J’imagine que c’est à moi que la fin du message s’adresse.
Je vais expliquer d’expliquer mon post précédent qui ne voulait en aucun cas contrôler la vie de qui que ce soit, mais simplement dire mon point de vue.
Je vis et travaille à nouveau à Buenos Aires depuis janvier, ville où j’avais déjà vécu un peu plus de trois ans, il y a assez longtemps. Du fait de mon travail, j’ai vécu dans de nombreux pays depuis plus de 20 ans, et je n’ai fait un retour “durable” en France que de mars à décembre 2020.
Mais même s’il y a de nombreuses autres villes et régions que j’adore, je crois pouvoir dire que Buenos Aires est la ville que je préfère. Si je devais arrêter de vivre en “nomade” et choisir définitivement un seul point dont je ne partirais plus, ce serait sûrement cette ville que je choisirais.
Et pourtant…
J’y suis donc depuis quatre mois et la ville est méconaissable. L’ambiance est morose, tout est fermé, les gens sont masqués bien sûr, tout est au ralenti, la crise économique est terrifiante.
Quelqu’un qui découvrirait Buenos Aires aujourd’hui n’aurait même pas une infime idée de ce qu’est cette ville en temps normal.
Il en va de même pour la plupart des villes du monde, et à un degré moindre, de tous les villages ou de toutes les petites villes. Le contact avec les gens est presque impossible, les lieux publics sont fermés etc.
Tout ce qui concerne la vie humaine, la culture d’un pays, un voyageur actuellement ne peut pas y avoir accès. Voilà simplement ce que je disais et en quoi je ne vois pas l’intérêt de voyager dans la situation actuelle.
Après, bien sûr, il reste la nature. Même si j’ai fait de longs treks, et des randos innombrables dans tous les pays où j’ai vécu, la nature est pour moi indissociable des gens qui vivent à côté.
Mais c’est sûr que dans les montagnes de Bolivie, ou d’Argentine ou en plein Himalaya, les effets des confinements et de la crise du Covid seront moins perceptibles.
Pour revenir à ma vie actuelle à Buenos Aires, il m’arrive de me réveiller le matin et de mettre quelques secondes à me souvenir que je vis à nouveau en Argentine, tellement le quotidien est abstrait et désincarné.
Alors que mon travail devrait être fait d’une multitude de visites, de déplacements, de rendez-vous de terrain, je suis 4 jours sur 5 en télétravail, et le 5e jour je suis dans un bureau sans personne ou presque dans les locaux. Je pourrais être à Hong Kong, Guatemala City ou à Kigali, ma vie serait la même. Alors, bien sûr, quand on voyage et qu’on essaie de se promener, il peut en aller différemment (ou pas, selon les restrictions à un instant T). Mais ma vie quotidienne actuelle vient totalement confirmer mon post d’il y a huit mois.De mon côté, je n’envisage pas du tout de faire du tourisme durant mes vacances dès que j’en aurai. Et surtout pas visiter et découvrir des coins que je ne connais pas encore.