Les États-Unis en train, de New York à San Francisco

Les États-Unis en train, de New York à San Francisco
John Acurso/Amtrak

La plupart des Américains à qui vous annoncez que vous allez traverser en train les États-Unis d'est en ouest se fendent d'un large sourire. À vol d'oiseau, la distance qui sépare New York de San Francisco est de 4 156 kilomètres. Soit 6 h 20 d'avion, environ deux jours en voiture. Pourquoi donc passer plus de trois jours et demi dans un train ?

Pour la variété des paysages et pour découvrir le pays sous un angle inédit, car le train emprunte parfois des voies inaccessibles par tout autre moyen de transport. Ouvrez grand vos yeux, les vitres des wagons offrent un travelling sur des décors naturels et urbains (des gratte-ciels aux villages abandonnés) époustouflants.

Le voyage "coast to coast", de l'Atlantique au Pacifique, se fait en deux grands tronçons : New York - Chicago par le train Cardinal, suivi par Chicago - San Francisco, assuré par le California Zephyr (photo), qui traverse les Rocheuses.

En chemin, pas besoin de se soucier de la conduite : la voie est déjà toute tracée. Ce que vous perdrez en liberté de déplacement, vous le gagnerez en convivialité. Rencontrez vos compagnons de voyage, écoutez leurs histoires. Le train vous en laisse le temps et le loisir.

Le train, convivial et écologique

Le train, convivial et écologique
© Supannee_Hickman - Shutterstock

Les glorieuses années du chemin de fer aux États-Unis appartiennent à un passé révolu, à la seconde moitié du XIXe siècle. Le train jouait alors un rôle important dans l'essor économique du continent nord-américain. Aujourd'hui, Amtrak, la principale société de chemin de fer, prône son aspect écologique. Les temps ont bien changé dans la civilisation de la bagnole.

Voyager en train permet d'émettre moins de gaz à effet de serre qu'en voiture ou par avion. Mais cet argument a du mal à rivaliser avec l'efficacité des moyens de transports concurrents. Le California Zephyr, qui relie Chicago à San Francisco, ne roule qu'à 127 km/h maximum, avançant en général à une vitesse moyenne inférieure. De plus, les retards n’ont rien d’exceptionnel, notamment en raison d'intempéries. Assurez-vous donc d'avoir en stock cette matière précieuse : le temps.

Mais, cet inconvénient aux yeux du voyageur pressé a du bon. Au fil des heures, autour d'une table du wagon-restaurant, les conversations s'enclenchent naturellement. Elles se terminent au dessert ou se prolongent dans une cabine. Au cours de notre voyage, en juillet 2010, nous avons rencontré une incroyable galerie de personnages. Une ex-hippie confiant sa phobie de l'avion, un vététiste de 71 ans racontant sa jeunesse en Europe, un producteur de musique dissertant sur l'emprise de l'industrie pétrolière... Plus tard, on croise une psy, avec ses deux enfants, qui a assisté les G.I. en Irak, un couple joyeux de retraités britanniques, une femme handicapée déterminée à sauver le mariage de son fils...

Pendant ces échanges amicaux, la diversité du paysage de l'Amérique défile derrière les vitres. C’est tout le plaisir – et l’essence – du voyage que l’on retrouve ainsi au fil des rails.

New York - Chicago en 28 h

New York - Chicago en 28 h
© SeanPavonePhoto - Adobe Stock

Le voyage de 1 844 kilomètres jusqu'à Chicago commence à Pennsylvania Station, située au coeur de Manhattan. De l'extérieur, la gare la plus fréquentée des États-Unis ressemble à un amphithéâtre moderne. Traînent autour les désœuvrés de l'Amérique en quête de clopes ou d'argent. Dans le sous-sol de la gare, un dédale de couloirs : pas besoin de l’emprunter, heureusement. Pour le Cardinal, qui relie New York à Chicago (photo), il suffit d'attendre dans le grand hall et de guetter le panneau des départs.

Le train quitte New York à l'heure, 6 h 45 pile. Arrivée prévue dans la « Windy City », le lendemain matin. Avant d'atteindre Philadelphie, peu après 8 heures, belle vue sur la skyline après un paysage de briques, d'acier et de béton. A Washington DC, trois heures plus tard, on voit se dresser les deux symboles de la capitale fédérale : le dôme du Capitole et l'obélisque du Washington Monument. Place, ensuite, aux verts pâturages et aux villages. Le paysage devient de plus en plus vallonné, les champs reculent devant les forêts des climats tempérés. Des biches et des chevreuils s'enfuient surpris par le train. On s'avance dans les Appalaches, la chaîne de montagnes qui barre l'est des Etats-Unis.

À partir de Staunton (Virginie), le train s'aventure dans la vallée de Shenandoah, région agricole, avant de grimper sur les Blue Ridge Mountains. Après Hinton (Virginie de l'Ouest), la deuxième partie du voyage suit la New River en fin de journée. C'est un des moments les plus agréables du voyage à bord du Cardinal. Il ondule le long du lit de la rivière, dans une végétation boisée et sauvage, qui filtre les derniers rayons du soleil. Des caravanes perlent au bord de l’eau, à peine troublée par des petites embarcations de pêcheurs et quelques baigneurs.

Dans la nuit, je me réveille plusieurs fois. Derrière les rideaux, des éclairs de chaleur étouffés par les nuages. Au réveil, je replie le lit, j’ajuste mon portable à l'heure du Midwest. Nous courons désormais dans les champs immenses de l'Indiana. « Du maïs et du soja, c’est le Midwest, le bread basket (corbeille à pain) », formule une vieille Américaine, tandis que nous partageons la table du petit déjeuner. Deux heures plus tard, le train pénètre dans la gare de Chicago. Il est 10h35.

De Chicago à Denver

De Chicago à  Denver
Denver Union Station © Arina P Habich - Shutterstock

L'embarquement pour le California Zephyr se déroule à Union Station, à Chicago. D'un côté, le Great Hall, de style Beaux-Arts et d'une hauteur de 34 mètres, et son grand escalier qui a notamment servi pour une scène des Incorruptibles de Brian de Palma. De l'autre côté, en sous-sol, c'est moins glamour : ambiance de hall d'aéroport. Dans la salle d’attente climatisée, aux couleurs monotones, éclairée par des néons, des portes d’embarquement mènent aux quais. À côté d'un ventilateur géant, des Amish assis en rang d'oignons grignotent un McDo. D'autres voyageurs retirent leurs affaires dans les casiers de consigne. Une télévision crache des bribes d'informations en continu.

Le train s'ébranle à 14h pour un trajet de 3 922 kilomètres. Quatre fois la longueur de la France. Le commandant de bord fait une longue annonce, détaillant la composition du train et les consignes de sécurité. Petite note de puritanisme : « La compagnie Amtrak souhaite conserver à bord une atmosphère familiale. L'abus d'alcool et l'usage d'un vocabulaire déplacé ne seront pas tolérés » . Un discours conclu par un « Sit back, relax and enjoy your trip » et un « California here we come ! » à moitié chanté. Mais plus de cinquante-deux heures et six États nous séparent de la Californie. Jusqu'à destination, le train va marquer trente-deux arrêts.

On enjambe le Mississippi, majestueux, qui marque la frontière entre l'Illinois et l'Iowa. À Ottumwa, 25 000 habitants, une femme descendue fumer une cigarette sur le quai s'exclame : « Jamais entendu parler de cette ville avant ! » Elle se rend à Denver : « Avant c'est vert, après c'est le désert », poursuit-elle.

Passé Ottumwa, le paysage regorge d'eau. Le train tangue tel un bateau, la voie ferrée dans son sillage. Jusqu'à Denver, les Grandes Plaines sont dissimulées par un trajet de nuit. On arrive dans la capitale du Colorado vers 8 heures. Denver Union Station (photo), gare bâtie en 1881 puis reconstruite en 1894 après un incendie, reflète le passé flamboyant du chemin de fer. Entre 1916 et 1956, elle accueillait jusqu'à 80 départs et arrivées de train par jour. Chaque année, un million de passagers y transitait. Aujourd'hui, seules deux lignes la desservent.

À l'assaut des Rocheuses

À l'assaut des Rocheuses
© Johnny Adolphson - Shutterstock

La partie la plus spectaculaire du voyage s'effectue de Denver à Salt Lake City (Utah). Sitôt quitté la gare, le train se dirige comme un lombric paresseux vers les montagnes qui surplombent l'ouest de la ville. Les sièges du wagon panoramique ont été pris d'assaut. Un couple de wapitis relève la tête, pas perturbé par le cliquetis des rails. Quelques éoliennes battent des ailes.

Au milieu de collines vertes et molles, le California Zephyr dessine des courbes. Il effectue même un fameux virage à 270° degrés, appelée la « Big Ten Curve ». En contrebas, la skyline de Denver gratte la ligne d'horizon. Le train perce la montagne par le premier tunnel d'une série de vingt-neuf. À peine le dernier wagon sorti, la locomotive est entrée dans un autre. De l'autre coté, les prairies ont abandonné leur règne aux conifères. Mais l'homme a aussi imprimé sa marque en grand, avec un barrage massif, comme en petit, avec la succession de poteaux électriques. Au bord du vide, le train s'agrippe aux roches.

L'un des derniers tunnels, le Moffat Tunnel, du nom de l'industriel qui l'a financé, a été mis en service seulement en 1928. Culminant à 2 816 mètres, il a permis de relier plus rapidement Denver à l'Ouest et de faire découvrir à ses habitants le ski ! Pendant neuf longues minutes (10 kilomètres), les passagers s'en remettent à la lumière des veilleuses. On marque un arrêt au Winter Park Ski Resort (Fraser), station de sports d'hiver avec téléphériques et chalets imposants. La ville de Fraser, à 2 613 mètres, s'est même proclamée la « glacière de la nation », avec ses températures descendant jusqu'à - 45 °C l'hiver.

Des canyons jusqu'à Salt Lake City

Des canyons jusqu'à Salt Lake City
© marekuliasz - Shutterstock

De Frazer à Grand Junction, le California Zephyr longe le fleuve Colorado sur lequel naviguent les embarcations orange de rafteurs. La tradition veut qu'au passage du train, ils pratiquent le « mooning » (montrer ses fesses). Mais les gens se contentent d'agiter les mains dans notre direction. Des rochers rouges, appartenant à une succession de canyons, forment des remparts contre le ciel. On passe à proximité du cratère de Dotsero, vestige d'un volcan dont la dernière éruption remonte à 4 140 ans. Le California Zephyr se trouve alors à mi-chemin de son trajet.

Après Grand Junction se déploie un paysage lunaire parsemé de broussailles et de ruisseaux asséchés. Au loin, les Books Cliffs, des falaises sereines prisées des géologues, s'étendent sur plus de 300 kilomètres. Sous l'effet de la chaleur, le sol craquelle par endroits. On distingue l'Interstate 80, autoroute qui relie la banlieue de New York à San Francisco. J'imagine la vie des pionniers le cul usé par la selle des chevaux : des chariots bâchés, des tentes disposées en arc de cercle, un feu de camp...

On pénètre dans le Ruby Canyon, seulement accessible par le train et les rafteurs. L'érosion a laissé libre cours à son imagination, sculptant la nature avec audace. Sur les hauteurs, des rochers en équilibre précaire deviennent des ombres que le ciel absorbe avec la tombée de la nuit. Les premières étoiles piquent l'étoffe céleste. Sans les veilleuses du wagon panoramique, on verrait la couture des constellations. On atteint Salt Lake City. La lune se reflète dans le Grand Lac Salé, que le train contourne par le Sud.

De la Sierra Nevada au Pacifique

De la Sierra Nevada au Pacifique
© CrystalMage - Shutterstock

Au réveil, on a encore gagné une heure. Changement de fuseau horaire dans le Grand Bassin, désert du Nevada, une plaine immense bordée par des hauts plateaux. Au petit déjeuner, ma voisine m'informe qu'au-dessus de nos têtes, l'espace aérien est utilisé pour des vol-tests. C'est sûr, il y a suffisamment de place pour se crasher. Beaucoup plus au sud, les sites des essais nucléaires, la fameuse Zone 51 et ses rencontres du troisième type.

Après Reno, les voies parcourent les montagnes du nord de la Sierra Nevada. On emprunte le col de Donner Pass, à 2 100 mètres d'altitude. Et on redescend. À Colfax, la terre s'est empourprée, la végétation prend des accents méditerranéens. Palmiers et cyprès surgissent de terre. Plus loin, un terrain de golf. Pas de doute, c'est la Californie. Retour au monde urbain, aux lotissements et aux pavillons. Après Sacramento, les champs de la Vallée Centrale servent de garde-manger aux Californiens.

Pendant la dernière heure du trajet, le train suit les rivages de différentes baies (Suisun, San Pablo et San Francisco). On approche du Pacifique. Sur le pont de Benicia Martinez, au-dessus de la baie de Suisun, je remarque des navires de guerre juxtaposés, une flotte désarmée de soixante-dix bateaux qui a servi durant la Seconde Guerre mondiale. À la gare d'Emeryville (photo), tout le monde descend ! Une correspondance est assurée avec un bus affrété par Amtrak. Trente minutes plus tard, en passant par le Bay Bridge, le bus atterrit au milieu des gratte-ciels embrumés de San Francisco. Sexy, le ciel de Californie !

Dans les cabines-couchettes

Dans les cabines-couchettes
© Joël Métreau

Le voyage est long. À la classe « coach seat », agréable grâce à l'espace pour les jambes, on peut préférer les wagons-couchette, plus chers toutefois. Leurs cabines, aux vitres panoramiques, sont confortables, mais pas luxueuses, voire vieillottes avec leurs interrupteurs peu discrets et les gros ventilateurs pour la climatisation. Deux sièges face à face, une table rétractable entre les deux, s'inclinent pour former un lit. Au-dessus, un autre lit avec des sangles, peut s'abaisser. Il faut s'habituer à une petite gymnastique pour se changer. Une fois le lit inférieur déplié, une valise peut à peine y trouver sa place. Heureusement, des espaces de rangement destinés aux bagages sont situés au premier niveau du train.

À bord du Cardinal, ce qui surprend, c'est la cuvette de W-C juste à côté de son siège. Mais elle disparaît facilement de la vue. Juste au-dessus, un lavabo encastré dans le mur, des serviettes, du savon et deux rouleaux chétifs de papier toilette... De quoi faire une toilette sommaire.

Sur le California Zephyr, les toilettes sont au bout du wagon, à côté de boissons à disposition des passagers. On y trouve carrément une douche ! En dépit du mince filet d'eau chaude, il est agréable de se laver de la tête aux pieds avant le petit déjeuner. À condition d'avoir un sens aigu de l'équilibre.

Dans les cabines, une voix débite des explications sur les lieux traversés, mais le volume du haut-parleur est trop faible, même en poussant la molette à fond. Les employés d'Amtrak l'admettent : le matériel est vieux et pas forcément pratique à l'usage, comme ces robinets qui éclaboussent ou ces deux prises de 120 volts, utiles pour recharger les batteries des appareils, mais qui ne fonctionnent pas toujours.

Le service à bord

Le service à bord
© Joël Métreau

En queue du wagon-couchettes du Cardinal, le couvert est dressé. Un wagon-restaurant d'une vingtaine de places accueille les passagers. Dans une odeur de graillon, deux femmes s'activent pour cuisiner et servir les passagers, au petit déjeuner, à midi et pour les repas du soir. Avec le roulis, la tâche est pénible, elles s'en acquittent en se balançant des vannes. L'ouverture du restaurant est annoncée au micro. Pour le soir, un steward passe dans le train pour prendre les réservations. « À quelle heure, voulez-vous dîner : 17h30, 19h ou 20h30 ? ». À midi, c'est la cohue des affamés : « Premier arrivé, premier servi ! »

Au menu du matin : omelette (9 $), œufs brouillés (6 $), petit déjeuner continental (7 $)... A midi : salade végétarienne (6 $), burgers (7,75 $), sandwiches (8 $). Le soir, c'est pâtes (12,50 $), poulet grillé (14 $), poisson (17,50 $)... Les plats sont copieux et bons, de quoi faire passer la vision d'une fourchette pas très reluisante. On y sert aussi de l'alcool (bières, vins) et une quantité de snack à des tarifs raisonnables. Pour les personnes en cabine-couchette, c'est pension complète. Le prix des repas est inclus dans le billet. Attention : les aliments apportés à bord ne peuvent être consommés ni dans le wagon-restaurant, ni dans le wagon panoramique.

Un seul mot : attentif. Le personnel d'Amtrak, presque obséquieux, se montre à l'écoute des voyageurs. Au nombre de quatorze à bord du California Zephyr, les employés font les lits, accueillent les nouveaux passagers, aident parfois à décharger les bagages. S'assurant de votre destination, ils vous réveilleront si vous devez débarquer tôt le matin ou en pleine nuit. Ne pas hésiter à glisser un pourboire au chef de cabine.

Conseils aux voyageurs

Conseils aux voyageurs
© Let Go Media - Shutterstock

- Enregistrer vos bagages : les bagages que vous pouvez emmener en cabine sont limités à deux par personne (sacoches, rangement de portables, sac à main, etc.) et ne doivent pas excéder 22 kilos chacun. Amtrak propose néanmoins (gratuitement) un service d'enregistrement jusqu'à trois bagages. Il faut les déposer 30 minutes maximum avant le départ du train. Ils sont acheminés dans un wagon spécial et vous les récupérez à l'arrivée.

- Faire attention au roulis : on passe d'un wagon à l'autre uniquement par l'étage supérieur, autant dire que ça tangue pas mal en haut. Il vaut mieux garder la main appuyée sur une paroi et conserver ses chaussures pour éviter la glissade dans les escaliers.

- Gare aux petites gares : sans voiture, c'est galère. Dans les petites villes, la gare est souvent loin du centre-ville et fermée la journée. À Omaha, par exemple, hormis trois bars glauques, il n'y a absolument aucun endroit où se poser autour de la gare Amtrak. Cette dernière se révèle d'ailleurs n'être qu'un bungalow, seulement ouvert de 21h30 à 6h30. À Salt Lake City, idem, la gare, assez isolée, n'ouvre qu'à 22h pour fermer à 5h15 du matin.

- S'armer de patience : sur le trajet, les trains accumulent du retard, bien qu'ils partent à l'heure de Chicago et de New York. Selon Amtrak, au cours de l'année écoulée, le California Zephyr n'est arrivé qu'une fois sur deux à l'heure. Dans les petites gares, il faut se préparer parfois à de longues attentes.

- Attendez votre tour : si vous devez monter dans un train à bord de petites villes, c'est comme l'avion, pas tout le monde en même temps ! Un employé d'Amtrak vérifie d'abord les billets avant de remettre une carte d'embarquement. Entrent d'abord les couples et les groupes de la classe éco (pour ne pas les séparer), les passagers des cabines-couchettes et enfin les voyageurs solitaires des « coach seats ».

Fiche pratique

Fiche pratique
© mlsdrum - Shutterstock

Pour préparer votre séjour, consultez notre fiche États-Unis.

Site des trains Amtrak (uniquement en anglais)

Page Facebook Amtrak pour les Frenchies

Quels sont les tarifs ?

Cardinal : New York - Chicago

- le prix minimum est de 86 $ en voyageant en coach seat, c’est-à-dire assis !

- pour un voyage en roomette (cabine pour 2 personnes) payez 377 $ en plus.

- pour un voyage en bedroom (cabine pour 2 ou 3 passagers, toilette privée) payez 754 $ en plus.

California Zephyr : Chicago - San Francisco

- le prix minimum est bien de 148 $ en voyageant en coach seat.

- pour un voyage en roomette, payez 552 $ en plus.

- pour un voyage en bedroom, payez 1 405 $ en plus.

- pour un voyage en family bedroom (pour 2 adultes et 2 enfants) payez 1140 $ en plus.

Pour les accessible rooms (pour les personnes handicapées), compter au moins en plus du prix initial 1 400 $.

Tous ces tarifs incluent la correspondance en bus d'Emeryville à San Francisco. Ils sont soumis aux variations saisonnières.

Comment réserver ?

À l'étranger, les réservations peuvent se faire via le site des trains Amtrak. Aux États-Unis, pour changer sa réservation, un seul numéro : 1-800-872-7245. Dans tous les cas, il faudra retirer ses billets (et payer un éventuel supplément si modification) au comptoir Amtrak des gares.

Si vous décidez d'emprunter d'autres trajets, un pass « USA Rails » délivré par Amtrak permet de voyager sur plusieurs lignes pendant une durée définie.

Comment se rendre à la gare de New York depuis l'aéroport ?

Si vous arrivez à New York en atterrissant à l'aéroport JFK, autant oublier le taxi et le bus pour vous mettre aussitôt sur la voie ferrée. En empruntant le Airtrain JFK couplé au Long Island Rail Road (LIRR), vous serez à la New York Penn Station, au cœur de Manhattan, en 35 minutes, en payant 13 $. Il faut prendre la navette jusqu'à la Jamaica Station, puis le LIRR.

Quelle correspondance à partir de la gare de Chicago ?

Union Station se trouve dans le centre-ville, entre les gratte-ciels. Le bus 151 Sheridan dessert la gare. À la gare, il n'existe pas de correspondance avec le métro. Il faut marcher une dizaine de minutes vers l'est jusqu'à la station aérienne la plus proche : Quincy. L'itinéraire est facile, quoique pénible sans escalator, surtout si on est chargé. Attention à l'arnaque : les machines distribuant les tickets de métro ne rendent pas la monnaie.

Où dormir à Chicago en attendant le California Zephyr ?

Chicago Getaway Hostel : 616 W Arlington Pl. Tél. : +1 (773) 929-5380. Une auberge de jeunesse située à métro à une vingtaine de minutes du centre-ville et de la gare. Prix en dortoir de 25 $ à 35 $. Pour une chambre privative : de 57 $ à 112 $. Cet établissement vaut surtout par sa situation dans Lincoln Park, un quartier sûr et calme, bien pourvu en restos, bars et boutiques.

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Texte : Joel Metreau

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