Petit abécédaire de Miami (seconde partie)
Souvenirs de Miami …
C’est un voyage parmi mes souvenirs auquel je vous invite avec ce récit sous forme d’abécédaire. J’ai eu plusieurs fois l’occasion de me rendre à Miami ces dernières années, avoir des proches expatriés qui y résident favorise les visites lorsque l’on va les retrouver.
Avec ce récit abondamment illustré de photos, ce sont quelques aspects de Miami et de ses environs que je souhaite ici partager.
Miami, une ville qui ne laisse pas indifférent, certains lui trouvent un côté trop superficiel quand d’autres en font leur rêve américain … Mais Miami reste sans conteste une ville intéressante à découvrir.
Poursuite de l’abécédaire … nous étions arrivés au “G”. (lien 1 ère partie en fin de page)
G … comme garden
Honneur pour débuter ce paragraphe consacré aux espaces verts de Miami par le plus ancien d’entre eux. Créé en 1909 le Lumus Park and Garden est aussi le plus vaste avec ses 2,5 hectares idéalement situés entre plage océane et Ocean drive.
Des palmiers et des cocotiers et d’immenses pelouses en font un lieu particulièrement agréable.
Agréable donc pour la promenade ou pour un moment de repos à l’ombre. On peut même sans problème s’asseoir ou s’allonger sur le gazon.
La perspective vue depuis le rooftop d’un des hôtels a beaucoup de charme. Avec un cocktail au bord des lèvres, c’est encore mieux ! Ici, la photo a été prise depuis le toit-terrasse du Crescent Hotel.
A pied, en vélo ou en roller … lentement ou à petites foulées. Des scènes classiques des allées du Lumus Park.
Pour les sportifs adeptes des exercices de “gonflette” … enfin, pardon, de musculation. On trouve une multitude de barres et d’appareils de muscu. pour s’entraîner, certains viennent ici accompagnés de leur coach.
C’est surtout en matinée que j’aime m’y promener lorsque je suis à Miami. Les lieux sont à ces heures calmes et pas encore trop fréquentés …Balade parfois avec mon appareil photo, la lumière est idéale, le parc et bien exposé au soleil, plein Est. Ou bien pour une balade plus sportive lors d’un footing matinal avant un premier bain …
La vision de promeneurs avec laisse à la main et un (ou plusieurs) chien agité qui tire précipitamment son maître est des plus courantes dans le parc mais aussi un peu partout dans les rues de Miami. Les miamiens (et les américains en général) sont fans d’animaux de compagnie et cela même si ils habitent dans des résidences à étages.
Entamer la conversation avec un promeneur de chien, rien de plus facile ! Il suffit de lui parler de son toutou. Celui-ci s’appelle Jason si je me souviens bien, je veux parler du chien bien sûr pas de son maître qui dans un élan d’enthousiasme m’avoue : « I love dogs ! » et plus particulièrement ses loulous de Poméranie.
Autre confidence au fil du sympathique échange, il me dira qu’il se sent obliger de tondre régulièrement ses petits compagnons car avec leurs longs poils, le climat chaud et humide de Miami leur devient vite étouffant.
Mais que vois-je un peu plus loin ? Une poussette promenant bébé … un bébé chiot, vraiment aux petits soins !
Autre poumon vert de Miami beach, le Flamingo Park.
On est ici au centre de la ville au bord de l’ombragée Meridian avenue.
Là, ce sont beaucoup plus les résidents de Miami que les touristes qui profitent de cet espace vert quadrillé d’allées de palmiers royaux et de pelouses.
Comme dans tout parc on y trouve des allées et des bancs pour s’y poser mais également beaucoup de surfaces et d’équipements pour la pratique sportive. Un petit stade d’athlétisme, une piscine d’un côté et de l’autre, les lieux sont animés par le rythme régulier des frappes de balles, sur les courts de tennis et sur un terrain de base-ball.
C’est un havre de tranquillité au cœur de la cité, bienvenue au Botanical Garden de Miami.
Un lieu au charme reposant, on peut y flâner autour d’un bassin animé de sa fontaine ruisselante ou cheminer le long des allées parmi une végétation tropicale florissante.
La balade se fait romantique en passant ce pont japonais et surprenante lorsqu’on aperçoit parmi les plantes la tête d’une légendaire licorne.
Le petit jardin botanique de Miami, à visiter donc pour son côté paisible et esthétique.
H … comme héritage
Le lieu est peu connu et donc peu fréquenté par les visiteurs. Il faut reconnaître que ces vestiges archéologiques de Brickell Point sont isolés au milieu d’un ensemble de hautes tours et de plus, il n’est pas facile de s’y garer, d’ailleurs comme dans beaucoup d’endroits à Miami. Ceci dit pour la forme, venons-en au principal intérêt de ce site situé à l’embouchure de la rivière Miami.
Ici, des travaux de terrassement ont permis de découvrir des vestiges datant d’environ 2000 ans. Des poteries, des pierres, des bois et même des ossements que les archéologues attribuent à la population indienne Tequesta.
24 trous creusés à l’époque et disposé en cercle, voici donc le Miami Circle, un témoignage de la vie des lieux bien avant les gratte-ciel, la frime et les fiestas !
Allez, on quitte Brickell, son héritage archéologique, ses tours et la perspective de ces avenues arborées.
I … comme Irma et Iguane
Irma n’est pas le nom d’une quelconque star ou starlette locale mais celui du terrible ouragan qui a balayé la Floride et Miami en septembre 2017. Avec une catégorie 5 puis 4 en passant à Miami, c’est à dire des vents soufflants à 287 km/h il a créé une certaine panique parmi les habitants … beaucoup d’ailleurs avaient d’ailleurs fuit la ville selon les injonctions des autorités administratives.
Finalement à Miami, il y a eu plus de peur que de mal … certes des arbres ont été déracinés et des palmes envolées !
Après le retour au calme, les miamiens ont constaté de nombreux dégâts, bâtiments endommagés et embarcations bringuebalées ou fracassés …
Un séjour prévu auparavant pour retrouver surplace mes proches (expatriés) m’a amené à Miami une quinzaine de jours après le passage du hurricane Irma. Une armée d’ouvriers et de jardiniers était à l’œuvre. Là, pour remettre en état une toiture abîmée, ici pour déblayer des amoncellements de détritus et autres végétaux.
Les palmiers étêtés avaient de drôles d’allure sans leur panache de palmes et d’autres cocotiers ou bananiers, feuillage froissé et déchiqueté, avaient perdu leur teintes vertes remplacées çà et là par tes tons jaunes et bruns … dignes de notre saison automnale. Une vision surprenante sous une latitude où l’atmosphère ne laisse que peu de place aux saisons si tranchées.
Quant aux boutiques de souvenirs, fins prêtes à accueillir à nouveau les touristes, elles présentaient en vitrine des tee-shirts avec une fière inscription : I survived !
Septembre est en pleine saison cyclonique à Miami. Ce n’est pas la meilleure saison pour en profiter même si le soleil est tout même bien présent. Septembre est donc une période où le vent souffle comme on le voit sur cette photo prise dans le parc Lummus.
Les averses tropicales ont vite fait de vous surprendre … alors, c’est vite, tous aux abris !
Ces soudaines et abondantes trombes d’eau provoquent rapidement de grands miroirs d’eau comme ici où se reflètent ces bus scolaires.
L’évacuation des eaux de pluie est un réel problème à Miami, les canalisations sont vite engorgées et les inondations menacent ! On observe, paraît-il, parfois des « inondations sèches » … ? c’est à dire, des débordements par saturation des égouts même en dehors des jours de fortes averses, phénoménale Miami ! Des systèmes de pompage ont été mis en place pour remédier à ce phénomène inquiétant.
Régulièrement des hydrologues tirent la sonnette d’alarme sur l’avenir de Miami. Avec la montée mondiale du niveau des océans s’ajouterait à Miami le phénomène de terrains qui s’enfoncent ! Le résultat d’un sol marécageux conjugué avec des constructions, tours et imposantes résidences, dont le poids est astronomique.
Avec la lettre « I » j’aurais pu mettre en avant ce vieil habitant de Miami rencontré par hasard au bord d’un canal (qui ne débordait pas …).
Un iguane impressionnant avec sa crête, ses lambeaux de peau qui pendent sous son cou. Avec un tel aspect on croirait être en vue d’un reptile de l’époque des dinosaures. Le temps de l’observer, de le cadrer et de le photographier, voilà qu’il me fait soudainement faux bond en disparaissant parmi la végétation touffue.
Dans le même secteur voici un oiseau très commun en ville : un mocking bird. On l’entend siffler en soirée, un chant mélodieux qui m’a rappelé celui des rossignols de nos campagnes. D’agréables notes qui changent un peu de celles de cette trépidante et souvent bruyante cité de Floride … quoique, parfois ces sonorités se confondent. Car les mocking birds siffleurs sont aussi des farceurs et de talentueux imitateurs … il leur arrive de se plaire à imiter le son des sirènes de la police ou de celles des pompiers, mais là, leurs sifflements se font bien moins mélodieux !
J … comme juif, Mémorial
Miami a beau avoir la réputation d’une ville dédiée à la fête, aux paillettes et à l’insouciance … on y trouve aussi un saisissant lieu de mémoire. Sur le boulevard Dade, il faut voir le monumental Memorial de l’Holocauste.
Un hommage aux victimes de la Shoa avec une œuvre poignante de l’artiste Kenneth Treister.
Une haute colonne surmontée d’une main dressée vers le ciel. La vision de cet amoncellement de corps décharnés, de mains tendues et de regards désespérés implorant de l’aide s’avère insoutenable … comme l’interminable liste des victimes inscrites sur des dalles de marbres. On commence par lire quelques noms mais la liste par sa longueur est effrayante à parcourir, insoutenable … et pourtant à voir, par compassion, afin de ne pas oublier.
K … comme Key Biscane
C’est un nom qui évoque certainement aux amateurs de sport un célèbre tournoi de tennis … mais ce n’est pas de sport dont je souhaite parler dans ce paragraphe, non, c’est d’une plage dont je veux évoquer le souvenir.
On y parvient en empruntant un long pont routier qui enjambe un bras de mer, en effet, Key Biscayne est une île située à seulement quelques encablures du centre de Miami.
Et juste en face des courts de tennis, notre arrêt sera pour la superbe plage de Crandon.
Un décor de rêve. Une immense plage de sable clair, des eaux cristallines à souhait et des cocotiers pour compléter le panorama … que demander de plus pour une halte plage ?
Comblé de bains de mer et de soleil, on poussera la balade jusqu’au bout de l’île. A nous de profiter de la vue panoramique depuis le phare.
Lien 1 ère partie ABCDaire Miami :
https://www.routard.com/forum_message/5177360/petit_abcdaire_de_miami__1ere_partie_de_a__art_deco__a_f_comme_fast_food.htm
M … comme montagne
Au bout d’Ocean drive, avec cette prise photo en pause longue j’ajoute d’autres lumières et couleurs avec ces lignes rouges tracées par les feux des voitures qui défilent … la mise en lumière des façades du Penguin, Crescent et Mc Alpin s’avère ainsi encore plus belle.
By night, toujours mais un peu plus à l’intérieur, ce n’est pas mal non plus, par exemple sur Collins avenue …
… comme aussi la skyline illuminée de Downtown Miami.
