Il a bien s’agit de 3 nuits à Moscou puis 3 à St. Pétersb, avec repas du soir et petit déjeuner en compagnie des russes qui nous accueillaient à chaque fois, c’est à dire bortsch, hareng - pommes de terre, raviolis russes, soirée à la vodka, thé, etc. Le dialogueentre nous c’était tantôt en français et plus rarement en russe.
Ces demi-pensions dans des familles russes, un couple de 65 ans à Moscou (femme d’origine géorgienne ancien prof de français avec de vagues nostalgies de Staline, mari ex. gradé des sous-marins plutôt réservé et discret), puis une femme de 55 ans à St. Pétersb (à la retraite seule avec sa chatte “Lisa” plutôt favorable à l’ordre qui règne enfin, les élections présidentielles avaient lieu le lendemain de notre départ, très entichée de la datcha familiale en Carélie), ont été fort instructives pour nous.
Du point de vue sécurité, certes nous avons été frappés du nombre important de vigiles “OKPAHA” qui vaquaient autour des passages souterrains et des flics, en particulier le soir avant un match du côté de la station Park Pobédy, mais on n’a jamais été embêtés, ni même inquiétés par exemple en marge du Gostinii Dvor, mark’sin possible repère de tchètchènes !
A l’arrivée, une voiture au chauffeur “muet” a fait le taxi pour nous ramener de l’aéroport à l’appartement, ensuite à St. Pétersb on est venu nous attendre directement sur le quai du train au petit matin. Chaque première fois, les démarches pour prendre le métro, le premier change de nos euros, l’achat des tickets pour le tramway, nous ont été facilités par les personnes qui nous recevaient.
Tout n’a pas été aussi surprenant voire compliqué comme même le Guide du Routard le laisse entendre, il suffisait de se familiariser un minimum avec l’alphabet cyrillique et avec la langue russe.
Après une journée avec guide (compris dans la prestation NF) pour découvrir le centre-ville à Moscou, puis l’Ermitage (+500 p.) à St. Pétersbourg, on s’est très bien tirés d’affaire. On a profité des adresses du Routard pour bien manger pas trop cher, une fois chez un géorgien à Moscou, puis dans un resto russe sympa à St. Pétersbourg, de toute façon on s’était rapidement mis aux pirojkis et aux chaourmas, et je sirotait avec plaisir quasi chaque soir ma cannette Baltica à proximité des couloirs du métro Dmitrovskaïa avant de rentrer comme tant d’autres passants !
A vrai dire, ma copine avec son ample robe grise et ses brodequins, et moi en blouson de cuir élimé, nous voulions passer inaperçus parmi les russes, mais en plein centre-ville sinon le lundi soir au ballet dans la grande salle du Kremlin, nous étions de loin le couple le plus mal fagoté !
Nous étions partis curieux, nous sommes rentrés véritablement russophiles, prêts à relire “les nuits Blanches” de Dosteivski, à lire l’excellent “temps des cendres” de J. Volpi qui vient de paraître, et disposés à filer un jour vers Novgorod, Kazan et Irkoutsk !