Bonjour à tous et à toutes!
Ce post relate 3 semaines au Népal. Mon séjour avec deux objectifs, partie culturelle dans la vallée de Kathmandou et partie “fais toi du bien” montre qu’il est tout à fait possible de passer du temps au Népal sans faire de trek. J’espère donner des idées à d’autres voyageurs même si le post peut sembler terne (je ne prends pas de photos).
Le vol Air India a été cauchemardesque. Un post de " Le crabi en voyage" décrit bien la galère
Arrivée le 2 mars vers 14h00 à l’aéroport.
Procédure à suivre dans l’ordre:
- s’enregistrer à la borne si vous n’avez pas fait votre demande de visa en ligne.
- payer le visa au guichet, payement en euros possible au taux de change en vigueur
- passer l’immigration avec le papier attestant le payement du visa
Si besoin:
- récupérer ses bagages
- changer de de l’argent, même taux qu’à Thamel
- taxi prépayé, 700 roupies pour le centre.
A l’arrivée j’avais opté pour un hébergement de charme, 3 rooms by Pauline (35 euros/nuit), près de Mandala Square. Superbe studio décoré avec goût, au calme, personnel très gentil. Le confort de l’hébergement m’a aidé à récupérer du décalage horaire et à me reposer, entorse des orteils due à une chute due à la course du transfer trop court à Delhi … Oui, l’aéroport est immense et même en transfer le passager repasse au contrôle de sécurité, fouille corporelle et du bagage cabine.
Les 2 jours pleins à Kathmandou m’ont permis de prendre le pouls de la ville, assez fiévreux.
Le 3 je vais à Patan, accessible en bus local depuis Ratna Park. J’avais opté pour le taxi qui m’a laissé à Patan Dhoka.Achat d’un miniguide papier photocopié en anglais, Patan walkabout (100 rp) pour visiter Patan. Pause thé au Dhokaima café, le Carrot Cake est une tuerie.
Le centre historique se visite à pied et en suivant le tracé proposé j’arrive au Durbar Square, impressionnant par ses temples et son palais. Il faut acheter un billet (1000 rp) valable toute la journée, indispensable pour visiter le petit musée très bien aménagé.
Les guides, + ou - faux pullulent et j’en suis un pour tâter le terrain. Patan est un centre de production des métaux, statues et bols et je commence à prospecter pour les achats de bol. Le guide m’amène dans un magasin, en face du magnifique Golden Temple, dont l’épaisseur des tapis et l’embonpoint du patron me laissent préseager des prix à zéros multiples. La démonstration classique effectuée, l’eau dans le bol, le bol selon votre mois de naissance, je repars sans bol et sans guide. Ouf!
Je parcours le sympa Mangal Bazar pour acheter une paire de baskets avec une pointure de +! Mon pied gauche est énorme. Après plusieurs magasins de bols je découvre celle de Bishow Ranapaheli, un passionné avant d’être un vendeur. Située dans un couloir, modeste, je m’y sens bien. Après plusieurs essais j’opte pour un bol de belle taille, fin, martelè, grave,vendu comme ancien, pour le prix de 160 euros que je négocie peu. Ce magasin se situe Kwhaliku 18, Lalitpur, Patan. J’assure Bishow que je repasserai avant de rentrer en France.
A ce stade du post j’ouvre la parenthèse des bols, la raison de ma venue au Népal. Tout amateur de bols a le choix au Népal. Quelques remarques concernant ce business qui peut être très lucratif.
Comme partout évitez les rabatteurs. Visitez plusieurs boutiques, testez de nombreux bols avvant de vous décider. Les vendeurs ont l’application pour trouver la note dominante du bol.
Vous pouvez trouver des bols faits à la machine, reconnaissables parce qu’ils sont parfaits à l’oeil, parfois colorés, parfois gravés et toujours avec un seul son quand vous l’utiliserz Aucune variation dans le spectre sonore. Souvenir typique et pas cher.
Les bols faits à la main sont soit moulés, + ou - martelés, soit entièrement martelés, les + chers. Certains sont gravés de mantras ou de dessins, pas les meilleurs pour le son en général.
La composition des métaux n’est pas visible à l’oeil nu. Plusieurs techniques permettent de vieillir un bol, traitement aux produits chimique, passage au four, patine artificielle.
Les bols nouveaux sont souvent vendus au poids. Les bols dits anciens plutôt à la pièce.
A ce stade il vous faut le tester avec le bâton et avec le maillet. Un bon bol martelé peut couvrir toutes les notes.
Comme autre instrument de sonothérapie vous trouverez gongs, tingsha (paire de petite cymbales), clochettes, jalli (cymbales).
La fin de la visite me fait longer le stupa, Pimbaha Pokhari, en face d’un petit lac dans un quartier très calme. Epuisé, taxi pour le dodo!
Le lendemain j’avais prévu d’aller au temple de Pasupatinath pour la fête de Shiva, Shiva Ratri, qui rassemble les fidèles hindous du Népal, de l’Inde, du Pakistan, du Bangladesh … Fatigué, je n’ai pas envie de prendre place dans la file qui fait presque 2 kilomètres de long. Je vais à Bodnath, l’immense stupa où je passe quelques heures.
Taxi pour le Durbar Square, difficile à atteindre en ce jour férié. Du coup je double le prix de la course. Le Durbar de KTM semble décevant et anarchique après celui intimiste de Patan. Billet payant, 1500 rp,. Ambiance festive en ce jour férié qui m’imprègne de sa joie et de ses couleurs avant de me perdre dans New Road et des rues commercantes émaillées de temples et de restaurants, délicieux samosas chez Gulab, since 1912.
Le 5 est une journée de bus, départ à 7h30 pour Pokhara, par le bus Green Lines dont je ne ferai pas la promotion. Siège moyen et suspension antique. Au retour pour quelques euros de + j’ai pris un super VIP avec 21 sièges très confortables et qui vous récupère danns Lakeside.
A Pokhara j’ai partagé mes journées entre le yoga matinal, un cours particulier de “healing sound” aux bols, mantras, des soins ayurvédiques (massages, tampons aux herbes, shirodhara, bains de vapeur, hummmm). 8 jours consacrés à mes petites cellules pour les remercier et les nettoyer. De grands moments et le stage de bols d’un excellent niveau avec un maître, Anup Panthi.
Côté hébergement pas de coup de coeur, grande partie du séjour à Dihikopatan, quartier prisé des routards et en pleine construction, jamais de calme ni la nuit ni le jour (quartier en pleine construction). Très bonne pizza margarita au fromage de yak (250 rp à l’Happy hour) dans le haut de Baidam Road, j’ai oublié le nom du restautant. Ensuite une nuit à Fuji Guetshouse (800 rp), Barahi Path, pas terrible comme GH. Super bon restaurant à gauche en sortant de la GH avec terrasse sur la rue, croquettes au fromage de yak à tomber et délicieuse cuisine végétarienne. Le restau Momo2 dans la même rue est célébre pour … ses momos. Une nuit à Holy Heaven (1000 rp), même rue, plus calme et propre avec personnel très agréable.
Pour loger ile vaut mieux choisir les premières rues de Lakeside, rues 0, 1, 2, 3, 4 pour la vue sur l Hymalaya. Plus le quartier est construit moins vous serez dérangés par le bruit des scies, marteaux et bétonneuses. Au bout de lakeside vue sur les collines et Sarangkot.
Perso je n’ai pas aimé lLakeside, quartier qu’on retrouve à bangkok, à Bali.
J’ai passé 2 nuits au lac de Begnas, accessible depuis le banyan de Barahi Chawk, 60 rp le bus, 20 km dans Pokhara et sa banlieue. A l’arrivée minibus ou taxi pour Majhikuna, ambiance GH pas chères et + ou - propres. J’ai logé chez Ayush, draps et serviettes sales, belle vue du balcon. Quel calme à Begnas. Ce coin du lac attire une clientèle de jeunes, souvent en groupes et n’est pas le meilleur spot si vous chercherz une GH sympa et calme. Bons petits restaurants, j’ai aimé les terrasses du Fisherman’s au bord du lac, super pour bouquiner sous le soleil. Vous trouverez aussi des spécialités israéliennes chez Sarita parce que ce coin est très fréquenté par les groupes d’Israéliens en saison.
Mes adieux à Anup, Alina, les chiens, les bols et retour à KTM en bus. A l’arrivée taxi direct pour Bhaktapur, cité Newar à 15 kilomètres, mon gros coup de coeur. Au passage arrêt à Patan, Hugs avec Bishow et un bol de + dans mon sace à dos.
Arrivée de nuit à Bhaktapur, logement, le meilleur du séjour, à Subah Guesthouse, Pottery Square (1400 rp). Belle chambre, au calme, propre, eau chaud, terrasse pour le soleil, patrons adorables et vraiment attentionnés.
Le soir ambiance magique dans la ville avec étals de fruits et légumes, offrandes dans les temples, musiciens, un enchantement. Dîner médiocre dans un restaurant à touristes, place Taumadhi, sans doute dans le GDR parce que rempli de Français.
Le matin départ pour le temple de Changu Narayan en bus local (20 rp), qui se prend dans la rue avant le centre de cancérologie. Pour trouver sortir du centre par la vieille porte et à la station de bus prendre la rue en face (délicieux restaurants typiques) puis à droite. L’arrêt de bus est entre les Télécoms et le centre hospitalier, sur le trottoir du centre. Canguh est une pure merveille , tôt le matin sans touristes. A ne pas rater. Boutiques le long de la montée mais pas trop, ambiance relax. Au retour visite du Durbar, superbe, et quelques boutiques. Achats de thangkas et de yantras.
Le lendemain fête de Holi, avec des aspersions de couleurs et d’eau. Le matin, lever à 6h00 pour écouter les prières et voir la ferveur des gens au temple de Lakshmi. Toujours calmes face à la horde des Japonais et Chinois et de leurs téléobjectifs. Ambiance magique qui se poursuit au temple de Pimsin où aboutissent tous les groupes de musiciens.
Après midi relax sur la terrasse d’où je fais vibrer le quartier avec gong, cymbales et bols. HAPPY HOLI!
Retour à Kathmandou, logement pour 3 nuits à Thamel. Suite à un changement de programme de ma part, l’appartement réservé à Swayambu n’est plus libre et je me retrouve à Thamel, comme Lakeside, à fuir. Hôtel de charme ( 30 euros), confortable, gentil personnel avec une discothèque derrière. Idéal sauf pour dormir.
Je file au temple de Swayambunath, mon coup de coeur par sa vue, son ambiance, sa ferveur. Je flashe sur un bol mais je nai plus d’argent liquide.
Le jour suivant minibus pour Kirtipur, ville Newar à l’écart de l’agitation avec deux très beaux ensembles à visiter. Je monte jusqu’au petit ensemble de stupas de Uma Maheshva avant de rejoindre par une pittoresque promenade le magnifique ensemble hindou du Bagh Bhairav. En redescendant je m’arrête à droite au haut des marches au GA café et restaurant, désert. Que j’aime le calme! en assistat en prime à la confection des momos à la viande et je dégusterai les végétariens du congélateur … Un thé au M.B Coffee fréquénté par des jeunes, qui fument, flirtent et arrivent en mobylette. Ambiance fraîche et très agréable dans ce petit café situé au pied du grand stupa en reconstruction. Minibus pour le retour et balade dans KtM.
Le lendemain matin je retourne à Swayambu pour le lever du soleil. Pensées pour Charles Duchaussois qui écrit dans Flash sa montée au temple à vélo, avec une roue crevée, lui même défoncé, pour le lever du soleil. KTM a chaangé mais le lever reste magique!
Joggeurs et sportifs se mélangent aux fidèles, stretching entre les stupas, offrandres, moulins à prière qui tournent. Je goûte au thé ayurvédique vendu avec sel et citron. Oui, ça réveille! Un groupe de nommes arrive, chanteront-elles?
Non … je récupère le bol et redescends à pied en passant du temps à discuter avec beaucoup de gens. C’est le samedi, leur jour de repos et les Népalais sont nombreux au temple et dans les rues. En me perdant dans le quartier de Tahiti j’achète de la soie tibétaine pour faire encadrer les thangkas achetés. Ne manquez pas pas Bansal Silk Corner si vous boycottez le polyester.
Dernier dîner de momos au Palpasa Coffee, JP Road Thamel, chez Tara, jeune femme à l’énergie positive rencontrée le matin au temple.
Le Népal est superbe, les gens très gentils, la cuisine fameuse. A mon arrivée, j’avais la mauvaise habitude de comparer à l’Inde qui m’a tant impressionné à chaque voyage. En oubliant l’Inde et en appréciant le Népal chaque jour un peu plus j’ai quitté le pays à regret. Pour moi l’amour du Népal ne s’est pas imposé d’emblée mais il a monté en puissance au cours du voyage, des rencontres, des découvertes.
Dernier constat, la 4G et le wifi, les touristes ne déconnectent plus, même au Népal qui m’a fait tant décoller. Je suis content d’avoir beaucoup voyagé avant …
Jean-Marc, nostalgique.
Adieu KtM et le Népal!