L’ambiance avec les réfugiés de Haîti ?
Il faut d’abord s’entendre avec le mot " réfugié ". Il s’agit surtout de personnes sans papier. Le visa coûte extrêmement cher. Comment ces gens démunis pourraient ils se payer un visa 600 dollars. Des amies à moi ont même achetées des faux visas. Tout se trafic pour gagner quelques sous.
Un membre du consulat de Haîti que j’ai un jour rencontré ma fait comprendre que " tous ces bons à rien " qui viennent ici clandestinement pour fuir les conditions de vie d’un autre monde n’ont que ce qu’ils méritent. Ils sont lâchés par leurs propres autorités, ils sont pourchassés par les autorités dominicaine ( on approche des élections et compte tenue de l’opposition farouche des dominicains vis à vis de leurs voisins noirs, il y a des voix à prendre ). De plus, dans le contexte tendu relatif à la dérivation du cours d’un fleuve frontalier ( la rivière massacre aussi appelée Dajabon ), on assiste à une chasse aux sorcières.
J’étais dans un bus revenant de Bavaro , et en arrivant à la capitale, la police de la migration est monté et a affirmé vouloir contrôler les étrangers. Ils s’en sont pris uniquement aux haïtiens. Dernier exemple en date qui s’est passé il y a quelques jours du côté de Santiago. Une amie était dans un taxi public ( carro publico ). Il y avait le chauffeur, 2 dominicains, mon amie haïtienne et une autre dame aussi haïtienne. La voiture a quitté la ville, s’est arrêtée en pleine campagne, et les 3 dominicains ont voulus dévaliser ces pauvres femmes sans défense. L’une d’elle a refusé de se laisser faire et ils l’ont assassinée. Mon amie a donné tout ce qu’elle avait, les quelques sous, son téléphone, 2 ou 3 babioles et elle est rentrée chez elle après 5 heures de marche tout en pleurant.
Voilà la réalité de ces réfugiés comme vous dites.
Ce dont ils ont besoin, ce serait surtout que la situation dans leur pays s’améliore.
Car jusqu’à présent ils fuient une situation intenable pour trouver ici une situation intenable.
Mais qui croit encore au miracle.
L’ONU vient de décider d’envoyer en Haïti une force d’intervention kenyane pour lutter contre les gangs, mais aux dernières nouvelles, les députés kenyans y seraient opposés.
Pour finir, je dirai aussi que les gangs en Haïti rackettent les habitants.
Ici les haïtiens se font racketter par la police.
Bonnet blanc et blanc bonnet.