Bonjour,
J’aimerai vous faire partager ma courte expérience dans le time-share à Ténèrife, cela renforcera les témoignages qui visent à prouver qu’il existe de nombreuses arnaques dans ce domaine
Le lendemain après-midi, je me rendis donc à Los Christianos à l’adresse que l’on m’avait indiqué. Je rentrai dans un local dont les portes étaient grandes ouvertes. Je me présentai à celui qui semblait être le boss.
_ Bonjour, je m’appel Bérenger. Je viens de la part de Hamed de Puerto Santiago. Il m’a dit qu’il y aurait peut être du boulot pour moi ici.
_ Bonjour Bérenger, moi c’est Franck. Assiez-toi, je t’en pris. Je vais t’expliquer comment nous fonctionnons.
Je m’asseyai face à lui, tournant le dos à une quinzaine de pesonnes afférées à passer des coups de fil. Le boulot n’était rien d’autre qu’une vaste escroquerie qui consistait à plumer des propriétaires de time-share. Tout le personnel avait un nom d’emprunt à consonance rassurante pour amadouer les interlocuteurs qui se trouvaient à l’autre bout du télèphone. Ainsi, toutes les filles portaient le pseudonyme de Sophie Garant tandis que les gars étaient eux rebaptisés sous le patronyme de Jean-Pierre Courtois. A l’aide d’un listing, nous devions appeler des personnes en France qui possédaient des vacances en temps partagé. Nous nous faisions passer pour un groupe hôtelier désireux de racheter leur bien dans le cadre de notre soit disant expansion. Si les prospects se montraient coopératifs, nous leur faisions une évaluation alléatoire de leur bien après leur avoir posé quelques questions. Si le pigeon était alors décidé à vendre, nous l’invitions à se rendre à Ténèrife pour conclure la vente. Nous n’étions payés qu’à la commission, autant vous le dire tout de suite, je n’ai pas touché un radis de cette courte expérience dans l’immobilier. Nous étions commissionés sur le billet d’avion que nous nous chargions de réserver avec l’hôtel, faisant passer cela comme un service que nous rendions au prospect. Ceux qui venaient à Ténèrife étaient pour la plupart des personnes qui pensaient avoir été arnaquées et qui ne voulaient plus entendre parler de leur semaine de time-share. Une fois sur place, les pauvres se faisaient avoir une seconde fois : Non seulement, on leur rachetait la ou les semaines convoitées à la moitié du prix que nous leur avions avancé au téléphone mais en plus durant toute la durée de leur séjour, une équipe de vendeur aux dents longues ne leur laissaient aucun répis afin de proposer d’autre time share à des prix beaucoup plus élevés. Si une vente se concluait, alors celui qui l’avait convaincu de venir ici à Arnakland, touchait une deuxième commission.
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