Salam, Bonjour,
Je suis français, j’ai 26 ans et je vis une bonne partie de l’année dans la partie orientale du Sénégal, vers la Vallée du Fleuve que l’on appelle la Région du Fouta entre Dagana et Bakel.
J’habite dans les villages, me débrouille dans la langue Pulaar (la langue des Peuls) et me suis marié à Kanel, chef lieu du département de Kanel. J’ai créé un blog sur la Culture Haal Pulaar du Fouta Sénégalais que vous pouvez consulter pour avoir d’avantages d’informations : www.senegalfouta.canalblog.com
C’est le territoire des Fulbés (les Peuls) et des Haal Pulaar (Toucouleurs) mais ils ne forment qu’un seul et même Peuple. Une zone désertique, sèche et aride à la frontière avec la Mauritanie et plus bas, le Mali. Les Hommes côtoient les boeufs, les moutons et les chèvres en permanence.
Il y a de moins en moins de Peuls nomades au Sénégal, mais on en trouve quand même surtout dans la zone du Ferlo. Je me suis parfois rendu en campagne de vaccination dans des hameaux de quelques cases qui, une fois la saison des pluies arrivées, n’existent plus, les Peuls partent pour d’autres horizons avec leurs troupeaux. Maintenant, en grande majorité, dans les petits villages, on trouve des familles Peuls sédentarisées. C’est-à-dire qu’ils continuent leur pratique de l’élevage, parfois un membre de la famille (souvent les plus jeunes, les enfants) part avec le troupeau dans la brousse toute la journée et les ramène le soir dans un enclos de la maison. Parfois, ils partent plusieurs jours voir plusieurs semaines pendant que les femmes restent à garder la concession. C’est un semi-nomadisme maintenant très répandu chez les Peuls. La Femme s’occupe du jardin avec les autres femmes du village ce qui permet d’augmenter les revenus de la famille, et donc elle s’investit au sein de son village.
Il faut vraiment s’y rendre pour comprendre comment les Peuls fonctionnent et en effet connaître quelqu’un qui parle la langue et qui connaît sa culture car il y a de nombreux aspects culturels qui sont difficile à comprendre concernant les Haal Pulaar et leurs nombreuses classes socio-professionnelles. On trouve par exemple la classe des Wambabés (les Griots des Peuls, ceux qui chantent les louanges pour les Peuls) qui possèdent énormément de bœufs, beaucoup plus que le nombre d’habitants d’un village. Ils vont alors payer un berger Peul pour qu’il puisse s’occuper de leur troupeau.
Bref, il y a différentes formes de nomadisme et d’élevage qui évoluent de part l’évolution de la société Sénégalaise, Africaine et mondiale.
Quand partez-vous ?
N’hésitez pas à me demander plus d’informations,
Cordialement,
Maalik - David