Bonjour,
Je reconnais que mon post est un peu hors sujet et ne se veux pas critique/Grèce superbe pays ou on a toujours envie de remettre les pieds une fois que l’on connu une première fois.
Mon propos ne se veut ni nostalgique ni vénère. Juste un constat inquiétant d’accroissement des différences et des inégalités entre ceux qui peuvent encore se payer des voyages et ceux d’en bas qui regardent passer les avions (étudiants, smicards, petits retraités etc.), ceux qui profitent de la manne touristique (très souvent une minorité partout dans le monde) et ceux qui constatent leur niveau de vie baisser de jour en jour. La Grèce ne fait exception (cette industrie représente plus de 16% du PIB de la Grèce et emploie 18% de sa population).
Si l’on se réfère à ce site :
Salaire moyen en Grèce en 2023
Le salaire moyen en Grèce est de 810.93 €. La différence avec le salaire moyen en France est de 64%.
Pourtant le panier moyen hôtelier est bien plus élevé qu’en France et dans d’autres pays.
Ce site indique également que Mykonos est l’endroit le plus cher au monde pour son panier Hôtelier moyen (+92%/ %/France) suivi de peu par la Crète (+ 75%).
Un simple constat donc.
Un autre exemple qui n’a rien à voir avec la Grèce :
Salaire moyen au Cambodge en 2023
Le salaire moyen au Cambodge est de 263.84 €. La différence avec le salaire moyen en France est de 88%.
Il était de 179€ en 2021 lors de mon dernier voyage (100€ pour un ouvrier du bâtiment, 1500€ pour un guide touristique)
Ex : Une course en Tuk Tuk à Siem Reap coûtait 2/3 USD pour 10mn, une chambre correcte 100€ environ. Cherchez l’erreur !
L’Asie offre encore quelques opportunités pour le routard Français, mais si peu ! L’augmentation de 40% des tarifs aériens en a dissuadé beaucoup ; du reste on en croise très peu. La proche Europe en prend le chemin.
Ce que je veux dire par là c’est que je ressens que le poids de l’industrie touristique creuse de plus en plus la différence entre ceux qui en profitent et le reste des populations.
La vraie nostalgie classieuse serait d’évoquer avec poésie de pouvoir remettre le pied dans celui de Michel Deon ou de Muriel Cerf, de penser retrouver un jour les traversées africaines de deux mois ou du Sahara proposées par le point de Mulhouse seventies mais tout le monde sait que c’est un monde définitivement perdu…
cdt