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Acheter son matériel et l'entretenir

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Acheter son matériel sur place

Bonnes affaires à faire, mais à deux conditions : éviter le coup de cœur et connaître le matériel ainsi que son prix en France. Les boutiques hors-taxes des aéroports, notamment européens, sont rarement concurrentielles, sauf peut-être celles des émirats arabes où l’on transite parfois pour les destinations asiatiques. Dans un magasin traditionnel, il existe deux cas de figure.

Union européenne : aucune restriction. Le commerçant vous délivrera une facture comprenant la TVA en vigueur dans son pays et vous n’aurez rien à déclarer à la douane. Les tarifs sont souvent intéressants, mais trop fluctuants pour conseiller telle ou telle destination.
Ailleurs : il vous faut acquérir le matériel hors taxes et le faire dédouaner à votre retour. Ajoutez alors entre 5 et 10 % de frais + 20,6 % de TVA. Malgré ce surcoût, on peut encore gagner entre 10 et 40 % sur les prix français, notamment pour des achats effectués aux États-Unis ou dans quelques pays de la zone pacifique. Et encore davantage pour les professionnels qui voudraient s’offrir un 2,8/300 mm !
Conseils : question service après-vente, vérifiez que le matériel est vendu avec une garantie internationale. Aux États-Unis, celle-ci est parfois payante, mais elle seule engage l’importateur français à réparer votre équipement dans les mêmes conditions que si vous l’aviez acheté ici. Attention également à certains boîtiers qui changent d’appellation en fonction du pays.

Entretenir son matériel

Pays froids : ce sont les piles qui vont souffrir le plus de ces conditions climatiques. Ayez donc toujours un jeu de rechange dans une poche près du corps et alternez dès que celles qui sont dans le boîtier donnent des signes de faiblesse. Ce dernier peut être calé sur la poitrine entre deux couches de vêtements (veste polaire et combinaison en Gore-Tex par exemple). L’objectif dépassera à l’air libre car les lentilles doivent être maintenues à la température ambiante afin d’éviter la condensation. Ce problème se posera aussi à l’étape lorsque vous quitterez les – 40 oC de l’hiver québécois pour rejoindre la douce chaleur d’un feu de bois en refuge. Seules solutions : attendre, ou éventuellement envelopper l’appareil dans un sac en plastique avant d’entrer. Un sac identique percé d’un trou pourra en outre vous être utile pour photographier dans la tempête. Quant aux petites chutes de neige, elles sont sans danger pour votre équipement sous réserve que vous le nettoyiez immédiatement. Enfin, évitez de faire subir des chocs thermiques à vos films car la condensation se transformerait en humidité.
Pays chauds : si le climat est sec, la poussière sera votre principale ennemie. Traquez-la tous les jours si vous ne voulez pas récupérer au retour des photos traversées d’une belle rayure (voir plus haut). Dans le désert, l’idéal est d’enfermer les accessoires les moins utilisés dans des sacs en plastique. Les pellicules n’aiment pas les hautes températures. Emportez donc plutôt une sacoche claire et, si vous partez avec un véhicule, stockez vos rouleaux dans une glacière en les conservant dans leur emballage étanche (attention à la condensation). Pour un voyage de quelques semaines, le risque est toutefois limité. Mais ne tardez pas trop à faire développer vos films à l’arrivée.
Pays humides : il n’existe guère de protection efficace contre cette météo très éprouvante pour le matériel photo. Et ne pensez pas qu’elle soit propre aux pays tropicaux. Une virée en mer au large de Brest en automne, une balade sur les sommets du Népal en juillet vous feront le même effet. Là, plus qu’ailleurs, veillez à bien ranger vos pellicules dans leur cartouche étanche car ces climats peuvent générer des moisissures sur la gélatine. Prenez également de nombreux sacs en plastique dans lesquels vous enfermerez votre équipement avec un petit sachet de gel de silice absorbant l’humidité. Même conseil que pour les pays froids : une petite pluie ou un fin crachin sur le capot d’un reflex ne présentent aucun risque si vous l’essuyez immédiatement. Mais si vous partez pendant plusieurs mois dans des pays à hygrométrie élevée ou sur un voilier, choisissez plutôt un compact étanche aux projections d’eau ou un boîtier « tropicalisé » comme le Canon EOS 1N ou le Nikon F5.