Bonjour,
Tout d’abord, tu n’as besoin de charger trop ta valise en vêtements, parce que la plupart des hébergements se proposent (moyennant un petit surcoût évidemment) de te les laver. En général, tu laisses tes affaires sales le matin et tu les récupères l’après-midi, parfois même repassées (si les conditions atmosphériques le permettent, bien entendu). Bon, ne donne pas non plus des choses trop fragiles à laver ou du linge d’un blanc immaculé: l’eau est généralement dégueulasse et les machines vendues en Indonésie ont tendance à abîmer le textile à la longue… Quand il y a une machine… Autrement, tout dépend de la lavandière! Mais en général, c’est impeccable, même si elle fait ta lessive sur une pierre dans un ruisseau…
Autre conseil, n’emporte pas trop de shorts, sauf pour la plage ou les stations balnéaires… S’ils descendent en dessous du genou, passe encore, mais autrement, ça reste vu comme des vêtements pas très appropriés en public, sauf chez soi ou dans le quartier où l’on habite, à la rigueur. Naturellement, tu croiseras des Indonésiennes en mini-shorts, mais ce sera soit des Chinoises, soit des ados, soit des bule hunters (des célibataires qui cherchent par tous les moyens à mettre le grappin sur un Occidental, un bule), soit des prostituées. Pour les hommes, à part pour faire du sport, le short, c’est pour les pauvres, les ados et en général les gens sans grande éducation (genre les chauffeurs de moto-taxi).
De toute façon, si tu restes dans l’idée d’acheter des fringues sur place, des shorts, tu n’en trouveras pas des masses, de même que des hauts à bretelles ou avec des décolletés pour les femmes. C’est vrai que hors des boutiques à touristes, c’est nettement moins cher, mais il faut se plier aux goûts et aux tailles locales (si tu as envie de T-shirts Doraemon, c’est l’occasion). Pour les hommes, ça ne pose pas trop de problèmes (sauf pour les chaussures qui ne dépassent jamais le 42, ou si on fait 2m de haut pour 120 kg) mais pour les femmes, c’est toujours des petites tailles. Toujours est-il que généralement, ce n’est pas de la grande qualité et qu’au bout de 2-3 lavages (parfois même avant), les vêtements achetés sur ces marchés donnent des signes de fatigue…
Si tu veux un aperçu, va faire un tour, à Jakarta, à Mangga Dua (la plus grande zone commerciale d’Asie du Sud-Est, paraît-il, à ne pas confondre avec Mangga Besar, un quartier dédié à la prostitution), notamment au Pasar Pagi ou au Mall Mangga Dua, ou encore à Tanah Abang, dans l’ouest de la ville. Dans les grandes villes et dans le sud de Bali, aux alentours de Kuta, tu trouveras aussi des centres commerciaux où sont vendues les grandes marques de prêt-à-porter, des plus luxueuses au plus grand public. Mais attention, comme la plupart des marchandises sont importées, toutes les enseignes vendent sensiblement aux mêmes prix qu’en Europe.
Autrement, garde les yeux ouverts, ces centres commerciaux recèlent aussi parfois des boutiques de créateurs indonésiens (généralement de T-shirts ou de fringues influencées par la pop culture nippone, style Harajuku), on n’aime ou on n’aime pas, mais c’est toujours nettement moins cher que les grandes marques internationales (même les trucs basiques comme Gap, Zara ou Celio) et de bonne qualité. De même, si tu craques pour les tissus traditionnels, il y a aussi des boutiques de créateurs de prêt-à-porter en batik (si tu as l’occasion -et les fonds, fais un tour dans celles d’Iwan Tirta, notamment à Pacific Place à Jakarta, les pièces sont superbes, mais très chères) ou de prêt-à-porter en batik (ou en imprimé façon batik surtout) comme Danar Hadi, Semar ou Batik Keris.
Enfin, dernière option, sache qu’à Jakarta, comme dans la plupart des grandes villes, tu peux te faire tailler tes fringues. Ca peut aller du jeans (les échoppes affichent “vermak (ou vermaak, ou permak) jeans” ou “vermak Levis” sur leur devanture) au costume trois-pièces ou à la robe de soirée, en passant par les tenues traditionnelles (notamment les chemises en batik pour les hommes ou les kebaya -des sortes de chemisiers brodés et transparents- pour les femmes). Les prix varient selon ce que tu demandes (au pire apporte un exemple de ce que tu veux) et la matière choisie, mais c’est bon marché, ça ne prend que quelques jours à faire et ça tient la route. Deux endroits à Jakarta sont particulièrement connus pour leurs tailleurs et leurs marchands de tissus, Mayestik, à côté de Blok M, dans le sud de la ville, et Pasar Baru, dans le centre, le fief des Indiens de la capitale qui dominent, comme à Bangkok, ce secteur (comme les Chinois pour le prêt-à-porter).
Bref, maintenant que tu es au courant de toutes les options, tu peux faire ton choix!
Selamat jalan!