Petite Encyclopédie des Vents de France

Auteur : Honorin Victoire

Editeur : JC Lattès

422 Pages

Au XIXe siècle, un certain Abercromby fit deux fois le tour du monde pour s’assurer que les formes des nuages étaient les mêmes partout. Il rapporta de ses voyages une première nomenclature des nuages qui sera suivie plus tard par la parution de l’Atlas international des Nuages, toujours en vigueur aujourd’hui. Honorin Victoire, lui, a fait le tour de l’Hexagone, région par région, pour établir sa classification des vents de France. Pour (re)trouver et recenser ces six cent trente vents, connaître leur origine et leur histoire, ce passionné du grand air a dû cheminer dans nos campagnes, interroger bergers et paysans, vignerons et marins, grand-mères et météorologues, compulser les archives départementales et régionales… Une véritable ethnographie des vents de France qui n’existait pas jusqu’alors. Cette encyclopédie venteuse et poétique débute par le “ A ” de Pargues qui “ flâne dans le vignoble et aspire la rosée du matin sur les grains de Chardonnay ” pour s’achever par le zéphyr, cet air tropical maritime, vent d’ouest, “ chaud l’été et tempéré l’hiver ”. Comme les rivières, les vents démarrent toujours de quelque part. Le lecteur pourra satisfaire son désir d’érudition en consultant pour chaque vent, sa source, les causes de son déclenchement, son mécanisme et sa zone d’influence. Des petites cartes de France accompagnent les vents pour indiquer dans quelles régions et dans quel sens ils soufflent. On trouve également trente-quatre roses des vents régionales, dont celle de Paris imaginée par l’auteur. En effet, contrairement à ce que l’on pourrait croire, la capitale n’échappe pas aux souffles d’air, comme le “ vent der Bastille ” qui prend sa source à la porte de Vincennes, un vent de terre dont la vitesse moyenne est de 30 km/h, et qui suit “ l’axe Nation-Bastille-Rivoli-Champs-Élysées, l’Étoile et Neuilly, où il se perd. Un vent contestataire qui bouscule les quartiers chics ”.