Acte I - Il se forme

Un cyclone, c’est quoi ?

Un cercle infernal

À quoi reconnaît-on un cyclone sur la photo satellite ? À sa forme, circulaire… D’ailleurs, son nom vient de « kuklos », qui veut dire « cercle » en grec. Un gros cercle blanc qui se déroule en spirale sur le fond bleu de la photo. Quelque chose qui fait tache dans l’azur de l’océan… Une « perturbation atmosphérique », d’intensité variable, qui occasionne des vents tourbillonnants (d’où sa forme) et des pluies diluviennes : une tempête avec un grand « T ».

Un œil baladeur…

Un cyclone est en effet une perturbation qui se caractérise par une gigantesque masse de nuages, d’un diamètre pouvant atteindre 1 000 km, organisés en bandes de spirales qui s’enroulent autour d’un centre de rotation formant un tourbillon. L’anneau central du tourbillon est la partie la plus active du cyclone. C’est à cet endroit que les vents sont les plus rapides, pouvant atteindre jusqu’à 350 km/h. Ils soufflent de façon circulaire (« fermée ») dans le sens des aiguilles d’une montre dans l’hémisphère Sud et dans le sens contraire dans l’hémisphère Nord. Au cœur de cet anneau, se trouve l’œil du cyclone : une zone calme de 30 à 50 km où il n’y a pas de vent et où le ciel reste clair.


© MEDD/Graphies

Un mur de vents violents

Autour de l’œil se trouve la partie la plus dangereuse de l’ouragan qui peut s’étendre sur un rayon de 150 km : une sorte de « mur » de vents violents. Ce « mur » est formé par des nuages à forte extension verticale (les cumulonimbus) dont les sommets peuvent atteindre 15 km d’altitude, des vents violents soufflant en rafales et des précipitations souvent torrentielles. En effet, le cyclone se caractérise par une basse pression atmosphérique, et donc des pluies. En mer, il s’accompagne de l’onde de tempête, c’est-à-dire la montée rapide du niveau de la mer lorsque le cyclone s’approche des côtes. C’est pourquoi, en général, les îles sont les plus menacées par les cyclones.

Une toupie dévastatrice

Ainsi, sur les observations satellite, le cyclone ressemble à une gigantesque toupie qui tourne sur elle-même et se déplace, mais très lentement (20-30 km/h), contrairement aux vents qui se trouvent en son sein.
Aux latitudes tropicales, les cyclones circulent d’est en ouest, sauf dans le Pacifique Sud-Ouest où la circulation se fait d’ouest en est. Leurs trajectoires sont incurvées en direction des pôles vers la droite dans l’hémisphère Nord et vers la gauche dans l’hémisphère Sud.

Où et quand naissent-ils ?

Les conditions

Pour qu’un cyclone apparaisse, il faut que plusieurs conditions soient réunies :

- la condition météorologique : à l’origine du cyclone se trouve une zone de perturbations, soit un amas nuageux, soit une bande de nuages orageux qui apparaissent entre les tropiques, dans la zone intertropicale de convergence où l’air est particulièrement instable ;

- la condition thermique : la température de la mer doit être supérieure à 26 °C sur une épaisseur d’au moins 50 m afin de favoriser l’évaporation de l’eau d’où l’ouragan tire son énergie. Les mers et océans tropicaux sont donc les milieux privilégiés pour les cyclones. En pénétrant sur terre, ils perdent rapidement leur intensité ;


Température de la mer © NASA

- la condition géographique : être à au moins 550 km de l’équateur pour que le tourbillon se forme, grâce à la force de Coriolis engendrée par la rotation terrestre. Cette dernière entraîne une déviation du vent vers la droite dans l’hémisphère Nord et vers la gauche dans l’hémisphère Sud. C’est ainsi que les vents tournent à l’intérieur des cyclones dans le sens des aiguilles d’une montre dans l’hémisphère Sud et le contraire dans l’hémisphère Nord. La force de Coriolis est nulle à l’équateur et inexistante à 5 ° de latitude de celui-ci ;


© MEDD/Graphies

- la condition éolienne : les vents doivent pratiquement avoir la même direction et la même force sur une quinzaine de kilomètres d’altitude pour que le système cyclonique reste concentré et se renforce.

En revanche, lorsque ces conditions ne sont pas remplies, les cyclones diminuent en intensité et disparaissent.

Sept bassins cycloniques dans le monde

Les cyclones ne naissent pas n’importe où. Sept zones réunissent les conditions nécessaires pour les engendrer :

- Pacifique Nord-Est : de la côte occidentale du Mexique à la ligne de changement de date ;
- Pacifique Nord-Ouest : de la ligne de changement de date à l’Asie et à la mer de Chine, mer du Japon et mer Jaune ;
- Australie et Pacifique Sud-Ouest : du 142e parallèle est au 120e ouest, soit la Polynésie ;
- Sud-est de l’océan Indien, mer de Timor et Australie : du 100e parallèle est au 120e est ;
- Sud-ouest de l’océan Indien : de l’Afrique au 100e parallèle, soit Madagascar, l’île Maurice et la Réunion ;
- Océan Indien Nord : du golfe du Bengale à la mer d’Oman ;
- Atlantique Nord : côte orientale des États-Unis, golfe du Mexique et mer des Caraïbes.


Carte extraite de Où partir en 2007 ? © Hachette Tourisme

Un phénomène saisonnier

On dénombre de 80 à 85 cyclones par an, dont 45 ont dépassé le seuil d’ouragan ; 70 % d’entre eux naissent dans l’hémisphère Nord et 30 % dans l’hémisphère austral.

Dans l’hémisphère Nord, la saison cyclonique s’étend de juin à novembre. Dans la zone atlantique, elle dure de début juillet à fin octobre.
Dans l’hémisphère Sud, les cyclones apparaissent de novembre à avril-mai.

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