Kia Ora !
Impressions, coups de cœur et images sous forme d’abécédaire au cours d’un voyage de cinq semaines dans ce pays magnifique, réalisé en février-mars 2018.
A - AOTEAROA
Notre avion en provenance de Singapour a quitté les côtes australiennes depuis trois heures, avant de survoler la mer de Tasman. Il entame sa descente vers Christchurch, la plus grande ville de l’île du Sud. Les sommets enneigés de la longue chaîne des Alpes du Sud apparaissent, enveloppés de nuages. Sans doute est-ce la raison pour laquelle les Maoris ont initialement baptisé ce pays Aotearoa, ce qui signifierait selon la tradition, le pays du « long nuage blanc ».
A l’approche, l’appareil est vivement chahuté par de fortes turbulences mais l’atterrissage se fait normalement. Nous apercevons, stationnés devant l’aérogare, de gros porteurs de l’US Air Force pour les expéditions antarctiques. Nous avons la sensation d’être réellement arrivés « au bout du monde », puisque seulement 2 500 km d’espace océanique séparent Stewart Island, l’île la plus méridionale de l’archipel néo-zélandais, du vaste continent blanc. Cependant le monde des glaces est encore loin, car à la sortie de l’aéroport nous sommes accueillis par un soleil estival radieux, mais sous une lourde chaleur accompagnée de fortes rafales de vent.
La Nouvelle-Zélande, c’est TRÈS loin ! A quelque 19 000 km de Paris, 24 heures de vol effectif, (quatre jours en ce qui nous concerne, avec une longue escale à Singapour) et 12 heures de décalage horaire, Aotearoa est un « pays du dessous », un pays situé de « l’autre côté », aux antipodes, là où les saisons sont inversées. Les deux îles principales se situent aux mêmes latitudes que l’Italie, elles en ont la même forme allongée et la même superficie.
C’est un petit pays de moins de cinq millions d’âmes, très inégalement réparties entre les deux grandes îles et dont près d’un tiers vivent à Auckland, la métropole (mais c’est Wellington la capitale). Autant dire qu’avec une densité moyenne de 18 habitants par km2, on peut rencontrer, notamment dans l’île du Sud, de vastes étendues quasi désertiques, où les seuls « habitants » seront les moutons par dizaines de milliers. On pourrait parler de « champs de moutons », car vus de loin ces verts pâturages semblent couverts de pâquerettes ! On dit qu’il y aurait dix moutons pour un habitant ; cela fait partie des clichés habituels.
C’est un pays jeune. La date de l’arrivée des premiers occupants, d’origine polynésienne, fait l’objet de débats. Quoiqu’il en soit il est certain qu’au temps des brillantes civilisations méditerranéennes de la Grèce antique et de Rome, ces îles étaient vierges de toute occupation humaine, et même de mammifères (hormis les chauves-souris). Les Européens, quant à eux ne fouleront le sol d’Aotearoa qu’à partir du XVIIIe siècle, avec les explorations de James Cook, soit un peu moins d’un millénaire après les Maoris. Le contact entre l’Humanité et la Nature fut donc très tardif, la Nouvelle-Zélande étant l’un des derniers territoires de la Terre à avoir été habité. Une double culture s’y est instaurée, anglo-saxonne d’une part, maorie de l’autre, l’île du nord étant plus marquée par cette dernière.
La “rencontre” (musée de Waitangi)
C’est un pays très préservé, où la Nature est un spectacle permanent, offrant des paysages remarquables : plages immaculées de la Golden Bay ou de Hawke’s Bay, panoramas sur les lacs d’origine glaciaire bleu turquoise ou de cobalt, spectacle des manifestations volcaniques entre Rotorua et Taupo, fjords profonds et mystérieux, forêts subtropicales, fougères arborescentes, glaciers alpins, mais aussi vastes espaces pastoraux constitués de vertes collines ondulées à perte de vue. Autant d’attraits pour nous, visiteurs et randonneurs !
Aoraki / Mt Cook, le plus haut sommet de Nouvelle-Zélande
Doubtfull Sound, dans le Fjordland
Le parc géothermal d’Orakei Korako près de Taupo (île du Nord)
C’est un pays que nous avons adoré : les Kiwis (*) sont très accueillants et ne manquent pas d’humour. Nous avons pu le remarquer dès notre arrivée, où malgré le sérieux des contrôles sanitaires à la police des frontières et la présence d’un chien renifleur, l’ambiance était décontractée et très amicale. Les images de fougères arborescentes et les effets sonores de chants d’oiseaux qui accueillent les passagers à l’aérogare donnent de ton: c’est une Nature-spectacle qui nous attend au cours de ce voyage. Il règne dans ce pays très policé (j’ai bien dit policé et non policier !) une atmosphère de sérénité. Et si la météo est une alliée, comme ce fut le cas pour nous, offrant un soleil estival et permettant d’être en short et manches courtes en plein mois de février, alors on a tout pour être heureux sur les îles d’Aotearoa !
(*) Les Néo-Zélandais ont adopté ce surnom en empruntant le nom de l’emblématique oiseau éponyme.
Nos étapes
La première localité indiquée est le lieu de séjour (avec le nombre de nuitées) à partir duquel se sont effectuées les visites mentionnées ensuite.
Arrivée à Christchurch et première nuit à Sumner au bord de l’océan.
Tekapo (1) / Mont Cook
Twizel (1)
Queenstown (1) / Glenorchy
Te Anau (3) / Doubtful Sound / Milford Sound
Wanaka (2)
Okarito (2)
Westport (2) / Denniston / Oparara Basin
Takaka (3) /Abel Tasman NP/ Golden Bay / Farewell Spit
Lochmara Bay (près de Picton) (2) / Queen Charlotte Track
Wellington (2)
New Plymouth (2) / Egmont NP
Taupo (5) / Wai-O-Tapu / Rotorua / Tongariro NP / Napier / Orakei Korako
Auckland (1)
Opononi (1) / Hokianga Harbour / Waipoua Forest
Ahipara (2)
Russel (2) / Waitangi / Bay of Island
Auckland (1) / aéroport
La suite de mon “dictionnaire amoureux” se trouve ici:
https://www.myatlas.com/Hérodote/petit-dictionnaire-amoureux-de-la-nouvelle-zelande
Haere mai ! Welcome in New Zealand !