Retour de Birmanie suivi de quelques recommandations pour ceux vont partir ou hésitent à partir.
Après 15 jours passés en Birmanie, juste après la fin des émeutes urbaines, qu’ai-je vu ?
Un pays authentique et d’une beauté préservée, ou à peu prés, de toutes les mochetés touristiques dont la planète abondent.
Du militaire
On rencontre beaucoup moins d’uniformes dans les rues de Rangoun ou de Mandalay que dans certaines rues de Paris ou de Villiers-le-Bel. Cela ne veut pas dire que l’armée ou la police ne soient point présents, mais sont, ou cachés, ou habillés en civil et assez aisés à démasquer.
Quelques exemples d’arbitraire Birman :
Aucune bicyclette ou mobylette n’est autorisé à circuler à Rangoun, suite à l’interdiction faite par un galonné usurpateur du pouvoir pour avoir été un jour conspué par un jeune motocycliste.
Le petit-fils du chef du coup d’état fait ses études à Singapoure et rentre chaque soir, à la maison, en avion privé.
Du boycott
Ne pas aller en Birmanie pour priver la junte militaire des revenus prélevés sur la manne touristique est inefficace. Les soudards galonnés ont de bien plus juteuses sources de revenu (pour parler en langue de bois de teck) que celle du tourisme.
En revanche, que la CEE continue de priver la junte, y compris familles et affidés, de visas et de placements bancaires autant que faire se peut, ayant toute confiance dans la cupidité immorale de certaines banques européennes.
De l’intérêt à aller en Birmanie
Il faut y aller maintenant.
D’abord parce que c’est beau et l’argent que vous dépenserez, ira pour partie, améliorer le sort de ceux qui vivent du tourisme et en ont grand besoin.
En outre, la présence d’occidentaux empêche la junte de s’afficher trop ouvertement.
Enfin, du fait des derniers événements, vous croiserez peu de hordes touristiques.