Bonsoir,
Ma compagne était analyste sensorielle dans le secteur alimentaire.
Elle a formé des gens qui travaillent dans la parfumerie ( l’ Oréal, Gemey ).
Elle s’occupait de plusieurs panels de dégustateurs, de mise au point de nouveau produits…
Elle a parfois vu des " spécialistes " se planter grave.
Dans le domaine des grands crus, on a aussi vu des nez se planter dans les grandes largeurs.
Je ne doute pas que des connaisseurs différencient un vrai poivre rouge de Kampot, d’un poivre rouge lambda de la même région. Je ne doute pas non plus qu’énormément de gens sont comme vous et moi. Incapables de faire la différence.
Mais comme je l’ai écrit, ça fait de jolis cadeaux , de bons souvenirs et des anecdotes à raconter lors des repas.
Attention.
Comme je ramène une quantité invraisemblable de poivres différents, ma compagne me met toujours en garde de ne pas conserver les poivres trop longtemps.
Ils peuvent développer des levures et des mico organismes extrêmement toxiques.
Les poivres que l’on achète en Europe ( genre Ducros ) sont passés aux rayons ( j’ai oublié de lui demander quels rayons…). De ce fait, ils ont moins d’arômes.
J’ai acheté dernièrement du poivre blanc à Belitung et Batam ( îles d’Indonésie ). Moins de 7 euros le kilo à chaque fois. Le marchand doit l’acheter 3 ou 4 euros/ kilo.
Le même, marqué Ducros est à 84 euros le kilo. Sachant qu’il ne doit pas y avoir de perte dans le poivre, ça donne de belles marges. Pour le fabricant… et pour le distributeur.
Idem pour les clous de girofle, les graines de fenouilh…qui sont revendus 15 fois + chers ici.
A Bangkok, cela vaut le coup d’acheter du safran. Du vrai safran. Pas de la safranette.