Pour cet hôtel “La sirena del mare” autrement appelé “Chez Francesco”.
Je vous conseille pour votre beau voyage de faire comme Ulysse…tout pour résister au chant funeste de cette sirène-là.
En effet dernière la carte postale aux premiers abords enchanteurs, l’envers du décor l’est
nettement moins et aux derniers abords non plus d’ailleurs.
Nous avons été accueillis par Claire qui s’autoproclame “La maman des touristes”, qui a tout de go vanté les charmes du pays et de son établissement avec les couplets sur l’insécurité grandissante dans le pays, qu’il ne faut pas faire confiance à ses guides, tous des voleurs et que nous autres européens les bananes bien mûres et marcher dans le sable nous (les vazahas) rendent malade (vous avez bien lu, là je n’invente rien).
Maintenant parlons logement, mon propos ne concerne que les bungalows. Ceux-ci sont à 300 mètres de l’accueil/salle de restauration et accessibles via un dédale de dunes non éclairées la nuit, bon! ça fait une activité nocturne intéressante vu que là-bas y’a pas de wifi.
Le bungalows de jour, de loin et de l’extérieur paraît plutôt bien mais dès qu’on a réussi à ouvrir le cadenas rouillé et que la maîtresse des lieux fait une rapide présentation, on se dit dans quel boui-boui on est tombé.
Une chambre poussiéreuse, la moustiquaire trouée accrochée avec du fil électrique, un volet dont la huisserie rouillée date de la construction. Une seconde pièce appelée (par la maman des touristes) salle de bain, bingo! là on touche véritablement le fond, la douche ne fonctionne pas car en réalité hormis l’évacuation d’eau, elle n’existe pas. De plus on a le droit à l’eau chaude uniquement le soir et livrée en seau par le personnel du “palace”. Si le lecteur est perspicace il déduira que la douche/gobelet du matin doit se faire avec les restes du seau d’eau qui était chaude la veille.
Le WC et le lavabo eux servent à compléter le décor et ne sont là que pour faire joli. Le luxe quoi!
À ce moment précis on attrape des suées et on allume un cierge en espérant que l’on ne joue pas dans un remake de l’Auberge Rouge d’Autant-Lara mais en version tropicale.
Un dernier détail concerne le coût des prestations. Un diner complet à 40 k/Ar vous est royalement servi sans entrée ni dessert (bah oui la banane rend malade le vazaha, c’est bien connu) soit quasiment le double de ce qui est pratiqué ailleurs si l’on considère qu’on a le droit qu’à un plat unique. C’est vraiment abuser sachant que l’établissement subit les mêmes problématiques d’approvisionnement que de nombreux autres établissements du coin. Le bungalow annoncé à 100 k/Ar est facturé 120 k/Ar…. mais que fait la répression des fraudes malgache!?
Le non-respect du client oups! plutôt du “vazaha-tirelire” a continué lorsque nous avons émis le souhait
de prendre notre petit déjeuner à 6h30, ça été accepté mais nous avons bien vu que cela gênais. Moralité il a été servi à 7h15.
Au cours de cette étape, nous n’avons pas eu le plaisir de voir le Seigneur des lieux mais à la lecture a posteriori des avis internet le concernant , ce n’est pas plus mal et nous n’en ferons pas un casus belli.
En conclusion, je comprends bien les difficultés inhérentes à la région mais là nous sommes clairement face à un cas de foutage de g…, voire de racket. Le néo “baba-coolisme” choisi comme mode de vie par les
“gérants” ne doit pas être une raison pour arnaquer le client. Un tel niveau d’impéritie dans la fourniture de la prestation pourrait être considéré comme de l’art. Encore un effort et ils atteindront la perfection.
Descendre, dans cette région, dans des hôtels carrément roots ne m’a pas dérangé, par contre me faire prendre pour un pigeon me gène énormément. Je tiens à préciser qu’au cours de notre périple de 3 semaines nous avons fréquenté une douzaine d’hôtels avec des niveaux de prestations hétérogènes,tous(sauf la sirena del mar) font des efforts pour fournir une prestation a minima acceptable et plus même au fin fond de la brousse.
La “maman des touristes” a insisté pour que nous lui fassions de la pub et lui envoyer des clients, voilà c’est fait, promesse tenue.