Journal de bord d'une croisière en mer de Florès et d'un séjour sur Lombok

chgut · Octobre 21, 2023, 1:13

Une voiture avec chauffeur nous attend pour nous enmener à 2 h00 de là, au village de Senaru.
Un aprés midi de repos dans cette homestay pour entamer demain un trekking de 4 jours/ 3 nuits du volcan Rinjani.

Nos sacs de voyage seront laissés sur place, seules quelques affaires prendront place dans nos sacs à dos les plus allégés possible.

Tout commence à bord d’un camion benne, avec toutes les affaires nécessaires pour ce trek.

Aprés une heure de route, nous arrivons au village de Sembalun. Enormément de monde déambule ici. Passage au poste sanitaire pour un contrôle médical succint.
Questionnaire à remplir, prise de tension et biensur paiement de la prestation.
On reprend ensuite la route et après quinze minutes on arrive au poste d’information à 1156 métres, début de la marche.

Un ballet ininterrompu de motos permet à ceux le désirant de commencer en douceur l’ascension jusqu’au poste 2.

C’est dans un nuage de poussiére de sable, de terre, que débute la marche à 1156 m, le soleil est bien présent. A découvert la chaleur écrase nos pas dans le sol, à l’horizon se dévoile le Rinjani avec son lot de questionnement.

Avant le poste 1, 1300 m, on se retrouve à couvert d’une maigre végétation mais toutefois salvatrice.
La pente est tout en douceur jusqu’au poste 2, 1500 m. Ici se repose l’ensemble des participants à l’ascension.
Les porteurs et cuisiniers préparent pour leur groupe le déjeuner.

Après une heure de pose on reprend la marche sous une chaleur de plus en plus écrasante. On prend le temps d’admirer les paysages, poste 3, 1800 m, l’ascension se fait plus dure, dans de la cendre mélée à la terre nos pas se font lents, les arrêts se multiplient pour reprendre son souffle.

Impossible de se plaindre, il suffit juste de voir les porteurs en tongues qui nous dépassent, alternant leur 40 kg de charges d’une épaule à l’autre en jouant avec le bambou supportant les paniers aux deux extrémités de celui ci.

Nous croisons un groupe d’Indonésiens quinca d’une soixante de participants, bonne humeur, rire, n’arrétant pas de parler, mais comment font-ils?
Plus haut un couple avec une petite d’à peine six ans, vous l’aurez compris tous les âges sont de la partie.
On monte enjambant la roche, des échelles d’acier, la marche est lente, tels des pingouins sur la banquise avec le souffle du vent balayant la poussiére, notre procession vers le poste 4 campement salvateur à 2639 m se poursuit.

17h00, et aprés 08h00 de marche le campement est atteint, la peine engendrée pour y arriver est vite oubliée.
La vue sur le cratére est exceptionnelle. Les nuages de brumes se créent au dessus du lac en contre bas et s’élevent vers le ciel, avant de disparaitre aussi vite qu’ils n’ont fait leur apparition. Splendide spectacle que la nature nous offre.
Dommage que la nature humaine ne, ne lui rende pas.

Le froid se fait vite ressentir dés que les rayons du soleil disparaissent derriére les flancs du volcan.
Enmitoufflés dans nos polaires, sweet à capuche, nous prenons place à table face au cratére et son lac.

Sous la tente, l’heure de prendre un peu de repos s’impose, pour se remettre tant bien que mal de cette premiére journée, avant de reprendre l’ascension vers le sommet du volcan à 3726 métres.
Une heure du matin, les yeux endormis, lampe frontale au front, nous prenons un bol de soupe et de pates.
Deux heures, la marche commence dans la pénombre, uniquement guidée par la lumiére des lampes, telle une montée aux flambeaux, emmitouflés dans des couches de vêtements pour se protéger du froid.
Beaucoup moins de monde effectue cette marche en comparaison à celle de la veille. Toujours aussi lente la premiére partie d’ascension se fait en escaladant la roche, le sol mouvant de cendre ralentissant celle-ci.
La créte atteinte redonne un peu de souffle, des blocs rocheux offrent des abris pour se protéger du vent.

La derniére partie abrupte, est tout simplement un calvaire, les rafales de vent glacial, le sol granuleux et poussiére de cendres est glissant.
Il faut souvent poser mains à terre pour pouvoir avancer, parfois de quelques centimétres seulement.

06h00 le soleil pointe, il nous reste encore environ 200 à 300 métres pour atteindre la cime, environ une heure de marche est estimée.

Les rafales de vent redoublent, les mains non protégées sont figées , car les gants ont été oublés dans le packetage. La température est de 5 degrés, mais le ressenti est bien inférieur.

Le jour est bien en place, il faut redescendre maintenant. Comme des skieurs on dévale la pente glissante, parfois sur les fesses.

Des haltes permettront d’observer l’étendue des paysages. Plus bas, beaucoup plus bas le campement est visible.
Une heure trente aura durée cette descente à respirer la poussiére.

08 h30 le campement est à porté de foulée, le temps de prendre un copieux repas, les tentes sont repliées et la suite du trekking peut s’enchainer.

Pas le temps de souffler, les douleurs aux cuisses, fessiers devront attendre pour se détendre.

Au programme de ce reste de matinée et début d’aprés midi, quatre heures de marche quasiment tout en pente vers le lac Danau, situé à 2000 métres d’altitude.
Le terrain est abrupte, tout de pierres, des marches rocheuses mettent à rude épreuve les articulations.

Lorsque nous arrivons au lac, les tentes sont déjà dressées, les cuistos sont à l’oeuvre pour la préparation du déjeuner.

Sur la rive, les pêcheurs relévent leur canne, avec parfois une prise au bout de l’hameçon.
On peut observer dans l’eau, beaucoup de petits poissons que l’on retrouve dans nos aquariums, xypho, platy, mais aussi des cyclidés de belle taille et qui sont la cible des pêcheurs.

Dans l’aprés midi, nous nous rendons aux sources chaudes situées à quelques pas du campement. Il faut pour cela descendre encore un peu pour profiter des bulles et chaleur de l’eau.

L’eau du lac est également à bonne température, propice pour quelques brasses.

La nuit enveloppe le campement, ici un feu de camp est allumé pour permettre de réchauffer un peu l’atmosphére fraiche du lieu.

Sac sur le dos, une journée de 08h00 de marche commence à la fraicheur du levé, au fur et à mesure des couches de tissu sont retirées.
La pente est raide, glissante, on s’accroche aux branches, on escalade, passage de plusieurs gais jusqu’à stopper auprés de deux belles vasques de sources chaudes.

La descente vers le fond de la vallée se poursuit, une cascade se fraie un couloir dans la roche et déverse sa colonne d’eau dans une vasque qui se poursuit dans la riviére aux coloris jaune et vert.

Il faut reprendre de l’altitude, la marche se fait sur le versant de la montagne, aidé sur certains passages par des cordages accrochés à la roche afin de sécurisé un peu notre avancée, les pieds reposent sur quelques centimétres de terre instable, en contrebas le vide.

Pause déjeuner, l’occasion de croiser quelques randonneurs, dont le nombre par rapport aux deux premiers jours s’est réduit comme neige au soleil.
Sous la végétation nous reprenons un peu de force.

C’est reparti, à découvert sur le flanc de la montagne, une nouvelle cascade se déverse dans une jolie vasque aux eaux turquoises.
C’est aussi le moment de pouvoir souffler et d’admirer tranquillement les paysages alentours.

Allez! encore un gros effort de grimpette, avant d’entrer à couvert dans la jungle, un terrain quasi plat, les racines des arbres ont remplacées les pierres.

Le poste 1 est atteint à 16h30. Le campement n’est constitué que de nos deux tentes, les quelques randonneurs passant ici, préférant poursuivre leur chemin et terminer le trek ce troisiéme jour.

Dernier jour, levés tôt, nous marchons tous ensemble, guide, porteurs puisque plus aucune obligation ne les oblige à préparer le campement.
On se préte au levé des paniers, qui pourtant bien allégés restent lourds.
Nous sommes toujours sous la végétation protectrice des rayons du soleil.

Des sons se font entendre, quelques habitations font leur apparition. Ici aussi des motos taxis attendent d’éventuels touristes désirant faire les derniers kilométres plus rapidement.
Cette derniére partie se pratique sur un petit sentier bétonné, bordé de part et d’autre de petites maisons, de vergers. On commence à croiser quelques personnes.

Nous arrivons au village de Torean, il est environ 10 h 00, le lieu est calme, peu de monde dans les rues.
Tout se termine comme cela a commencé quatre jours plus tôt, dans la benne du camion et nous arrivons aprés trente minute de route au siége de l’organisme de trekking.

Le transfert routier du nord vers l’Est de l’île est prévu par ce même organisme. Les sacs sont chargés dans un véhicule et deux heures plus tard nous arrivons dans la petite structure de trois chambres ou nous allons passer les prochains jours.

Sortie en mer, on attend que la marée soit remontée, 11 h à bord d’une embarcation en bois, direction les îles avoisinantes.
Un premier snorkeling, magnifique vallée de coraux, poissons multicolores et tortues sont observés.
Une île se détache des autres à l’horizon, verdoyante, en se rapprochant elle s’avére être une immense mangrove.
On s’engouffre, à travers des canaux semblant être l’oeuvre de l’homme.

Puis direction l’ilot Gili Kapal, petit banc de sable immaculé.

Pause déjeuner sur l’île Kondo, servi par une mamie à l’énergie débordante. Un super moment passé en sa compagnie.
Farniente, bain et snork au programme.

Pour finir la journée un arrêt sur l’île de Gili Lampu, le soleil est caché, le vent a forci, pas idéal pour un nouveau snork ce sera balade sur la plage et thé à la paillote de la plage.

Après plusieurs heures de route, nous voici sur le parking du village Sukarara au sud de Lombok, dirons nous plutot un magasin de souvenirs ou la visite commence par les tisseuses , on vous vêt de l’habit traditionnel Sisak et vous présente toutes les bonnes affaires à faire dans la boutique. Non aficionados de cela la visite aura durée dix minutes.

Nouveau village à quelques kilométres, rien à voir, nous sommes ici au villade Sade Sasak, véritable lieu traditionnel, 250 maisons et 750 ames qui y résident.
Une place centrale ou les décisions se prennent.

Nous sommes invités dans la maison des parents de notre guide.
Une plateforme permet ici de voir le village en prenant de la hauteur.
Pas d’eau courante, il faut la puisser au puit à 16 métres de profondeur.
L’électricité est partiellement distribuée trois heures par jour, l’éclairage se fait en trés grande majorité avec une lampe de coco.

Les habitants travaillent l’artisanat local,entre autre de belles peintures sur tissu uniquement à base de pigments naturels.

Belle découverte.

Direction Kuta, station balnéaire pour un déjeuner et quelques prises de vue sur la plage. Les enfants trés jeunes circulent à trois sur des scooters.
Les femmes vendent de l’artisanat. Les touristes en nombre profitent des bars et plages.

Un arrêt sur le circuit motos de Mandalika avant de poursuivre vers le point de vue panoramique et les plages de Tanjung Aan et Merese.
Des dégradés de bleus ou se cotoient les vagues pour les surfeurs et le calme tranquille de l’eau à l’intérieur de la baie.

Nous délaissons la route et sa circulation pour nous diriger vers la campagne tranquille de l’île entre riziére et forêt. Le temple de Suranadi se situe à l’est de Mataram.
Petite structure sans prétention, on y vient pour des offrandes aussitot englouties par les singes.
Pour pénétrer dans l’enceinte on passe par le traditionnel sarong.

Face à ce temple, des femmes en majorié travaillent dans les riziéres, tandis que les enfants s’ébattent dans les bassines d’eau naturelles.

A une demie heure de là, nous arrivons par cette petite route calme au Géo parc Rinjani.
Quatre cascades sont observables aprés un temps de marche variable en fonction du choix des cascades.
Nous optons pour la visite des deux premiéres.
On nous assigne un guide obligatoire.
Ca monte, descend, dans cette forêt tropicale, la moiteur est présente. Après 20 minutes la premiére des cascades en faite deux, font leur apparition au travers de la végétation dense.

Un sentier en partie fait d’escaliers de pierre méne à la seconde, des singes noirs s’ébattent et se ravitaillent dans les hauteurs des arbres.
Le fracas des chutes se fait entendre au fur et à mesure que nos pas s’en rapprochent.

C’est une enfilade de chutes sur une paroi végétalisée, absolument remarquable.
Ici des bassins et une buvette sur un promontoire permettent des bains et de se désaltérer.

Direction Mataram, pour une pause déjeuner.
Nous reprenons la route pour un arrêt au parc Narmada. Jardin en cascade, plusieurs bassins,un temple, un musée sont observables.

Deux piscines surplombent un bassin, d’ou si l’on le désire une tiroliéne vous fera survoler le petit lac en contrebas

Village de pécheurs de JEROWARU,situé à la pointe Sud Est de Lombok.
Nous prenons place à bord d’une petite embarcation a balanciers.

Dans la baie poussent ici ou là des plateformes de péche surmontées d’un petit toit.
Au bout de 15 minutes de navigation, nous marchons sur Gili Sun, banc de sable entouré d’une eau verte reflétée par les algues du fond.
Des centaines de petits crabes se dérobent à chaqu’une de nos enjambées.

Le trajet se poursuit, rythmé par la musique qui s’échappe de la petite enceinte ,la côte est telle une ligne hachurée, entre roche et plage.
Nous tentons un premier snorkeling ,vite oublié, le courant est bien trop puisant .
On débarque sur la plage de pink beach au sable soit disant rose?, plusieurs petits restaurants accueillent les touristes. Peu de monde ici.

La brise souffle faiblement, suffisament pour rafraichir l’atmosphére sous cette température de 32°. L’eau de la mer apporte un bien fort agréable.

Aprés dejeuner, nous longeons la côte découpée , mise à l’eau, les fonds sont morts, peu de poissons. Mais nous nous faisons vite surprendre par le courant.
Difficulté impressionante pour regagner le bateau, d’autant que nous n’avions pas pris nos palmes.

On foule une autre langue de sable, pink beach 3, avant de regagner le village beaucoup plus tard.

Aprés deux heures de route, on délaisse Mataram, la route de l’ouest se fait sinueuse, au travers de la forêt dense, les singes par centaines sont postés le long des abords de l’asphalte, comme attendant un improbable moyen de locomotion.

Arrivée sur Bangsal, prise de billets pour les îles visibles de la côte, telles trois points de suspension, les Gili Trawangan, Meno et Air.
Le choix de la traversée : par speed boat ou public.
Quelques minutes d’attente avant que la quarantaine de billets soient vendus. Par la plage on passe dans ces vielles barcasses.
Le temps de la traversée durera 20 mn pour relier Gili Trawangan.

On débarque comme on a embarqué les pieds dans l’eau et sur la plage. L’ambiance est tout autre de ce que nous avons connu sur toutes les îles visitées lors de notre séjour.
Station banéaire, pas de voiture, les déplacements se font à pieds, vélo ou sur une charette tirée par un petit cheval.

On embarque sur un bateau privé pour un snorkeling sur l’île de Meno, 5 minutes plus tard, on saute à l’eau, déjà une dizaine de tortues sont observables.

Quelques coups de palmes et nous sommes sur le site des scultures immergées à 2m de profondeur, personnages enlacés et allongés sur le sol.
Plus loin un jardin de corail avec une multitude de poissons colorés.
Ces sites sont aussi accessibles de la plage de Gili Meno, sans difficulté.

On prend la direction de Gili Air, pour une pause déjeuner sur la plage, dans un des nombreux restaurants de l’île. De là, la côte de Lombok est à une poignée de brasses. Toujours autant de touristes ici, cette île balnéaire plus petite que les deux autres, n’en est pas moins un copier coller de Gili Trawangan.

Aprés avoir rejoint Gili Trawangan, nous embarquons sur le bateau public.
Le retour vers notre hébergement va nous sembler trés long, il fût long. Trois heures en passant par le nord de Lombok, durant le trajet plusieurs défilés ponctueront les heures interminables sur cette route cabossée et en travaux.

Dimanche un peu de repos s’impose. Quelques pas aux alentours du village, par la route à deux kilométres, le parc Taman Wisata Pantai Pidana avec ses arbres gigantesques.
La populaton s’est donnée rendez vous sur la plage de l’autre côté de la route, un manége pour les plus petits trone au milieu du site.

On rentre par la plage, quelques familles creusent le sable pour en extraire des petits coquillages aux allures de telines, appelées ici “taput”.
Plus loin des pêcheurs finissent de remonter leur filet.
Une pause ombragée sous les tulipiers et on regagne notre hébergement.

Lundi, l’heure du départ a sonnée, un mail informant que notre vol Lombok/ Jakarta est avancé de 4 heures. Notre vol international est quant à lui retardé de 40 minutes.
Nous n’allons pas passé tout l’aprés midi et la soirée dans l’aéroport, nous prenons donc la décision de réserver un hotel dans la zone aéro.

L’hotel sur Jakarta propose une navette gratuite, nous n’arrivons pas à les joindre par téléphone, nous nous rapprochons donc des taxis bleus.
Dix minutes de route fluide et pouvons maintenant prendre avec plaisir un bain dans la piscine.
L’hotel dispose également d’un haman, jacuzzi, plusieurs restaurants et bars.

21 heure, départ par la navette gratuite pour l’aéroport international Jakarta, s’en suivra les formalités d’enregistrement, immigration et sécurité, avant l’embarquement.
Je donnerai plus tard quelques prix payés ou relevés au fil de notre séjour.

Comptes rendus de mes précédents voyage en Indonésie

christian

Journal de bord d'une croisière en mer de Florès et d'un séjour sur Lombok

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