bonjour,
Je vous partage le rapport de vie pratique pour la Malaisie que j’ai eu à rédiger pour mon stage en 2017 d’une durée de 6 mois. Vous y trouverez de nombreuses infos sur ce pays, ainsi que sur cette bourse, explo’ra sup, dont j’ai été très déçu… La régions Auvergne-Rhône-Alpes à choisi de censurer mes commentaires sur cette bourse dans sa base de données car cela déplaisait que j’expose mon point de vue sur le fonctionnement d’une bourse qui est au final plus utilisée à des fins politiques que de “coup de pouce bien veillant”, et avec une grosse part d’inégalité injustifiée pour les étudiants de cette région souhaitant en bénéficier, contrairerment à d’autres bourse tel erasmus…
" Je vais vous présenter comment s’est déroulé mon stage d’un semestre en Malaisie que j’ai effectué en structure professionnelle, dans le cadre de ma formation d’ingénieur.
Vie pratique :
Logement : Lors de mon semestre de stage en Malaisie, je louais une maison type « lotissement » (état neuve). Le propriétaire louait « à la chambre », je payais donc le même prix quel que soit le nombre de colocataire. J’étais d’ailleurs été en coloc’ avec plusieurs employés de l’entreprise, tous relativement jeune. Le loyer était d’environ 80 euros par mois. Cependant, la connexion réseaux internet 4G était faible dans cette partie de la ville… Mais l’endroit était calme et familiale. Nous avons aussi dû équiper la cuisine à nos frais (hormis le frigo et un réchaud gaz fournit par le proprio). Egalement à noter que les malaisiens n’ont pas systématiquement l’eau chaude dans leur maison, cela dépend de leurs affinités. Je me suis donc laver à l’eau froide pendant 6 mois. Une expérience très endurcissante.
Argent : La monnaie locale est le Ringgit malais. Un euro est environ égal à 4,75 Ringgit. Pour ce qui est de la nourriture, du pressing, de l’essence, etc… ces coûts sont très inférieurs à ceux de la France, mais restent élevés par rapport à d’autres pays du sud est asiatique (Thaïlande, Viêt-Nam…). Le prix de la téléphonie mobile & 4G, des smartphones, voitures (sauf les 2 marques locales et encore [type Dacia]), etc… sont similaires avec ceux d’Europe de l’est, voir même de la France pour la 4G. Le liquide est très utilisé en Malaisie, et beaucoup d’établissements n’acceptent pas la carte bancaire ou savent très mal utiliser les terminaux de payement (plus mal qu’au Vietnam par ex.), même chez Tesco pourtant chaîne de supermarché Britannique. Il est possible d’ouvrir un compte en Malaisie, comme par exemple avec la banque Maybank ou HSBC. Pour ma part, j’utilisais ma carte bancaire française (Crédit Agricole Mozaic) qui me permettait de payer sans avoir de frais, mais une franchise de 45 centimes était appliquée à chaque retrait de liquide. Il faut se renseigner avant de partir auprès de sa banque afin de savoir ce qui est le plus avantageux. Aussi, il faut bien prévenir sa banque de son départ si on utilise sa carte bancaire française, afin que la banque ne croît pas à un vol et active le payement dans les pays concernés. Par ailleurs, la Malaisie dispose d’un moyen de payement type « télépéage », mais utile pour bien plus de choses diverses et variées, et proposant des remises intéressantes (transport en commun, autoroute, etc…) directement intégré à la carte d’identité. Pour les étrangers, il suffit de demander une carte support « Touch’n’Go ».
Santé : J’avais pris une couverture sociale complémentaire internationale à la LMDE avant mon départ, ce pour certaines options propres à ma situation familiale, mais les couvertures complémentaires professionnelles de mes parents étaient suffisantes pour des conditions normales. Il convient de se rendre plusieurs mois avant le départ dans un centre de vaccination international ou chez son médecin traitant pour éventuellement faire des vaccins (Hépatite A, Typhoïde, etc…). Très personnellement, je me suis moins fait piquer par les moustiques en 6 mois que en 2 mois d’été dans l’Isère ! J’avais un simple appareil à moustique sur prise électrique dans ma chambre. J’ai eu à aller au médecin pour cause d’angine sévère, l’assurance LMDE m’a d’ailleurs remboursé intégralement (12 euros consultation + traitement) : Attention aux climatiseurs réglés à fond partout !!
Télécommunications : Dès le début de mon arrivé et n’ayant pas de wifi, j’ai opté pour un abonnement 4G 30Go à 20 euros par mois de chez U Mobile. Pour appeler la France, j’utilisais mon abonnement Microsoft office dans sa version économique universitaire (80 € pour 4 ans) avec à disposition 1h d’appel Skype vers les fixes du monde entier et mobile pour certains pays.
Vie universitaire : je ne sais pas, j’étais en stage en entreprise.
Stage : J’ai trouvé mon stage par l’intermédiaire d’un ancien de mon école. L’entreprise était jeune, dynamique, engrangeait de gros bénéfices et possédait un jolie carnet client (entreprise occidentale très connues, même du grand publique) malgré sa petite taille (130 employés). Les conditions de travail, bien que les horaires soient de 40h/sem, y étaient définitivement meilleurs que dans les entreprises que j’ai pu visiter en France !! Le patron d’une quarantaine d’années redistribuait énormément de bénéfices à ces collaborateurs et même un peu aux stagiaires, le tout dans une super ambiance avec de nombreux event, les RH étaient très flexibles, les employés très disciplinés et sérieux, etc…
Ils me versaient une indemnité de stage de 600 RM (130 € env.) par mois, ce qui était déjà beaucoup dans ce pays pour un stagiaire.
Bref des conditions de travail à la start up américaine !! Je ne suis pas sûr cependant que ce soit le cas dans toutes les entreprises du pays…
Climat : Il fait chaud et humide en Malaisie. Environ 30°C toute l’année. A partir de fin octobre commence la saison des moussons : il y a alors de nombreuses averses certains jours. Cependant, on s’habitue rapidement au climat et ce n’est pas très choquant.
Rythme de vie : C’est un pays très américanisé/européisé, avec néanmoins ses propres singularités. En entreprise je faisais 40h/semaine de base, mais comme en France, une heure sup’ par jour était de rigueur : donc 45h/semaine. La semaine la plupart des gens consacrent quasiment tout leur temps au travail…
Horaires d’ouverture : Tout est ouvert le dimanche (centre commerciaux, restaurants…) hormis les magasins spécialisés : Moto, vélo, voitures, etc… Les mall et commerces ferment généralement tard (22h).
Transports : Je me suis majoritairement déplacé en moto durant ce semestre de stage. En effet, les motos, pourtant de marque (Honda pour ma part), sont bon marchées. Il y a des métros aériens à Kuala Lumpur qui sont assez efficaces et très bien indiqués. Il est difficile de se déplacer à pied, étant donné qu’il y a très peu de trottoirs. Il faut donc marcher sur la route par moment. Les malais conduisent à gauche, et la conduite n’est pas si archaïque que ça pour un pays d’Asie. Bon réseau routier autour de Kuala Lumpur. Pour faire les grands trajets, des compagnies de bus existent. Les prix ne sont pas très élevés mais c’est long (plus de 6 heures pour aller à Singapour par exemple). L’avion est bon marché, grâce à la compagnie low-cost Air Asia entre autres (type EasyJet). Les taxis sont bons marchés ainsi que le train, les VTC Huber et Grab y sont aussi bien implantés. J’ai également loué plusieurs fois des voitures, on s’habitue rapidement à la conduite à gauche.
Nourriture : Il coute moins cher de manger à l’extérieur plutôt que de cuisiner soi-même. Il y a plein de restaurant un peu partout, même en province. De plus, il y a un grand choix de nourriture avec les trois races malaisiennes : Malaise, Chinoise et Indienne. A titre personnelle, j’ai bien aimé la nourriture asiatique. Il y a un choix énorme de nourriture. Un repas coute environ 10 ringgits (2.5 €), boisson incluse.
Voyages : J’ai profité de cette expérience pour découvrir la Malaisie. J’ai pu aussi visiter Malacca, Cameron Highland, Port Dickson, Johor Bahru, Genting Highland et l’île de Penang. Ces excursions au cœur de la Malaisie m’ont permis de découvrir ce pays. Je suis aussi allé visiter Singapour, l’Indonésie dans le parc naturel du Komodo (Labuan Bajo) et le Vietnam (Saïgon = Hô Chi Minh Ville).
Visa : j’y suis allé avec un visa tourisme de trois mois, que j’ai donc renouvelé plusieurs fois (sortie/entrée sur le territoire) en évitant de dire que j’étais en stage dans le pays et en mentant en cas de barrages policiers (combine approuvée par l’école et l’entreprise). Cela ne pose pas de problème, cependant je conseil de s’y prendre 6 mois à l’avance de sorte à obtenir un visa adapté. Pour moi ce n’était pas possible car les signatures officielles de conventions avec mon école se font en flux tendu 1 ou 2 mois avant le stage, délai bien trop court pour l’administration malaisienne…
Mon expérience :
Ce semestre a été une expérience que je souhaite à tout le monde. J’ai passé un semestre fantastique, remplie de belle rencontre. J’ai pu découvrir plein de cultures différentes. La Malaisie, pays en fin de développement, n’a cessé de me surprendre, et sa situation géographique en fait une bonne option pour ceux qui souhaitent découvrir l’Asie du Sud-Est. Sur le plan professionnel, j’ai découvert de nouvelles méthodes de travail propres à la jeune et très dynamique entreprise qui m’a accueilli. J’ai pu améliorer énormément mon anglais et acquérir un vocabulaire technique qui me sera utile par la suite. Je n’ai rencontré aucun problème majeur pendant ce semestre de stage. Les malaisiens parlent très bien l’anglais, et je n’ai jamais eu de mal à me faire comprendre.
Je n’ai pas trop eu besoin d’être trop encadré lors de ce semestre. J’ai juste demandé des précisions à l’ancien de mon école qui est employé dans cette entreprise, ainsi qu’aux autres collègues européens.
Je suis très reconnaissant vis-à-vis de mon école pour m’avoir permis de vivre cette expérience unique. Je pense avoir beaucoup appris sur moi-même et avoir beaucoup changé. Pour ceux qui s’apprêtent à partir, un seul mot d’ordre : Profitez au maximum de cette expérience !!!
Une seule tâche au tableau : L’attribution de la bourse. Même si cette bourse est géniale sur le principe et est une bonne initiative, le système d’attribution et de répartition laisse à réfléchir.
En effet, la région donne une certaine somme à chaque établissement. Le montant dépend de l’établissement, des décisions de budget annuelles et des orientations politique des élus, et donc varie selon l’année/le semestre. Puis les établissements la répartissent selon le nombre d’élèves, ce qui varie également selon les années (à noter depuis tout récemment l’obligation pour les étudiants de période à l’étranger pour les écoles d’ingénieurs sur recommandation de la CTI et du ministère entre autres). Je me suis donc retrouvé avec une bourse explora sup’ divisée par environ 4 à comparer de mes camarades partis l’année précédente, étant donné l’explosion des demandes dans mon établissement dû à la mise en application sur ma promotion pour la première fois de l’obligation de départ à l’étranger. Certaines connaissances dans d’autres établissements ont reçu eux une bourse également 4 fois supérieur à la mienne sur la même période de mobilité. Je vois donc ici mal comment une entité représentatrice de l’état, censée prôner la devise de la république, prône la notion de l’égalité. On est traité différemment selon notre filière, notre établissement ou encore notre année de promotion !
Tout ceci aurait pu être un peu plus acceptable si nous avions été prévenus assez longtemps à l’avance du montant qui allait nous être alloué, pour pouvoir souscrire à un prêt étudiant par exemple, mais nous avons été informés de cela en plein milieu du stage, trois mois après mon départ pour ma part !! En sachant au passage que le premier versement a eu lieu au bout de quatre mois. On nous avait pourtant laisser croire jusqu’au bout que nous aurions la même somme que nos prédécesseurs. La base de la formation d’un ingénieur est d’apprendre à s’organiser, prévoir des budgets, etc… Visiblement cette bourse nous aura plus appris à gérer des situations de crise en plein dans l’action au lieu de faire des prévisions et des budgets solides !
Mais selon les conditions de la bourse mises en avant sur internet, il est bien mis en avant que le nombre de semaines subventionnées peut être aléatoire/variable : on était donc prévenu !
Mais 4 semaines prises en compte sur un stage de 20 semaines (rapport de 1/5), est-ce bien sérieux ? Annoncer cela au beau milieu de la période de stage, plusieurs mois après le départ et sans parler de la date tardive de versement, est-ce bien sérieux ? Un montant différent selon l’établissement d’origine des étudiants est-ce bien sérieux ? A méditer.
En conclusion, partez sans compter sur la bourse, vous verrez bien la somme qui vous sera allouée… "