Breujoù Brezih n°2, la langue bretonne en pays nantais

Forum Bretagne

Bonjour,

Vient de sortir le N°2 de “Breujoù Breizh”
“le webzine de l’indépendance bretonne”

à télécharger ici :
http://breujou-breizh.org/telecharger.php

Un article trés intéressant de “Gwenedal” sur la Loire-Atlantique :
La langue bretonne en pays nantais : briser les idées reçues
Dans cet article, l’auteur remet à plat la limite orientale de l’extension maximale de la langue bretonne en pays nantais, considère à juste titre que la ligne “Loth” est fausse(Derval-Blain-Donges) , et que la ligne Le Moing doit être la seule prise en compte.(Sion les mines, issé, nort sur erdre, héric, vigneux de bretagne, Bouée)
encore mieux après avoir lu l’article je considère qu’il devrait y avoir une ligne “Gwenedal”!
Ses recherches qui durent depuis au moins 10 ans, peuvent amener à considérer un pays de retz maritime compris dans cette ligne “Gwenedal”, un bord de loire qui rejoint nantes, et une présence résiduelle à la “frontière”.
Allez lire cet article qui parle de lui même !

Autres articles :

Somaire :
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Détails des résultats des partis bretons aux législatives 2007
La langue bretonne en pays nantais : briser les idées reçues
Le mouvement breton depuis 15 ans : “Dallas ton univers impitoyable”
Etymologie de Breujoù Breizh
Interview d’Hervé Le Bévillon : président des “Etats de Bretagne provisoires” et romancier nationaliste breton
Penaoz deskiñ brezhoneg da dud vro gallo ?
courrier des lecteurs
Combien de militants dans les partis bretons ?

ce lein http://breujou-breizh.org/telecharger.php ne fonctionne pas…
Quelque chose cloche?
Je voulais jeter un coup d’oeil sur l’article de “Gwenedal” que tu conseilles vivement, et qui éveille ma curiosité…

Je remets ici l’excellent article fait par “Ar Barzh”/Gwenedal publié sur “feu” breujoù Breizh n°2
<strong>**La langue bretonne en pays nantaisPour briser les idées reçues !**La langue bretonne est sans doute l’élément majeur de l’identité bretonne. Pour la Loire-Atlantique, l’opinion laplus répandue est qu’on n’a parlé breton qu’à Guérande ; les habitants du Pays Nantais font figure de parentspauvres de l’héritage celtique, et seraientd’indécrottables Gallo-Romains plus ou moins étrangers à l’ensemble breton, ayant au mieux reçu un vague vernis de bretonnisation par le passé. Pourtant l’étude du sujet nous révèle un tableau très différent que nous allons tenter de présenter au travers d’une série d’articles. Pour cette première partie, nous vous proposons de nous pencher sur la zone réelle où le breton fut parlé en Loire-Atlantique.LA ZONE D’EXTENSION MAXIMALE DU BRETON EN PAYS NANTAISLa ligne LothA la fin de XIXe siècle Joseph Loth, éminent celtisant né à Guéméné-sur-Scorff, entreprit de tracer la limited’extension maximale du breton en se basant sur la toponymie et sur la limite des noms en –ac et en –é (lemaintien de la finale –ac étant imputé à la colonisation bretonne). Ses résultats donnèrent pour le Pays Nantaisune ligne Derval-Blain-Donges. Pour l’ensemble de la Bretagne, c’est la fameuse ligne Mont-Saint-Michel -Saint-Nazaire. Cette limite a depuis été reprise par de nombreux spécialistes, dont Bernard Tanguy qui laprésente encore en 2001 dans le livre « Parlons du breton » de l’association Buhez.La ligne Le MoingJean-Yves Le Moing a publié en 1990 « Noms de lieux bretons de Haute-Bretagne », recherche basée surl’étude informatique de la toponymie. Ses résultats remettent en question la ligne établie il y a plus de centans par Joseph Loth pour le Pays Nantais : bien plus à l’est, nous découvrons une ligne Sion-les-Mines, Issé,Nort-sur-Erdre, Héric, Vigneux-de-Bretagne, qui rejoint la Loire à Bouée et non à Donges. Dans cette grandezone, la densité de toponymes bretons est d’au moins 5% sur la frange orientale, et peut atteindre 85% dansl’ouest de la presqu’île Guérandaise. Nous y ajoutons la partie occidentale du Pays de Retz au sud de la Loire,qui comprend des toponymes bretons indiscutables (Coëtargand, Mindin, Paimboeuf, Penfour, Gourmalon,Le Ménigou, etc ).Une différence difficilement explicableLes résultats de Le Moing dévoilent une vaste zone ignorée par Loth, avec une divergence de près de vingtkm vers l’est par endroits. On en vient à se poser de questions : comment peut-on manquer, pour ne prendreque Nort-sur-Erdre, des toponymes comme Languin,Coëtzic, Gouvalou, Botru, Le Bézio, Crézou, etc. ? Voiciun étonnant cas de cécité toponymique qui ne se déclara qu’une fois le Semnon et la Vilaine franchis,puisque la ligne Loth est parfaitement exacte en Ille-et-Vilaine, longeant le bord occidental de l’ancien évêchéde Rennes ! Nous attirons aussi votre attention sur la carte présentée en page 164 de l’ouvrage « Parlons dubreton », sur les noms en -ac et -é : elle n’est à l’évidence pas superposable à la ligne Loth (visible p.165), qui néglige une zone où l’on trouve douze noms en –ac pour trois noms en –é ! Mystère des loismathématiques et des interprétations…Le Pays Nantais, un cas particulier ?Notre point de vue est que Joseph Loth s’est laissé influencer par le nom des communes dans sa recherche. Or en Loire-Atlantique, Jean-Yves Le Moing a démontré qu’une commune au nom roman ou gaulois peut afficher une très forte densité de noms de lieux bretons. En effet, qui penserait que Saint-Nazaire a une densité de toponymes bretons (30%) près de quatre fois supérieure à Saint-Brieuc (7,8%) ? Nous sommes loin des clichés.Cela doit être mis sur le compte de la situation du Pays Nantais avant 851, date de son rattachement à laBretagne : ayant reçu un flot important de populations bretonnantes depuis le VIe siècle au moins dans sa partienord-ouest, mais étant resté sous domination franque, il aura développé un caractère particulier, commel’absence significative de noms en plou- (un seul avéré, Plessé) malgré une toponymie bretonne parfois massive.Au nord (Dol, Saint-Brieuc), la situation aurait été inverse,des populations de langue romane auraient été sousdomination bretonne durant plusieurs siècles, d’où la formation de nombreuses paroisses en plou- suivie d’unrecul très rapide du breton au moyen-âge. On doit aussi considérer que dans la zone bretonnante du PaysNantais, de nombreux îlots de langues romanes subsistaient. Cela est confirmé par des documents duCartulaire de Redon qui donnent deux appellations, l’une romane ou gauloise et l’autre bretonne, pour un mêmelieu (ex : à Lusanger, en limite de la zone romane, la villa Botcaman est aussi appelée Isartio).Toponymes bretons en dehors de cette zoneUn examen attentif révèle la présence de noms de lieux bretons significatifs en dehors de la ligne Le Moing,parfois très excentrés. Citons Languenou à Clisson, Coëtargand à Saint-Père en Retz, Kerrado à Saint-Etienne de Montluc, Le Pondic et Quilly à Couëron, Le Roscouët à Mésanger, Le Loquidy à Nantes, Pinfaux àRocheservière en Vendée (en zone de marches), etc.Nous faisons figurer cette information sur notre carte car elle démontre que la limite des 5% de toponymes bretons n’est en rien un rideau de fer, et que des installations de populations brittophones ont eu lieu dans une zone beaucoup plus vaste, y compris aux marches du Poitou.De plus, la situation actuelle n’est qu’une photographie ne tenant pas compte du remplacement ou de la disparition des toponymes incompris dans une zone où la langue romane s’est imposée depuis longtemps : ainsi le Cartulaire de Redon révèle au XIe siècle en Pays de Retz plusieurs toponymes bretons que l’on chercherait en vain aujourd’hui. Cela prouve que la zone bretonnante dépassa la ligne Le Moing. Le nombre de communes présentant une toponymie bretonne résiduelle le long de cette limite, particulièrement en bord de Loire, est très révélateur.Confirmation de la ligne Le Moing par un ensemble de faits :Les noms de lieux ne sont pas la seule trace laissée par les populations brittophones dans le paysage nantais.Plusieurs faits d’ordre culturel, linguistique et historique, viennent confirmer la ligne de Jean-Yves Le Moing. Nousen avons dénombré quatre :1. Mots bretons dans les parlers gallos du Pays NantaisLe gallo de l’ancienne zone bretonnante comprend quelques mots bretons (ex : kik, « bidoche », du bretonkig, ou encore trinchon, « oseille », de trichin).En Loire-Atlantique, la zone touchée par ce phénomèneest très comparable à la ligne Le Moing, avec en plus la façade maritime du Pays de Retz, dont nous savonsqu’elle comprend une toponymie bretonne significative, et aussi une zone s’approchant près de Nantes au bordde la Loire, fait plus étonnant.2. Les frairies.Cette organisation des paroisses en quartiers est particulière à la Bretagne. A l’est de la péninsule, elle neconcerne que la zone où la langue bretonne fut parlée. Or en Pays Nantais la zone des frairies cadre presqueparfaitement avec la ligne Le Moing, à savoir qu’elle occupe une vaste partie nord-ouest, jusqu’au pays de laMée occidental et au cours de l’Erdre, et descend même jusqu’à Nantes. Le sud-Loire est ignoré. L’originebretonne des frairies est confirmé par les saints qu’on y honore : à Derval par exemple, pourtant très à l’est dansl’ancienne zone bretonnante, quatre des huit frairies ont pour patrons les saints bretons Glen, Bily, Méen etGuénolé.3. Les champs ouvertsOn observe les mêmes limites pour la zone où les cultures sont traditionnellement organisées en vasteschamps divisés en longues bandes, sans bocage, avec un habitat connexe sous forme d’alignements. Cesgrands champs sont connus sous le nom de maezioù (ou mejoù, ou mezeier) en Basse-Bretagne, d’îles dansle gallo de la Presqu’île de Guérande (où l’on retrouve aussi des toponymes formés sur le breton maez-,comme Mezerby, Mesquène, Le Mespy, Mesbérin, etc) de gagneries ou domaines dans le reste du PaysNantais. Le rapport avec la zone anciennement bretonnante est évident, et encore une fois la zoneconcernée longe la Loire et L’Erdre jusqu’à Nantes.Sur ce sujet des champs ouverts et des frairies, on peut se reporter à l’article de référence de Hubert Maheux, qui constate aussi la convergence des données agricoles, religieuses et linguistiques.http://www4.culture.fr/patrimoines/patrimoine_monumental_et_archeologique/insitu/article.xsp?numero=5&id_article=d3-1587&qid=sdx_q04. L’évêché de Guérande.Au milieu du IXe siècle, un événement singulier se produisit : l’évêque de Nantes Gislard, réfugié près deGuérande, organisa une scission de l’évêché de Nantes avec la bénédiction de Nominoë. Il sépara pour ce faire «toutes les paroisses nantaises de la région allant depuis le fleuve Erdre, jusqu’à la Vilaine et au Semnon », et putmaintenir ce pseudo évêché de Guérande jusqu’à sa mort. Voici notre zone des frairies et champs ouverts ànouveau matérialisée par cette péripétie médiévale.C’était, à n’en pas douter, la zone où des populationsparlaient breton en Pays Nantais vers 850-900. Le fugace évêché de Guérande fut probablement une tentatived’organisation religieuse de cet ensemble culturel.Toponymie, histoire et faits culturels confirment que la zone bretonnante du Pays Nantais atteignit l’Erdre à sonapogée, bien à l’est de la presqu’île de Guérande, sans oublier la façade maritime du Pays de Retz.Une vaste partie de la région s’inscrit dans le contexte breton du haut Moyen-Âge, au contraire de l’évêché deRennes qui semble ne jamais avoir été bretonnant. Nous avons aussi noté, dans le cas des champs ouverts, desfrairies et des mots bretons en gallo, que la zone «bretonne » atteint ou frôle Nantes, bien que cette villesoit à environ vingt kilomètres de la région où Jean-Yves Le Moing a relevé plus de 5% de toponymes bretons.Cet élément contradictoire a attiré notre attention, et sera développé dans notre prochain article : « la languebretonne à Nantes au Moyen-Âge ».Pour finir, nous regrettons que la ligne Loth soit encore prise comme référence pour l’extension maximale dubreton : en 2007, il est grand temps de passer à la ligneLe Moing. Auteurs bretons et autres web masters, à voscartes !Gwenedal</strong>

http://bzh-lib.5forum.info/t155-la-ligne-loth-est-fausse-etude-de-gwenedal-ar-barzh

http://breujoubreizh.realbb.net/t84p15-debat-sur-article-gwenedal

ça recommence, ces revendications…usant. inutile
Dangereux?

Etonnante réaction! Surtout qu’entre le premier message parlant de l’article de Gwenedal et celui-ci il s’est écoulé un peu plus de 5 années. On ne peut pas dire que ce forum soit encombré de trop nombreux messages traitant de ce genre de sujet! … Bon, d’abord je dois dire merci à thi44, puisque j’avais essayé sans y parvenir de trouver cet article, par ailleurs fort intéressant. Quel mal y aurait-il à ce que des chercheurs remettent en question la ligne “Loth”?.. Et surtout en quoi serait-ce dangereux? Ceux que ce telles discussions n’intéressent pas ne sont pas obligés de les lire… Et je n’ose parler de liberté d’expression !.. Etonnant, non?..

Il n’est jamais trop tard pour répondre aux posts :wink: je suis tombée par hasard dessus et je prends très souvent le temps de chercher et de fouiner les informations qui sont communiquées à mon cerveau :stuck_out_tongue: Cordialement

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