Transports et déplacements Istanbul

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L'Istanbulkart

Si vous envisagez d’effectuer de nombreux déplacements lors de votre séjour, vous avez tout intérêt à acheter cette carte magnétique aux bornes automatiques proches des stations de métro, de tram, de bus, des embarcadères... Compter un peu moins de 15 TL, incluant un petit crédit pour voyager. On la recharge aux mêmes bornes automatiques avec des espèces seulement (seuls les billets sont acceptés ; les machines ne rendent pas la monnaie). Le crédit restant lors de votre départ n’est pas remboursable. Lors des grandes fêtes (par exemple celle du Mouton), les transports sont gratuits pour tous.

L’Istanbulkart permet de circuler, grosso modo, à demi-tarif dans les bus municipaux et privés, le tramway, le Tünel, les ferries, l’« autobus de mer » (deniz otobüsü), la ligne de tram urbain le Marmaray et le téléphérique Pierre-Loti, le funiculaire (füniküler) reliant Taksim à Kabataş (bref, partout sauf dans les taxis et les bateaux qui font la croisière sur le Bosphore) ; le voyage coûte alors près de 4 TL, puis environ 3 TL pour les correspondances pendant les 2h suivantes. La carte n’est pas nominative ; vous pouvez donc circuler à plusieurs avec la même carte, mais seul un des passagers bénéficie alors des correspondances à prix réduit.

- Tickets à l’unité : ils peuvent s’utiliser pour prendre le tramway, le métro, le Tünel, le funiculaire et la Marmaray. Ils s’achètent dans les bornes automatiques proches des arrêts. Tarif : 8 TL quel que soit le nombre de stations, donc beaucoup moins intéressant qu’une carte.

Le tramway

Fonctionne de 6h à minuit, mais les horaires peuvent légèrement varier peu selon la saison.

- La ligne principale (T1) relie Kabataş (près du palais de Dolmabahçe) à Bağcılar après avoir traversé le vieux Stamboul :; Sultanahmet, le Grand Bazar, Beyazıt, Askaray, etc.

- La ligne T2 relie la station supérieure du funiculaire (Tünel) à la place de Taksim, en haut d'İstiklâl Caddesi. C'est le tram original du début du XXe siècle, conservé en parfait état.

- La ligne T4 relie la station Topkapı à Mescid-i-Selam (banlieue nord de la rive européenne). Elle vous sera utile pour aller visiter Saint-Sauveur-in-Chora, la mosquée du sultan Mihrimah, etc.

Le métro

Fonctionne grosso modo de 6h à minuit (24h/24 vendredi-samedi). On vous signale les trois lignes principales. Les autres ne devraient pas vous être très utiles.

- La ligne M1a part de Yenikapı, dans le vieil Istanbul, et va jusqu’à l’ancien aéroport Atatürk. Elle est reliée à la principale ligne de tramway (T1) Bağcılar-Kabataş aux stations Yusuf Paşa et Zeytinburnu. Après la station Otogar, cette ligne se divise ; un petit tronçon mène à Bağcılar Meydan (ligne M1b), un autre conduit à l’ancien aéroport (Havalimanı). Elle sera bientôt prolongée jusqu’à la gare ferroviaire d’Halkalı.

- La ligne M2 Yenikapı-Hacıosman relie Sultanahmet aux tours de verre des quartiers d’affaires au nord, en passant par le centre-ville moderne (Beyoğlu – pl. de Taksim).

- Sur la rive asiatique, la ligne M4 relie Kadıköy à Tavşantepe. Elle permet de rejoindre Kadıköy depuis Sultanahmet par le Marmaray, en changeant à Ayrılık Çeşmesi.

- La ligne M11, dont l’ouverture devrait avoir lieu prochainement, permettra de relier le nouvel aéroport au centre d’Istanbul via la station de Gayrettepe (au nord de Taksim).

La ligne Marmaray

Tous les jours de 6h à minuit ; un train toutes les 5-10 min. Fonctionnant avec l’Istanbulkart, la ligne Marmaray (pour « Marmara Rail ») relie les 2 continents par une voie souterraine antisismique qui traverse le Bosphore entre la gare ferroviaire d’Halkalı (rive européenne) à celle de Gebze (rive asiatique).

Il s’agit en fait de la réactivation d’un vieux projet élaboré dans les années 1860 par un ingénieur français visionnaire... Côté européen, le Marmaray passe sous la vieille ville pour rejoindre, via Yenikapı et Sirkeci. Côté asiatique, le tunnel rejoint les gares de Söğütlüçeşme et de Pendik.

Le Tünel (vieux métro)

Le vieux métro est une ligne très courte qui relie le pont de Galata à İstiklâl Caddesi. Fonctionne de 7h (7h30 dimanche) à 22h45 environ, avec des tickets magnétiques vendus aux bornes automatiques près du départ, ou utilisez votre Istanbulkart.

Le füniküler

Fonctionne de 6h (6h30 le dimanche) à minuit. Ce funiculaire (qui s’apparente plus à un métro) relie la place de Taksim et le terminus du tramway, Kabataş (plan détachable, F2). Il effectue ainsi la jonction entre la ligne de tramway qui vient de Bağcılar et la ligne de métro qui dessert les quartiers au nord de Taksim.

À signaler également le charmant et insolite téléphérique qui relie la station Eyüp (rive droite de la Corne d’Or) à la station Pierre-Loti, perchée sur un flanc de colline.

Les taxis (taksi)

Ils sont de couleur jaune, comme à New York, nombreux et omniprésents. C’est un moyen de transport bon marché à plusieurs. Compter environ 6 TL de prise en charge.

Quelques idées de tarifs (hors embouteillages importants) :

  • Sultanahmet-Taksim : environ 35-40 TL.
  • Sultanahmet-Kariye : environ 40-50 TL ;
  • Sultanahmet-Yenikapı : environ 25-35 TL ;
  • Sultanahmet-Dolmabahçe : environ 35-40 TL.

Prévoyez toujours l'appoint, car les chauffeurs n’ont jamais (ou très rarement) de monnaie à vous rendre... sauf en insistant lourdement.

Les chauffeurs ne connaissent pas toujours bien la ville, qui est étendue et très complexe, avec plusieurs milliers de sokak (petites rues). Munissez-vous de la carte de visite de votre hôtel. Le mieux est d’indiquer un point de repère connu, puis de continuer à pied.
Avant qu’il ne démarre, assurez-vous que votre chauffeur a bien compris la destination et que le compteur (taksimetre) n’est pas défaillant. Si vous voulez vous rendre au palais de Topkapı, précisez « Topkapı Müzesi ». Sinon, on risque de vous conduire dans le quartier nommé également Topkapı, près des remparts, situé à 8 km du musée.

Évitez de prendre les taxis qui attendent les touristes aux endroits stratégiques, devant certains édifices, hôtels de luxe et à la sortie des bazars. Ils proposent un forfait toujours désavantageux.

Pas de tarif spécial la nuit, les dimanches et jours de fête.

Dernier point ; certains chauffeurs laissent le compteur tourner pendant que vous essayez poliment de leur expliquer qu’ils se trompent. Soyez ferme dans ce cas-là.

Le bus

C’est le moyen de transport le moins cher mais il est souvent plein à craquer aux heures de pointe. La plaque située à l’avant gauche du véhicule indique la tête de ligne (affichage numérique en haut du pare-brise pour les modèles les plus récents). Cela suppose évidemment de connaître la ville ou de demander conseil à quelqu’un.

Le dolmuş

Le dolmuş (prononcer « dolmouche ») est un taxi collectif. Très pratique et économique, le dolmuş suit des lignes régulières. On paie au début de la course en précisant sa destination (on peut descendre avant le terminus, c'est alors moins cher). Attention à bien payer le même prix que les autres passagers.

Possibilité de descendre où l’on veut sur le trajet, pour peu que l’on prévienne le chauffeur. On peut aussi le héler en cours de route s’il y a de la place. Il n’y a pas de dolmuş partout. N’en cherchez pas, par exemple, à Sultanahmet.

Si vous vous installez sur la rangée de sièges du milieu, les passagers du fond vous passeront la monnaie à transmettre au chauffeur en vous indiquant leur destination, message que vous serez censé transmettre au chauffeur. Situation embarrassante, souvent comique lorsque l’on ne comprend rien au turc.

Les bateaux ou ferries (vapur)

Le bateau est le moyen le plus agréable pour circuler à Istanbul et faire une minicroisière, à portée de toutes les bourses ! Aux heures de pointe, il faut voir le ballet incessant de ces bateaux blancs (vapur ou motor) entre les 2 rives du Bosphore.

Il existe 4 compagnies ; la compagnie municipale Şehir Hatları et 3 compagnies privées, TuryolDentur Avrasya et Mavi Marmara.
Horaires et trajets affichés aux embarcadères, dans les offices de tourisme ou sur les sites des compagnies. Tarifs identiques sauf pour les croisières sur le Bosphore et les îles des Princes. Tickets vendus aux embarcadères (10 TL pour une simple traversée du Bosphore) ou possibilité d’utiliser l’Istanbulkart.

Les bateaux-taxis (deniz taksi)

Des bateaux-taxis relient notamment Eminönü, Ortaköy, Moda (rive asiatique) et de très nombreux points le long du Bosphore et les îles des Princes. En tout, une trentaine d’escales.

Chaque bateau fonctionne comme un taxi avec un compteur. On vous le signale, mais c’est très cher !

En voiture

À éviter. Si vous avez un véhicule, la solution la plus sage est de le laisser dans un parking (otopark).

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