Je rejoins totalement SteveRusso.
Pour situer les choses, tout d’abord, il faut avoir en tête que les aéroports colombiens sont de “petits” aéroports. Bien que ce soit une ville immense, El Dorado à Bogotá est un aéroport plus proche de la taille de celui de Bordeaux ou de Nice que de Roissy ! Un seul terminal, le nombre de personnes qui y travaillent doit faire le 10e de celui d’un très gros aéroport type Roissy ou Madrid.
L’aéroport de Cali est encore bien plus petit. Stucturellement, il offre peu d’emplois. Mais la crise actuelle du transport aérien fait qu’une grande partie des employés ont déjà perdu leur travail. Le secteur sera très peu favorable à des recherches d’emplois, émanant d’un étranger, sans expérience locale, à plus forte raison, pour plusieurs années.
Plus généralement, trouver un travail depuis, la France, même hors contexte Covid est hyper compliqué. À part les “expatriés”, envoyés par un employeur français, qui sont un cas à part, c’est sur place qu’il faudra trouver du travail.
Et là, ma propre expérience aurait tendance à vous encourager. Ce que j’avais fait, qui certes date d’il y a 20 ans, n’est pas très orthodoxe (notamment du point de vue des titres de séjour et autres formalités administratives), mais avec de la volonté et de l’envie, on peut arriver à tout.
Après, j’avais la chance, même si j’étais jeune et avec peu d’expérience, d’être pointu dans mon domaine, domaine où la Colombie avait du retard (et en a toujours) - aussi bien pour la formation initiale que et pour le niveau des professionnels - et où donc je pouvais apporter quelque chose.
Mais j’ai aussi accepté de me lever à 4h00 du matin pour décharger des camions pendant des mois, de faire du câblage ou assistant électro pour une télé locale, alors que ce n’est pas mon métier etc. Le tout sans sécu, sans droit au chômage, et avec un salaire qui aurait à peine couvert un loyer si j’avais vécu seul à ce moment-là.
Tout ça pour dire qu’il ne faut pas s’imaginer une “nouvelle vie” pleine de confort. Ce sont - de loin - les plus belles années de ma vie. Mais je ne serais pas capable de le refaire aujourd’hui, à 45 ans passés. Et même à 25 ans, je pense que j’aurais eu l’intuition que la période n’était pas propice à ce type d’aventure et qu’il valait mieux attendre. Mais si vous êtes prêt à tout, foncez, vous arriverez bien à construire quelque chose !
Un dernier point, quand même. Essayez de creuser votre rêve de Colombie. Vous connaissez déjà le pays ? Bien ? Vous avez des représentations de ce pays ou des images ? Si vous connaissez déjà bien le pays, parfait, mais sinon prenez un peu le temps de creuser, d’y passer du temps en vous promenant pour voir si ça correspond à l’image que vous en avez.