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Quelles sont les précautions a prendre ? A quels risques réels nous exposons nous ? Comment les diminuer ? Merci pour vos réponses (passées et futures](/citation]
Oui, à la relecture de ce que nous avons écrit, il est vrai que ça file un peu la trouille… Mais je précise, je dois partir le 30, et je partirai !
Quels risques réels ? Les risques sont de deux ordres, ceux liés au terrorisme (nous n’avons évoqué que ceux-là) et les autres.
Concernant “les autres”, j’ai déjà dit et je le répète que pour moi le Burkina est un des pays les plus sûrs au monde. Bien sûr, si on ne vous attend pas à l’aéroport vous vous ferez rouler par le taxi… comme dans 9 sur 10 des pays que j’ai visités. Bien sûr, comme partout ailleurs dans le monde, il est déconseillé de sortir de sa poche des liasses de fric qui représentent plusieurs années de salaire des autochtones ou de trimballer des bijoux ou des appareils photos hors de prix, mais ce sont des précautions élémentaires valables partout.
Il y a le risque palu, mais vous êtes pharmaciens tous les deux donc au courant. La malarone (ou son générique moins cher mais cher tout de même) ou le doxypalu beaucoup moins cher (molécule doxycycline) s’imposent. Je n’utilise la doxy que depuis deux ans et j’en suis satisfait. Mais je ne l’ai pas encore utilisée en période de gros risques, la saison des pluies, qui dure de mi-juin à début septembre. Pour les séjours très longs (six mois ou plus) on ne peut pas raisonnablement prendre ça en préventif, et tous les expats se rabattent sur le traitement curatif (pour la malarone, quatre comprimés en une seule prise quotidienne pendant trois jours, pour la doxy je n’en sais rien).
Mais ne flippez pas, je suis allé au Burkina trente ou quarante fois et à part m’être fait rouler dans des marchandages, il ne m’est JAMAIS rien arrivé de fâcheux (sauf palu, mais je n’ai à m’en prendre qu’à moi).
Concernant les risques liés au terrorisme, à ma connaissance, il n’y a encore pas eu d’attentat au Faso. L’événement auquel nous avons fait allusion ne se déroulait pas au Faso ! Toujours à ma connaissance, il y en a eu de nombreux en France ! Donc, relativisons.
Que faire contre ça ? C’est LA question que je me pose. Faut-il changer nos habitudes ? Je me le demande. Essayer d’être toujours en compagnie de plusieurs Burkinabè en qui on a entière confiance ? Je crois que c’est à conseiller.
Je sais que ces nouvelles donnes vont forcément changer quelque chose dans ma façon de vivre au Burkina, mais je dois partir dans trois semaines, et JE PARTIRAI, la parano n’est pas de mise. C’est surtout pour les années à venir que je me fais vraiment du souci.
Bonne route.