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Culture et arts Estonie

Petit pays, faible population... le tableau pourrait paraître simple. Et pourtant, l’histoire a joué bien des tours à l’Estonie. Colons allemands, envahisseurs tatars et polonais, marchands juifs, travailleurs russes et des autres républiques de l’URSS, les minorités forment une composante essentielle de l’identité du pays.

Les dernières statistiques sont les suivantes : 69 % d’Estoniens, 25 % de Russes, 1,7 % d’Ukrainiens, 1 % de Biélorusses et environ 1,5 % d’apatrides.

Les Russes

La plus forte minorité est russophone : elle représente aujourd’hui environ 25 % de la population et jusqu’à 95 % dans certaines localités de l’est, comme Narva. Cette communauté a été pour l’essentiel constituée après l’annexion soviétique de 1944, au gré d’une opération bien orchestrée, destinée à « soviétiser » et russifier le territoire. En 1989, les russophones représentaient environ 38,5 % de la population de la république (8 % en 1934). Ce chiffre baisse doucement depuis l’indépendance, au fil de l’émigration et de la naturalisation des Russes d’Estonie – même si beaucoup tardent à changer de passeport et si certains refusent encore d’apprendre l’estonien !

Progressivement, le nombre de « non-citoyens » est tombé de 32 % en 1991 à 1,5 % aujourd’hui, grâce à un programme d’encouragement à la naturalisation qui connaît un certain succès, notamment auprès des jeunes générations. À noter que les non-citoyens disposent de passeports spéciaux, qu’ils sont libres de circuler dans l’espace Schengen mais qu’ils ne peuvent voter qu’aux élections locales.

Les vieux-croyants

Tous les Russes d’Estonie ne sont pas arrivés après 1945. Les vieux-croyants (aussi baptisés raskolniki) se sont installés en Estonie au XVIIe siècle pour fuir les persécutions dont ils étaient victimes dans les grandes villes de l’Empire.

Réfractaires à la réforme de la liturgie orthodoxe ordonnée par le patriarche Nikon, ils fondèrent des communautés libres sur les berges du grand lac Peïpous, où ils vivent encore selon leurs traditions. On estime leur nombre à environ 15 000 personnes.

Les Setus

Peuple finno-ougrien, proche des Estoniens, les Setus s’en distinguent par leurs croyances : ils ont adopté la foi orthodoxe à l’époque où le pays était aux mains du tsar. Une certaine renaissance culturelle est observée depuis l’indépendance, et la langue setu est à nouveau enseignée. Ils sont environ 15 000.

Les Allemands

Maîtresse de l’Estonie pendant plus de six siècles, l’aristocratie terrienne allemande, issue des croisés et des marchands installés à partir du XIIIe siècle, a joué un rôle majeur dans l’histoire du pays.

C’est elle qui a introduit le luthéranisme. Les conquêtes suédoise puis russe n’ont pas modifié sa mainmise sur l’économie et la politique. Vers 1900, un gros millier de domaines agricoles appartenant à la minorité allemande contrôlait près de la moitié des terres arables du pays... Jamais, pourtant, la communauté ne dépassa 6 % de la population ! Une partie des Allemands émigra après l’échec de la conquête germanique des pays baltes en 1919, les autres en 1939, à la veille de l’invasion soviétique.

Aujourd’hui, environ 2 000 Allemands vivent en Estonie.

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