Bonjour à tous,
Qu’il soit en prison ou pas, qu’il alimente lui-même ou une personne tierce (hé les gens, c’est pas compliqué de poster un msg facebook sans être la personne en question), au final l’important c’est surtout d’éviter de partir avec lui…
Pour le coup, c’est un rappel automatique mis il y a un an sur cette discussion qui m’y ramène… alors autant partager aussi mon expérience. Pas catastrophique au final, parce que l’on ne s’est pas laissé faire, mais finalement assez déplaisante.
En novembre 2013, nous avons réservé (trois personnes) un safari relativement light avec JB. Light parce qu’uniquement 4 jours, et en mode bivouac… au final nous voulions voir les animaux pas payer une fortune pour qq lodge au final toujours decevant…
La communication avec JB était très limitée, avant comme après, avant on a droit à des copier-coller d’itinéraire, on se rend compte vite que tout est possible sans trop de conseil ni de réalisme (pour les distances). Heureusement, on a potassé les itinéraires, qui se ressemblent tous dans les centaines d’agences. On a pu lui imposer qqch qui tient la route.
On conclu l’affaire, là on doit payer une avance, hop virement international avec un peu de confiance aveugle, mais bon allé on est optimiste. Pas trop de communication jusqu’à notre arrivé (par nos propres moyens) à Arusha. Ca fait un peu peur mais on est toujours optimiste!
Heureusement, il arrive la veille de notre départ, nous explique un peu le déroulement, on lui fait déjà un cadeau en nous épargnant un traducteur francophone qui n’est pas vmt utile, ca lui fera qq de moins à payer, notre prix lui ne change pas, mais bon c’était déjà tellement prix planché qu’on négocie pas trop. A ce moment, on doit payer cash l’entiereté du safari. Cela servira à payer les entrées des parcs (chargées sur des cartes), la bouffe, etc. On s’execute, rien d’anormal au final.
Au final, nous aurons pour nous trois, un 4x4 pas vmt récent (location classique chez les petites agences), mais qui fonctionne bien (toit ouvrant vérifié avant départ) et qui a l’air en état de marche. Le matériel de bivouac est rudimentaire mais efficace (les vieilles tentes quechua tiendront le coup sous la pluie torrentielle d’une nuit). Nous avons un cuisinier et un chauffeur guide. John Bakari n’est plus depuis un petit temps le guide, et fait juste le boss en déléguant à d’autres les safaris visiblement.
Les deux accompagnateurs sont assez sympa et pas trop envahissant, ils connaissent bien les animaux, les endroits et spots (autant que possible nous n’étions jamais avec d’autres 4x4), le temps n’est pas trop compté et calculé assez juste (par rapport à la tombée de la nuit, les trajets, etc.). Ce sont ces deux personnes qui feront la réussite de notre safari à proprement parlé.
La où ça blesse, ce n’est donc ni la logistique ou le niveau de qualité (en prenant le bivouac, on aurait eu dur à faire plus rustique et donc à être déçu). Non c’est bien la tentative d’arnaque cachée dans l’organisation. Au départ, tout était ok pour John, les parcs, le parcours et le trajet. L’argent est dans sa poche.
Au bout du deuxième jour, on sent au départ de la journée une certaine gène de la part du chauffeur, il nous cache qq sur le déroulement de la journée. Au final, en posant plus de questions, il finit par appeler John. Celui nous explique alors, que le déroulement est chamboulé, selon ses dires, il n’a pas pu charger la carte du deuxième parc à visiter, mais par contre le troisième est ok. Il tente alors de nous convaincre un peu mollement de changer l’itinéraire, ce qui revient finalement à ne faire que de la route et profiter assez peu des parcs. L’issue était certaine, on refuserait. C’est ce que l’on fait. Il nous indique alors que la seule façon de suivre le plan initial est d’avancer nous même l’entrée du deuxième parc, ça fait en fait une sacrée somme! Alors que tout était payé d’avance. Mais bon que faire, ne pas le faire reviens à foutre en l’air notre safari entier, et le faire c’est prendre un risque désagréable. On apprécie peu la méthode mais on s’exécute. Le JB nous promet alors de nous rembourser en rentrant. On sent déjà l’arnaque arriver surtout qu’on avait déjà lu sur les forums cette technique de l’avance jamais remboursée.
Dit comme ça, ça a l’air vite conclu, mais au milieu d’un safari sympa et magnifique (la nature), ça vous fout un peu les nerfs. Passons, on profite de la fin!
Au retour, la suite de l’arnaque commence, John se fait désirer, au début il ne viendrait que le lendemain pour nous rembourser. On insiste pour le voir le soir même au pied du 4x4 qui nous redépose à Arusha. L’avantage est qu’on lui a laissé une valise, on mise la dessus pour qu’il nous la rapporte comme promis à notre arrivée. Il arrive enfin après un petit temps et là commence la négociation en bord de route avec la foule qui passe autour de nous (pas très agréable). Comme on aurait pu s’en douter, il fait d’abord mine de rien, et quand on insiste pour parler du remboursement, on finit par lui faire avouer qu’en fait il n’a plus notre argent alors qu’au final il n’est pas sensé l’avoir dépensé.
Il s’en suit deux heures de négociation, où il promet nous ramener l’argent le lendemain mais sans nous donner aucune garantie, il inventera tout un tas d’excuses bidons et change de version à plusieurs reprises. Nous refusons de quitter le 4x4, les deux pauvres, chauffeur/cuisinier, sont pris au piège par le JB puisqu’ils ne sont pas encore payés non plus par lui et attendent bien évidemment notre pourboire. JB fera plusieurs aller-retours vers on ne sait où puis finit par débarquer avec un amas de billet en shillings. Comme par miracle nos centaines de dollars réapparaissent.
Il aura donc fallu pas loin de 2-3h pour les récupérer. Autant vous dire, que tout le bénéfice du safari a disparu ce soir là…
On ne s’est pas fait arnaquer au final, d’une part parce que les prestations demandées étaient basiques. Peu de risque du coup d’être déçu de la qualité des logements quand on bivouaque et donc les dépenses étaient essentiellement liées aux entrées de parcs mais aussi parce que l’on a tenu tête au bonhomme.
Après renseignement pris à Arusha, la technique de l’avance jamais remboursée est désormais plus qu’un classique. Comme les gens sont souvent rapidement en partance pour Zanzibar ou le retour au pays, et que les arnaqueurs font miroiter le remboursement jusqu’au bout du bout, peu d’arnaqués prennent la peine de vraiment porter plainte à la police du tourisme locale.
Autant vous dire, que pour tout voyage un peu plus fourni, lodges, transports, il faut absolument éviter le JB, il n’est absolument pas digne de confiance. Il était peut-être un très bon guide à l’époque mais n’est décidemment pas un organisateur honnête.
Ps : je vous partage quand même l’anecdote “gag” où l’on est tombé en panne d’essence à 10 km d’Arusha en rentrant… c’est là qu’on s’est rendu compte qu’on l’avait échappé belle pendant les 4 jours! Au moins ça nous aura fait voir la solidarité locale, en 15 min, un petit mec sorti de nulle part, les a dépanné avec un peu d’essence… hop reparti!