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C est inutile de s énerver je vous fais juste part de ce qu il vient de se passer :-] (/citation]
Ben si, un petit peu quand même, parce que tout ça contribue à introduire des doutes et à obscurcir une réalité qui est pourtant très simple. Quoi que puisse dire ou penser l’hôtesse de l’air, le chauffeur de taxi, le beau-frère de mon coiffeur, l’usage de la cigarette électronique est - pour le moment - interdit en Thaïlande. Je dis “pour le moment” car la législation pourrait évoluer, il y a d’ailleurs de nombreux débats qui agitent la vie politique thaïlandaise à ce sujet.
Pour aller plus loin et dépasser les rumeurs, les on-dit, les : “j’ai entendu dire par un gars qui avait entendu dire par un type qui avait lu, etc.”, la Thaïlande n’a pas promulgué de loi qui interdise explicitement de vapoter. C’est plus subtil que ça. En novembre 2014, un texte approuvé par le parlement interdisait l’importation de cigarettes électroniques dans le royaume. En janvier 2018, ce texte a été étendu à l’exportation et à la vente de e-cig. La conséquence concrète, c’est qu’on n’a pas le droit d’introduire des cigarettes électroniques (ou du liquide) dans le pays, - gare si vous vous faites choper à l’aéroport, ça peut vous coûter bonbon - et qu’on n’a pas le droit d’en vendre dans le pays (donc d’en acheter). Il semble que juridiquement, rien n’interdise d’en fabriquer, mais on n’a alors pas le droit de les vendre ni de les exporter. Disons qu’il y aurait un vide juridique pour celui qui se fabriquerait des cigarettes électroniques et distillerait du liquide pour son strict usage personnel.
Si vous vous faites arrêter avec une cigarette électronique - que vous n’avez pas fabriquée vous-même - vous tombez juridiquement sous le coup des Customs Acts 20 et 27. Il s’agit donc finalement d’une sanction davantage douanière que policière. On vous reproche, non pas de vapoter, mais d’avoir introduit en fraude un objet interdit dans le royaume, ou de l’avoir acheté sur place alors que sa vente est prohibée. Pour les sanctions, reportez-vous à la multitude de témoignages qu’on trouve sur Internet de gens qui se sont fait pincer et ont dû payer des sommes considérables, évidemment à la tête du client, car même s’il y a des bases juridiques solides pour sanctionner les contrevenants, les peines encourues sont, comme d’habitude, un bon moyen pour des policiers ripoux (si, si, il y en a !) d’arrondir les fins de mois. Et vous avez intérêt à payer sans la ramener, car vous risquez tout de même dix ans de prison, fourchette haute, certes, mais prévue par les textes. Et ce n’est pas l’hôtesse de l’air de Bangkok Airways qui pourra y changer quoi que soit.
Cordialement.