Bonjour Mimi
L’anti-parisianisme que vous évoquez (’‘les habitants des villes côtières n’aiment pas trop les gens de l’extérieur, surtout les Parisiens, ils ont l’impression que vous leur prenez leur immobilier, leur travail…’’) est sans doute réel dans une partie de la population mais s’explique par des raisons économiques et sociologiques.
Depuis l’essor du tourisme de masse dans les années 1950, ces régions ont du s’adapter à vitesse grand V à de gros bouleversements : urbanisation tous azimuts, marées d’immeubles et de lotissements, trafic routier, surpopulation l’été et désertification l’hiver…
le ‘‘tout-tourisme’’ a fait le bonheur financier de certains secteurs d’activité mais aussi créé de nombreuses difficultés pour les populations locales. En premier lieu, au niveau du logement. Les prix de l’immobilier ont explosé, les locations à l’année sont devenues rares et chères car beaucoup de propriétaires préfèrent louer à la semaine en saison.
Ceux qui ont les moyens d’acheter dans les villes côtières, pour leur retraite, pour les vacances ou à titre d’investissement, viennent souvent de régions à hauts salaires comme l’Ile-de-France. D’où, en effet, le sentiment pour certains habitants du coin, placés dans l’incapacité de ‘‘suivre’’ financièrement, d’être exclus du jeu et chassés de leur propre région natale, transformée en eldorado pour promoteurs et résidences secondaires.
Ajoutez à ça des comportements, disons… pas toujours très respectueux de la part de touristes aisés, habitués à être ‘‘servis’’ en toutes circonstances et persuadés de leur haute importance, et vous aurez la clef de ce désamour.
A tort ou à raison, les nouveaux arrivants font les frais de plusieurs décennies de ‘‘marchandisation’’ du littoral, d’un choix d’aménagement du territoire avec tous ses excès et ses déséquilibres…