Bonjour,
Essaouira est une ville où la musique gnaoua est pratiquée depuis longtemps. Ce n’est pas le festival qui fait venir les Mââlem (maîtres). A vrai dire, le festival tend à dénaturer la vraie musique gnaoua… L’aspect sacré ne se met pas en scène comme ça !
L’aspect sacré gnaoua n’est pas non plus dans les chants, mais dans la musique et la danse. A vrai dire dans un ensemble de rites. On y trouve des instruments (Guembri notamment), des rythmes, des croyances, et l’aboutissement : la transe.
A Essaouira, mais ailleurs aussi, il y a régulièrement des cérémonies gnaoui, loin du tourisme ; elles ont généralement lieu dans des zaouias (lieux cultuels).
C’est sur place, par les rencontres, que vous pourrez peut-être assister à une de ces cérémonies. Vous trouverez des musiciens Marocains dans de nombreux lieux touristiques. Ils jouent essentiellement de la musique très contemporaine et occidentale (ils sont payés pour faire de l’anim’), mais ils pourront aussi vous parler de la musique traditionnelle.
Autrement, il y a aussi les moussem (fête annuelle célébrant un saint local). Je ne pourrai pas vous en parler, je n’y suis jamais allée.
Il y a des groupes gnaoui un peu partout au Maroc, partout où des Subsahariens se sont implantés depuis des décennies.
A Khamlia, à côté de Merzouga, il y a un groupe gnaoua qui fait des “démonstrations” musique-chants-danse (vous pouvez aussi les trouver sur le net).
Cordialement,
Murielle