Le meilleur du Québec

Ile Bonaventure © pololia - stock.adobe.com

Qui n’a jamais rêvé d’aller serrer la pince aux cousins ? Le Québec, ce sont les grands espaces à gogo, des lacs à ne plus pouvoir les compter (non, vraiment, on abandonne…), la folie rougeoyante des couleurs de l’été indien enflammant les forêts, les poudreries glacées et les chutes gelées de l’hiver, les sirènes de Montréal et les nostalgies malouines du vieux Québec, les poésies des îles du Saint-Laurent et les festivals de baleines de Tadoussac.

Bref, le Québec c’est l’Amérique en français – mais attention, ce n’est pas l’Amérique française. Depuis deux siècles et demi de séparation, les Québécois ont forgé une identité qui n’a plus grand-chose à voir avec la terre de leurs ancêtres. Ici on respire large (1,67 million de km2), on pense grand et on prend (généralement) la vie du bon côté. Reste à savoir quels coins explorer. Pour ça, on peut vous aider.

Lire aussi notre article Le Québec : nature ou culture ?

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Montréal, la porte de l’Amérique

Montréal, la porte de l’Amérique
Quai du Vieux-Port © Firefighter Montreal - stock.adobe.com

Pour certains, c’est juste la porte d’entrée, pour d’autres la destination finale. Comment aborder Montréal ? On peut commencer par visiter ses sites « historiques », en déambulant entre les places Jacques-Cartier, d’Armes et d’Youville, dans le cœur du Vieux Montréal collectionnant les rues pavées, les musées et les bâtiments en pierre de taille (17e-19e s), les églises, les terrasses de cafés et le marché aux fleurs. Les quais du Vieux-Port, réapproprié aux temps modernes, sont plus pragmatiques, mais les points de vue sur le Saint-Laurent se multiplient, verre en main.

Le cœur de la ville moderne bat autour de la place Ville-Marie et de la rue Sainte-Catherine, méli-mélo de gratte-ciel, d’avenues bien taillées et de centres commerciaux trouvant leur miroir sous terre, au fil des 32 km de galeries formant l’immense gruyère de la ville souterraine, bien à l’abri du froid. L’Amérique, assurément, saupoudré de (presque) Grand Nord. Côté place des Arts/des Festivals et Quartier Latin, ça déménage. Théâtres, cinés, salles de concerts, bars branchés, MAC (Musée d’Art Contemporain), Montréal vibre – et plus encore au moment des innombrables festivals qui transcendent la ville.

Plateau Mont Royal © Delphotostock - stock.adobe.com

Passé la chic Sherbrooke et ses grands musées, les quartiers jouent chacun leur carte. Le Mile End et l’intellectuel Plateau Mont-Royal, de plus en plus chics et branchés, ou les bourgeois Westmount (anglophone et victorien) et Outremont (francophone). La rue Saint-Denis et surtout la Main (bd Saint-Laurent), l’artère cosmopolite filant vers la Petite Italie et le marché Jean-Talon, avec leur cortège de boutiques et petits immeubles résidentiels. Collection de quartiers, d’ambiances et d’identités, Montréal se respire, nez au vent, dans toute sa diversité.

Le + de routard.com :

Dès que le soleil pointe son nez, on file sur les îles du Saint-Laurent (Sainte-Hélène et Notre-Dame) pour une cure de verdure, un jogging, un pique-nique ou… une séance de surf de rivière.

Lire aussi nos articles Trois jours à Montréal, Montréal multiculturel, Montréal l’alternative et Montréal, nos coups de coeur

Escapades autour de Montréal : les Laurentides, l’Outaouais, la Montérégie

Escapades autour de Montréal : les Laurentides, l’Outaouais, la Montérégie
Parc national du Mont-Tremblant © bakerjarvis - stock.adobe.com

Vivre Montréal, c’est aussi faire comme les Montréalais : prendre le vert en fin de semaine.

Sans même vraiment quitter la ville, certains filent au parc Olympique (souvenir des JO d’été de 1976), entre jardin botanique (sacrée collection de bonzaïs) et sympathique Biodôme recréant différents écosystèmes. D’autres enfourchent leur petite reine ou se jettent à l’eau pour une séance de rafting direction les rapides de Lachine (le nom ? Jacques Cartier croyait que l’Asie se trouvait juste au-delà...).

Une chose est sûre : les Montréalais sont des êtres étonnamment actifs. En ligne de mire : les sentiers des Laurentides et du parc national du Mont-Tremblant, au nord, tout de forêts, lacs et chutes d’eau. Camping, canoë, kayak, pêche, VTT, ski et raquettes l’hiver, le bassin d’activités est colossal, à 1 h 30 de la ville. Pour traîner, il y a de gentilles bourgades aux maisons de bois comme Saint-Sauveur-des-Monts et Sainte-Adèle. Et à l’automne, les vergers où l’on va cueillir soi-même ses pommes.

Lac Meech © Karen Hogan - stock.adobe.com

Vers l’ouest, on trouve à proximité de la métropole le parc national d’Oka (on s’y baigne en été au lac des Deux-Montagnes) puis, dans l’axe de la rivière éponyme, c’est l’Outaouais qui offre ses vastes forêts et sa multitude de lacs, où se dissolvent les dénivelés des Laurentides.

Les espaces naturels se multiplient : vaste réserve faunique de Papineau-Labelle, parc de la Gatineau face à Ottawa (avec les plages du lac Meech), etc. Que de vert (rouge durant l’été indien) !

Le + de routard.com :

Au sud de Montréal, la Montérégie déroule ses hautes collines et ses paysages champêtres dans le sillage de la vallée sinueuse du Richelieu. Vieux canal et fort (18e) de Chambly, Maison amérindienne… on replonge là au cœur de l’Amérique française. En prime : grands lacs, belles auberges et bonnes tables.

 

Le Cœur du Québec, l’entre-deux-villes

Le Cœur du Québec, l’entre-deux-villes
Chute du Calvaire - Lanaudière © Pernelle Voyage - stock.adobe.com

Prolongeant les Laurentides vers l’est, Lanaudière (sans article) accumule d’autres options de balades et d’activités, notamment du côté du parc régional des Chutes-Monte-à-Peine-et-des-Dalles. À Saint-Michel-des-Saints, c’est sur la trace des trappeurs que l’on arpente le territoire, à motoneige ou en VTT.

En aval de Montréal, le Saint-Laurent trace sa large route à travers un pays de campagne débité en rangs – de très longues parcelles avec accès au fleuve. Beaucoup trépignent pour mettre le cap à l’est. Soit. Rive nord, 2 options s’offrent : traverser d’un simple coup d’autoroute, direction Québec, où s’enquiller patiemment les bourgades littorales, pétries de souvenirs, par la 138. On est là en Mauricie.

Parc national de la Mauricie © Pernelle Voyage - stock.adobe.com

À l’embouchure de la rivière Saint-Maurice, l’industrieuse Trois-Rivières, ex-capitale mondiale de la pâte à papier, a conservé un mignon petit centre face fleuve et s’est offert l’intéressant Centre d’exposition Boréalis sur l’industrie des pâtes et papiers. Dans les terres, le parc national de la Mauricie protège son propre (gros) bout de Laurentides. Forêts, lacs, chutes, sentiers, canoë-kayak, vous connaissez la chanson. En prime : des sorties pour observer les ours noirs. Et une base sympa : le hameau de Saint-Élie-de-Caxton.

Ceux qui ont beaucoup de temps auront peut-être aussi envie d’explorer les Cantons-de-l’Est (Estrie), ex-bastion loyaliste, contre la frontière américaine et tout proche de Montréal Au menu : paysages champêtres, boisés et plutôt plats, grand lac Memphrémagog, villas du lac Massawippi, vieux pont couvert de Cookshire…

Le + de routard.com :

Sur le chemin du Roy, direction Québec, on butine les villages dans des envolées mi-champêtres mi-fluviales : Batiscan, La Chevrotière (moulin), Deschambault, Portneuf, Cap-Santé… Sympa !

Québec, la capitale nationale

Québec, la capitale nationale
Château-hôtel Frontenac © Prod. Numérik - stock.adobe.com

Lorsque, franchissant les remparts, on pénètre dans la vieille ville, amarrée sur son promontoire naturel dominant le Saint-Laurent, on se dit que tout le reste n’était qu’une mise en bouche. Québec, c’est le Québec dont on rêve, une sorte de condensé de « l’Amérique française », du moins dans sa vieille ville.

En fait, tout a commencé en bas, en 1608, autour de la place Royale, dans le quartier Petit-Champlain, où les ruelles pavées et les vieilles maisons en pierre, faisant la cour à l’église Notre-Dame-des-Victoires (1688), prennent des airs malouins. Le coin est super touristique, mais attachant.

Un coup de funiculaire et voilà le sommet de l’escarpement. La terrasse Dufferin est là, avec ses planches panoramiques dominant le fleuve, calées au pied de l’emblématique et extravagant château-hôtel Frontenac. La carte postale, complétée par la vénérable place d’Armes (façon Montmartre local), les calèches, la basilique Notre-Dame, le séminaire voisin, la cathédrale anglicane fin 18e, les couvents des Ursulines et des Augustines, et l'hôtel-Dieu tout proche – le plus vieil hôpital du continent américain. Pas de doute : le développement de Québec se fit sous la tutelle omniprésente des religieux et de la foi.

Porte Saint-Louis © Gilberto Mesquita - stock.adobe.com

Au large de la ville fortifiée, passé la porte Saint-Louis, il reste à voir les bâtiments d’État de la Grande Allée (Québec est capitale), les superbes musées culturels, la citadelle et son très photogénique changement de garde, puis le parc des Champs de Bataille, où mourut l’Amérique française en 1759.

Plus loin, il y a la réserve wendat avec le « village » huron reconstitué de Wendake et son musée.

Le + de routard.com :

Passant devant la cascade Montmorency, on saute le pont menant à la délicieuse île d’Orléans, égrenant ses vieux villages, ses bois et ses vergers. À l’automne on y fait provision de pommes et de citrouilles !

Lire aussi notre reportage Québec, la ville : nos 10 coups de coeur

Charlevoix et la rive nord : en descendant le Saint-Laurent

Charlevoix et la rive nord : en descendant le Saint-Laurent
Chute Montmorency © Prod. Numérik - stock.adobe.com

Un coup d’œil à la chute Montmorency et à la basilique de Sainte-Anne-de-Beaupré, puis on dévale la rive nord du Saint-Laurent dans une sensation grandissante de liberté. Au printemps et plus encore à l’automne, il faut faire halte à la réserve du Cap-Tourmente. À cette période, enflammée par l’été indien, des dizaines de milliers d’oies des neiges (et pas que) convergent vers les battures (berges du fleuve découvertes à marée basse) le temps de se requinquer dans leur long voyage entre l’Arctique et le Sud US. Fabuleux !

Encadrant les berges, les hautes collines de Charlevoix (pas d’article, là non plus), froissées par la chute d’une météorite géante il y a 350 millions d’années, cisèlent des paysages accidentés de vallées, de forêts, de lacs et de tourbières. C’est beau, sauvage et plein de panoramas, notamment dans les terres, du côté du Parc des Grands-Jardins et dans celui des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie.

La Malbaie © Arnaud - stock.adobe.com

Le reste est affaire de petites villes tranquilles et de villégiature (Baie Saint-Paul, La Malbaie) et de villages croquignolets campant sur les berges du fleuve, au terme de descentes radicales : Saint-Joseph-de-la-Rive (musée maritime), Saint-Irénée, Cap-à-l’Aigle, le délicieux Port-au-Persil… Du premier, on embarque pour un tour de la très sympathique île aux Coudres, 97 km2 de bonheurs tranquilles, rythmé par des escales aux moulins (à eau et à vent), au musée des Voitures d’eau et aux vergers Pedneault.

Le + de routard.com :

De Saint-Urbain, les marcheurs, VTTistes et skieurs s’embarquent pour une semaine d’aventure sur la Traversée de Charlevoix – 105 km de nature pure, de chalet en chalet.

Le Saguenay et le lac Saint-Jean, au pays du fjord et des bleuets

Le Saguenay et le lac Saint-Jean, au pays du fjord et des bleuets
Fjord du Saguenay © vlad_g - stock.adobe.com

C’est un coup de canif dans le bouclier canadien. Principal affluent du Saint-Laurent, le (très) large Saguenay s’écoule tel un petit Amazone québécois entre de hautes falaises, pour déboucher entre Baie Sainte-Catherine (au sud) et Tadoussac (au nord), hauts lieux de l’observation des cétacés : petits bélougas blancs sédentaires, mais aussi rorquals en nombre, cachalots et même gigantesques baleines bleues. Ce rassemblement estival est assez unique ! Pour ne rien gâcher, Tadoussac est charmante. Du poste de traite de jadis, parmi les premiers de la Nouvelle-France, reste une reconstitution et une authentique chapelle en bois (1747).

En amont, le fjord du Saguenay se glisse à travers un parc national auquel il a donné son nom. On y collectionne les panoramas grandioses, inhabituellement verticaux, depuis la jetée de Petit-Saguenay, les caps Éternité et Trinité (dominant les eaux de plus de 300 m), depuis la charmante bourgade de Sainte-Rose-du-Nord aussi. Les balades se multiplient et les activités sont innombrables – kayak, rabaska (canot indien), via ferrata, équitation, pêche au saumon et pêche blanche, ski, raquettes, chiens de traîneau, etc. On en profite pour voir le village de la Nouvelle-France, d’anciens décors de film recréant méticuleusement Québec en 1634. Plus en amont, les villes de La Baie, Chicoutimi et Jonquière sont moins mémorables.

Mashteuiash © PackShot - stock.adobe.com

Puis on atteint l’immense lac Saint-Jean (1 003 km2) dont naît le Saguenay. Le territoire joue à fond la carte des activités nature avec le beau parc national de la Pointe-Taillon, le zoo sauvage de Saint-Félicien et des sorties mémorables en motoneige – notamment. Son héritage historique et culinaire n’est pas moins remarquable : village amérindien de Mashteuiash (Pointe-Bleue), superbe village historique de Val-Jalbert, tourtes aux bleuets d’anthologie dans les auberges du coin à la fin de l’été…

Le + de routard.com :

Les cyclistes font patiemment le tour du lac Saint-Jean par la Véloroute des Bleuets qui, contrairement, à la route, en suit bien davantage les berges.

La Côte-Nord : jusqu’au bout de la route

La Côte-Nord : jusqu’au bout de la route
Phare de la Pointe-des-Monts © Pernelle Voyage - stock.adobe.com

Ce voyage dans le voyage s’adresse aux amateurs invétérés de road trips. En ligne de mire : le bout de la 138 à Kegaska, à 843 km au nord-est de Tadoussac et 1 315 km de Montréal. Une sacrée odyssée à travers les immensités québécoises, sans jamais vraiment quitter du regard le Saint-Laurent, le long de la Côte Nord.

La première section, jusqu’aux Escoumins par Les Bergeronnes, prolonge les plaisirs de l’observation des cétacés (en Zodiac, ici). On a même plus de chances d’y apercevoir la baleine bleue !

Au-delà, les villages de pêcheurs s’espacent peu à peu, entre des marécages, des marais salés et des battures où font escale les oies lors de leur migration. L’industrieuse Baie-Comeau, capitale de la vaste région sauvage du Manicouagan, marque le point de départ de l’unique route desservant le Labrador (1 116 km !). La torpeur s’accentue. À Godbout, port d’attache du dernier traversier sur le Saint-Laurent, déjà large de… 50 km ! Au joli phare de la Pointe-des-Monts. Sept-Îles est la dernière ville (25 000 habitants), en partie peuplée d’Innus (Montagnais, voir leur maison culturelle). Son poste de traite a été joliment reconstitué.

Parc national de l’Archipel-de-Mingan © Pernelle Voyage - stock.adobe.com

Puis débute la Minganie, la plus belle portion de la Côte-Nord, déjà très marine, patchwork de côtes rocailleuses, de plages sauvages, d’étonnants champignons rocheux (parc national de l’Archipel-de-Mingan) et de charmants villages de pêcheurs aux maisons de bois où, après la morue, on traque le crabe (Rivière-au-Tonnerre, Magpie, Havre-Saint-Pierre). Ici, la culture acadienne s’affiche haut et fier.

Plus loin encore, on atteint Natashquan, patrie du chanteur Gilles Vigneault (260 habitants), ses hangars à bateaux, sa vieille école, son église en coque de bateau renversée. Croquignolet. Le boutte de la route est atteint à Kegaska (127 habitants), desservi depuis 2013 seulement.

Le + de routard.com :

Après Kegaska, le road trip peut se poursuivre par traversier (ferry) vers Blanc-Sablon, d’où un autre bateau assure la traversée jusqu’à Terre-Neuve. Un extraordinaire voyage.

Le Bas Saint-Laurent, battures, oies et aquarelles

Le Bas Saint-Laurent, battures, oies et aquarelles
Saint-Michel-de-Bellechasse © Anne Richard - stock.adobe.com

Au sud de Québec, sur la rive droite du Saint-Laurent et jusqu’à la frontière américaine, s’étend la région de Chaudière-Appalaches. Si certains villages de l’intérieur ne manquent pas de charme, on parcourt généralement surtout la portion du territoire épousant les berges du fleuve. La route des Navigateurs (132) les suit de plus ou moins près, dans des paysages agricoles ouverts, traversant notamment les jolies bourgades de Saint-Michel-de-Bellechasse et de Saint-Vallier.

Peu après, Montmagny est attachée à la migration des oies sauvages, célébrée chaque année début octobre lors du Festival de l’oie blanche. De là, on peut s’embarquer pour la paisible Isle-aux-Grues, pour se mettre au vert.

Port d’attache de nombreux sculpteurs sur bois, Saint-Jean-Port-Joli est tout aussi charmant avec son vieux moulin à farine et ses érablières où on rejoue chaque printemps le rituel de la tire.

Parc National du Bic © David - stock.adobe.com

Au-delà débute la région du Bas-Saint-Laurent, avec le très vieux village de Kamouraska, aux nobles demeures et aux toits typiques, amarré face à un archipel classé réserve naturelle, et Notre-Dame-du-Portage. De hautes chutes s’abattent au centre même de Rivière-du-Loup, mais on leur préfère les îles sauvages égrenées au fil du fleuve, où se regroupent oiseaux migrateurs et phoques : île aux Lièvres, île Verte (et son vieux phare), île aux Basques, île Saint-Barnabé (face à Rimouski), etc.

Point d’orgue du secteur, le petit Parc National du Bic déroule de splendides paysages de hautes collines boisées, de promontoires rocheux, de marais et d’anses vierges, parfois sableuses, à découvrir – notamment – du sommet du pic Champlain.

Le + de routard.com :

À la Pointe-au-Père, près de Rimouski, le poignant musée consacré au terrible naufrage de l’Empress of Ireland (1 000 morts !) voisine avec un grand phare et… un sous-marin ouvert à la visite.

Gaspésie et îles de la Madeleine, le Québec maritime

Gaspésie et îles de la Madeleine, le Québec maritime
Monts Chic-Chocs © JAG IMAGES - stock.adobe.com

Le tour de la Gaspésie, c’est un autre road trip, une marotte québécoise, un pèlerinage à faire au moins une fois dans sa vie, idéalement lorsque l’été indien enflamme les forêts de cette très corpulente péninsule, pointant à 1 000 km de Montréal, face aux immensités du golfe marin du Saint-Laurent.

Où commence la mer, où s'arrête le fleuve? Difficile à dire. La population, éparpillée, se recroqueville dans des petits ports de pêche où s'étalent encore quelques séchoirs à morue, au débouché de vallées aux noms évocateurs : Manche-d'Épée, L'Anse-au-Griffon, Ruisseau-Castor, etc. Toute la faune, griffon excepté, s'ébat en liberté dans les terres, dont une harde de caribous des bois dans les monts Chic-Chocs.

La longue litanie des villages de la côte nord s’achève en une fin splendide au Parc national Forillon. Les derniers contreforts des Appalaches y meurent en un panache de falaises stratifiées culminant à 200 m au-dessus des vagues. Côté sud, la baie de Gaspé a vu Jacques Cartier revendiquer le Canada pour la France.

Rocher Percé © Pascal Huot - stock.adobe.com

Mais l’image emblématique, c’est le rocher de Percé, troué d'une arche, qu’on approche à pied sec à marée basse. Il fait partie d’un parc national englobant aussi l'île Bonaventure, où nichent 200 000 oiseaux marins, dont la plus grande colonie de fous de Bassan d'Amérique du Nord (juste sous vos yeux ébahis).

Au-delà, l’influence marine se dissipe doucement tandis que se creuse l’immense baie des Chaleurs, annonçant les langueurs marines du Nouveau-Brunswick – bastion acadien.

Dernier territoire québécois au large, l’archipel des îles de la Madeleine (7 sont habitées) compose d’extraordinaires paysages marins de falaises de grès rouge érodées, de plages immenses, de dunes et de cordons littoraux. Les Acadiens y partagent l’espace avec des anglophones d’origine écossaise.

Le + de routard.com :

Aventuriers dans l’âme ? Filez randonner sur l’île d’Anticosti, grande comme la Corse mais habitée par seulement 120 habitants. Un énorme morceau de forêt en mer, devenu réserve de pêche et de chasse. Elle appartint longtemps au chocolatier français Henri Menier !

L’Abitibi et le Nord-du-Québec, les nouvelles frontières québécoises

L’Abitibi et le Nord-du-Québec, les nouvelles frontières québécoises
Pont suspendu du parc national d'Aiguebelle © motionsense - stock.adobe.com

Sur 1,67 million de km2, le Québec est aux trois quarts vide. Ce vide recoupe 3 régions : le Manicouagan (l’arrière-pays de la Côte-Nord), l’immense Nord-du-Québec (839 000 km2 !) et l’Abitibi-Témiscamingue, au nord-ouest de Montréal. Beaucoup, beaucoup de taïga ici et un patchwork de lacs dont certains n’ont même pas de nom… Romantique sur le papier, mais pas évident sur place entre routes rares, pistes boueuses, nuages de maringouins (moustiques) estivaux et grands froids hivernaux. Record absolu : -47,8°C. Sous abri.

Tout au sud de l’Abitibi, facilement accessible, le récent parc national d’Opémican protège un joli secteur du massif des Laurentides. Au-delà, il y a Val-d’Or la bien-nommée et sa Cité de l’Or, où l’on peut descendre dans une galerie à 91 m sous terre ! Puis un autre parc national, Aiguebelle, avec son pont (très) suspendu. Au Refuge Pageau, à Amos, la famille du même nom soigne des animaux sauvages blessés.

Village à Nunavik © Overflightstock - stock.adobe.com

Rares sont ceux qui s’aventurent dans le Nord-du-Québec. Et pour cause : les quelques routes, tracées pour faciliter la construction des barrages du colossal Projet de la Baie-James, se perdent souvent entre chantiers et forêt. De Chibougamau, toutefois, on peut rejoindre Oujé-Bougoumou, la vitrine des Cris sur le monde, un village récent bâti selon les préceptes du développement durable, avec son superbe centre culturel. L’Unesco leur a même décerné un prix ! À près de 1 000 km au nord-ouest par la route, la communauté de Wémindji, crie elle aussi, organise des croisières sur la baie James (donnant sur la baie d’Hudson).

Le Grand Nord québécois ou Nunavik, pays spongieux de toundra, est quant à lui habité par les Inuits, établis dans 14 villages. On ne peut s’y rendre qu’en petit avion, à des tarifs prohibitifs… En ligne de mire : l’observation des ours polaires à Aupaluk, sur la baie d’Ungava, aux plages de sable rouge ; la migration des caribous en été autour de Kangirsuk ; et les bœufs musqués de l’île Diana. Un vrai safari polaire.

Le + de routard.com :

L’été, on profite du soleil de minuit et, l’hiver, des aurores boréales !

Écoutez Road Trip Québec, le podcast du Routard :

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