Nangadef, Mengui fi rek.
Dakar est finistère et porte de l’Afrique,
Ce pays est patchwork, une exquise mosaïque.
Des commerces libanais, des échoppes des Maures,
Des cireurs de chaussures, du cinéma hindou
Des sublimes boubous chamarrés des fatous
Qui envoûtent les hommes fringués de leurs boubous.
Le phare des Mamelles éclaire les Almadies
Les senteurs de thiouraye embaument les maisons.
Sur les étals, manioc, sorgho, mil, maïs, riz
Cotoient goyaves, mangues, papayes, ditakhs, melons.
Au marché Sandaga, la foule bariolée
Va faire ses achats. Va falloir marchander !
Le retour des pirogues au large de Soumbedioune
Annonce de belles prises de poissons pélagiques.
Pourtant, pour les pêcheurs, c’est déjà la scoumoune
La mer est décimée par les asiatiques.
Gorée, chargée d’histoire, les familles séparées
Les hommes mis dans les cales de bâteaux surchargés
La Marie-Séraphique, brick négrier nantais
A largué ses amarres pour aller t’accoster.
Les hommes devenaient meubles, vendus pour un bon prix
Ils étaient asservis, poussés dans les navires,
Pour devenir esclaves des colons enrichis.
Ils ne revirent jamais les lieux où ils naquirent.
« Le Lion rouge » rugit. Senghor avec Césaire
Exultent en haut du ciel quand ils entendent chanter
Votre hymne national qui nous parle d’unité
Et claquer dans le vent le drapeau rouge, or, vert.
Vous auriez pu rencontrer Bernard Giraudeau
Sur le pont de la Jeanne, aux caprices du fleuve
Les crocodiles y nagent, les buffles s’y abreuvent
Nature généreuse, paradis des oiseaux.
La Grande cote vers Saint-Louis, au nord
Les baobabs géants accueillent les palabres
Au soleil de savane, un phacochère se dore
Au pied d’un acacia. Il n’y a pas beaucoup d’arbres.
La Venise Africaine et son vieux pont Faidherbe
Vous remet sur les pas des puissantes Signares
Ces métisses élégantes, voluptueuses, superbes
Hantent encore les balcons de leurs tendres regards.
A l’hôtel de la Poste, après un court repos
Jean Mermoz s’envola pour une course fatale
L’avion « La Croix du Sud » se crasha, loin, dans l’eau
C’était le tout début de l’Aéropostale.
Presqu’île de Palmarin, on boit du vin de palme
Et les enfants se baignent dans l’eau des marigots
L’épervier est lancé, on prendra du cobo
Les palmiers sont nombreux, on y trouve le calme.
La piste en latérite, couleur rouge, gondolée,
Que les taxis de brousse empruntent sans arrêt
Mènent les gens aux villages où l’on mange du mafé
Ou bien du tieboudienne, du thiof et des beignets.
En lutte sénégalaise, j’ai vu mon ami Sarr
Appeler les Esprits et s’enduire le corps,
Et les chants de bravoure pour conjurer les sorts
Accompagnent les gris-gris pour qu’il devienne une star.
Kassoumay, kassoumay.
Le bac sur la Gambie emmène chez les Diolas
La Casamance est proche où abondent rivières,
Fromagers, flamboyants, bougainvillées, rizières.
On empruntent les bolongs pour aller dans les terres.
Douceur du climat, Katinang, traditions
En font un lieu de rêve, aiguisent nos émotions.
Mais la mangrove souffre car l’homme cause sa misère
Seuls les palétuviers peuvent empêcher la mer
De pourrir la récolte car le riz est amer.
Tous les Casamançais ne seront pas peu fiers
De panser les plaies vives et remettre en état.
Teranga, teranga.
Tout est moment de fête et de fraternité
Les koras sont pincées, les balafons frappés.
On ne peut oublier ton hospitalité
Ta force ancrée en toi, au son de tes djembés
Ces moments partagés, quand on chante avec toi
Sur tes danses endiablées, teranga teranga.
Dieura dief, Sénégal.
Partagez avec nous un petit souvenirs que vous avez du Sénégal en quelques lignes…
Pour ceux qui sont jamais venus et ben on vous encourage fortement a visiter…En meme temps on peux vous filer quelques bons plans sur le Senegal…
Merci et Bonne soirée.