures étaient un peu poussives. Localiza est impecc : voitures neuves et professionnalisme. Mais il est toujours difficile de trouver du personnel anglophone.
En résumé, je suis satisfait de mes choix, la voiture procure une liberté de déplacements indéniable ; j’ai conduit très prudemment et je n’ai jamais ressenti d’insécurité particulière. La population a toujours répondu très aimablement à mes interrogations sur le chemin à suivre. Seule restriction : la voiture n’est pas pratique dans les centres des grandes villes, très congestionnés et dotés de peu de parkings publics ou privés (à Rio surtout).
Bref, je reviendrai dans ce merveilleux pays, et notamment pour mieux connaître Rio et la Costa Verde.
Dernier conseil (qui n’a rien à voir avec les transports… quoi que…): à Rio, tentez le parapente à Sao Conrado : 140 €, photos et film compris, pour un moment inoubliable !