Depuis une dizaine d’année, je passe près de 3 mois par année au Vietnam (et près de 6 mois dans d’autres pays impaludés). Pour le Vietnam, je ne prends jamais de médication préventive, et pourtant, je vais dans des zones réputées sensibles.
La meilleure prévention, c’est de porter, dès la tombée de la nuit des vêtements longs de couleur claire, d’utiliser des répulsifs efficaces et de dormir sous moustiquaire imprégnée (ou dormir avec la climatisation, à moins de 24° les anophèles ne bougent plus).
Les antipaludéens ont tous des effets secondaires, le coût n’est qu’un aspect marginal.
Une utilisation incontrôlée des antipaludéens a conduit à l’émergence de souches résistantes, c’est ainsi que des médicaments efficaces il y a une vingtaine d’années sont totalement inopérant maintenant, il est inutile de continuer dans ce cercle vicieux.
Si vous faites le circuit touristique classique, vous n’irez pas dans des zones impaludées, il n’y a donc strictement aucun risque.
Si maintenant, vous avez absolument besoin de vous rassurer, je vous conseille de prendre avec vous de la doxycycline à prendre à titre uniquement curatif. C’est un antibiotique, la molécule est strictement la même que le doxypalu, mais le prix est sensiblement moins élevé (c’est une démarche absolument classique des laboratoires, on conditionne sous un nom différent une même molécule pour pratiquer une politique de prix différentielle selon les capacités financières des clients potentiels).
Au surplus, si vraiment vous êtes dans le doute, je vous conseille de consulter un médecin spécialiste des maladies tropicales. Un médecin généraliste, pour se couvrir et dans le doute, vous prescrira sans doute des anti-paludéens, ce qu’un spécialiste ne fera pas, sauf cas patent de paludisme endémique (mais cela concerne plus l’Afrique que le Vietnam).