Le meilleur de la Corse

Le meilleur de la Corse du Sud

Ajaccio, Bonifacio, Piana, Sartène… Partons explorer les splendeurs de la Corse du Sud, entre mer et montagne.

Ajaccio et les îles Sanguinaires

Bienvenue à Ajaccio, capitale de l’île de Beauté et ville natale de Napoléon Bonaparte. On aime tout particulièrement déambuler dans la vieille ville, autour du port. Ses rues dévoilent des maisons colorées où il fait bon se balader, comme la rue Fesch, commerçante et piétonne. Dans le coin, le palais Fesch-musée des Beaux-Arts vaut assurément une visite : on y admire des chefs-d’œuvre signés des plus grands maîtres italiens. De bon matin, on s’en va aussi flâner au marché, place du Maréchal Foch. Il se tient là chaque jour de l’année et régale nos gosiers affamés de bonnes salaisons, produits laitiers, fromages et autres légumes frais. L’endroit idéal pour se concocter un casse-croûte avant de partir arpenter la ville… ou les îles Sanguinaires !

Situées à 12 km d’Ajaccio, elles se révèlent d’une incroyable beauté au coucher du soleil, quand la mer et le ciel semblent prendre feu. On peut y aller en voiture, puis se rendre à pied à la pointe, en 40 minutes aller-retour. Ceux qui préfèrent marcher plus longtemps peuvent aussi emprunter le Sentier des Crêtes, au départ d’Ajaccio (3 h).

Réserve naturelle de Scandola

Située dans les environs de Porto, au nord du golfe de Girolata, cette magnifique presqu’île inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco ne s’explore que par la mer. Un incontournable, vraiment ! Désertique, sauvage, la réserve de Scandola dévoile des décors montagneux stupéfiants : falaises déchiquetées, orgues de pierre volcanique, failles abyssales… Le tout « surveillé » par une tour génoise. La flore y est particulièrement riche, comme nous le prouvent ces grandes bruyères arborescentes qui peuvent atteindre 4 m de haut.

Et la faune, alors ? On observe notamment des balbuzards pêcheurs, des cormorans huppés et… des chèvres, qui jouent les acrobates dans les falaises. Tout ce petit monde est en tout cas bien tranquille, puisqu’ici, pas de rando qui tienne. L’endroit est protégé de chez protégé !

Calanches de Piana

« Calanches » en corse, « calanques », en français… appelez-les comme vous voudrez. Une chose est sûre : ces falaises de granit rouge déchiquetées qui surplombent la mer valent le détour.

Sacré détour, d’ailleurs : situées à 7 km de Porto, direction Piana, et la route qui nous y mène n’est pas de tout repos. Mais c’est beau, tellement beau ! Encore plus le soir venu, quand les à-pics vertigineux de 300 m de haut s’embrasent à la lumière du soleil couchant. Un spectacle gratuit à découvrir depuis la route (le must, c’est d’arriver de Cargèse) ou, sans doute mieux encore, lors d’une sortie en mer.

On peut également les découvrir à pied via les cinq boucles existantes, de 1 h 30 à 6 h de marche. On pourra notamment se lancer dans l’ascension du Capo d’Orto, le point culminant (1 294 m). De là-haut, on en prend véritablement plein la vue. Une des plus belles randos de Corse !

Cargèse

Lové dans un décor enchanteur, Cargèse est sans doute le plus grec des villages corses. Et ce n’est pas un hasard : en 1676, des immigrés grecs viennent s’installer à Paomia, non loin de là. Puis à Cargèse, en 1774. Et c’est ainsi que certains Corses de Cargèse parlent le grec et que le village est jumelé avec Itylo, la bourgade grecque dont sont originaires les ancêtres de certains villageois !

Le village forme un charmant petit ensemble. Deux églises, l’une catholique de style baroque, l’autre grecque de rite byzantin, pointent le bout de leur clocher. D’ailleurs, allons les voir de plus près ! La première abrite un intérieur richement décoré et livre, depuis sa terrasse, une vue imprenable sur les environs. Dans la seconde, on admire quatre remarquables icônes venues de Grèce, dont une Vierge à l’Enfant de style byzantin (12^e s).

Côté plage, on va volontiers se prélasser sur celle de Chiuni, à 8 km de là.

Archéologie : Filitosa et Cucuruzzu

Bienvenue à Filitosa, l’un des sites préhistoriques les plus importants de l’île de Beauté. Un lieu chargé d’histoire, au beau milieu des oliviers. Tout commence au Néolithique ancien. Les rochers servent alors d’abris aux hommes. Puis, vers 3 300 av. J.-C., les premiers menhirs voient le jour. Et 1 500 ans plus tard, ils sont sculptés ! Véritablement mystérieux, le site était autrefois un important lieu de culte, comme en témoignent les gigantesques autels. Il n’a pas perdu de son mystère… les statues semblent nous fixer des yeux.

Un autre site archéologique, tout aussi mystique – et passionnant – en Corse : Cucuruzzu. On y découvre les vestiges d’une forteresse de pierre, qui date de l’âge de Bronze. On s’y rend à pied via un sentier arboré des plus agréables.

La vieille ville de Sartène

Corse jusqu’au fin fond des ruelles, Sartène fait partie de ces villes où il fait bon vivre et prendre son temps. À notre arrivée, on est d’abord subjugué par ses hautes façades, grises et brunes. Puis on aime flâner sur sa grand-place, authentique, agréable, avec quelques terrasses de café aux chaises en osier. Les jours de marché, on vient déguster et acheter des produits bien d’ici.

Puis, d’escaliers de pierre en petits passages secrets, on part ensuite à la découverte de ses petites rues pavées biscornues, derrière l’église Santa Maria. Pour se sentir plus tranquille, on se dirige ensuite vers la rue Borgo. Côté culture, le musée départemental de Préhistoire corse et d’Archéologie s’avère très intéressant.

Sartène est également connue pour sa procession du Catenacciu, à Pâques, le soir du Vendredi saint. On assiste alors à la Passion du Christ, plus vraie que nature, au milieu d’une foule bien au rendez-vous. Sacrée manifestation religieuse !

Bonifacio : la ville haute et les falaises

Une merveille que Bonifacio ! Un miracle qui donne l’impression d’un mirage… Perchées sur d’infinies falaises de calcaire, les maisons de la Ville Haute font fièrement face à la mer, depuis des siècles.

Le meilleur moment pour découvrir Bonifacio ? Plutôt le matin tôt : les lumières sont belles, les magasins encore fermés et les visiteurs moins nombreux. Sinon le soir, au coucher du soleil !

Cette ville étincelante à toute heure de la journée, on la doit aux Génois. Ils construisirent d’abord un fort, puis une ville fortifiée entourée de 2,5 km de remparts. Le sentier balisé qui démarre au col Saint-Roch est d’ailleurs un incontournable. Une heure et demi durant, on se balade le long des falaises, cheveux au vent, comme suspendu dans le vide.

Puis on aime se perdre dans les rues de la Ville Haute, pour admirer les façades des vieilles maisons de pierre, où le linge sèche en plein air. Et puis il y a aussi ce fameux port, tout aussi miraculeux, dans la Ville Basse. Profond de 1,5 km, il s’avère être le meilleur mouillage de la Méditerranée occidentale. On s’amuse ici à observer les yachts extravagants. C’est aussi là qu’on prendra le bateau, pour se rendre aux îles Lavezzi.

Îles Lavezzi

Les Lavezzi, archipel de 8 îles à 3 km au large de Bonifacio, sont un vrai petit paradis. On s’y rend évidemment par la mer. Ici, pas un bruit, pas un commerce, pas une voiture, pas un lieu où passer la nuit… et pas de végétation, non plus ! Rien. Rien d’autre que d’étranges îlots de granit et d’envoûtantes langues de sable blanc. À part un âne et quelques vaches, il n’y a personne.

Personne d’autre que nous, comme seuls au monde, en pleine mer. Les eaux cristallines viennent amplifier le cliché carte postale. La Méditerranée ne nous a jamais parue aussi translucide qu’ici ! D’ailleurs, même pas besoin de mettre la tête sous l’eau pour observer les poissons : on les aperçoit déjà à la surface…

Cela dit, on peut aussi opter pour les bouteilles, l’endroit étant plus que réputé pour plonger. Un pique-nique, une plage, les pieds dans l’eau : ce site, protégé, paisible, réveille en nous le goût des choses simples.

Porto Vecchio et le golfe

Le charme de Porto Vecchio, on le trouve surtout dans la Ville Haute et notamment du côté de la place et de l’église, toutes deux adorables. Nous sommes ici, encore une fois, sur les traces des Génois : ce sont eux qui ont érigé la citadelle tout en haut d’un promontoire rocheux en porphyre rose. Les bastions et la grande porte génoise sont là pour le prouver !

Là-haut, on est en tout cas bien chanceux : la vue sur le golfe de Porto-Vecchio et les salines (la ville est une ancienne cité du sel) est superbe. Voilà qui nous donne immédiatement envie de faire un saut à la plage ! Cela tombe bien, elles ne manquent pas, par ici… et font d’ailleurs partie des plus belles de Corse. Pour ne citer qu’elles : Palombaggia, Santa Giulia ou encore Cala Rossa…

Aiguilles de Bavella, dans l’Alta Rocca

Situées à 40 km de Solenzara, les aiguilles de Bavella semblent vraiment percer le ciel. Autour, une vaste forêt, où cohabitent pins, sapins, châtaigniers et cèdres vient parfaire le mystère des lieux. Un paradis pour randonneurs et amateurs d’escalade, que ces montagnes !

La D268, depuis Solenzara, est sans aucun doute LA route à emprunter pour mesurer toute la majesté des aiguilles de Bavella. Pour les admirer comme il se doit, on se rend au col du même nom, à 1 218 m d’altitude.

Le col de Bavella est aussi le départ de plusieurs randonnées, comme celle, très accessible, du « Trou de la Bombe ». Après une heure de marche, on arrive au fameux trou, énorme, dans la paroi rocheuse. De quoi se familiariser sans danger avec la haute montagne ! Après l’effort, on va volontiers faire trempette dans les piscines naturelles de la rivière Solenzara.

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