Le parcours de Fianarantsoa vers Manakara avec le « petit train des falaises » est une expédition à ne pas manquer
Après le coup de sifflet réglementaire, la motrice tressaute et les wagons lui emboîtent le pas. À défaut de glisser sur les rails, le convoi quitte Fianarantsoa aux sons d’une symphonie en tacatac majeur. Après avoir traversé les faubourgs de la ville qui s’éveille, le train longe la route avant de traverser les plantations de thé de Sahambavy.
Le voyage continue à une allure des plus paisible, 35 km/h en vitesse de pointe … tacatac tacatac tacatac … puis vient le premier tunnel. Impossible de le rater, car le wagon est alors plongé dans le noir total. Au sortir du tunnel, bienvenue dans un autre monde.
La ligne surplombe maintenant la forêt luxuriante, chose malheureusement plutôt rare de nos jours à Madagascar en raison d’une déforestation très importante. Il n’y a plus de route, juste ces deux rails parallèles qui serpentent à travers la forêt avant d’enjamber un pont ou de traverser un nouveau tunnel.
À chaque arrêt, le train est attendu. Les vendeuses de 7 à 77 ans cherchent le chaland pour lui vendre leurs fruits, légumes et autres réjouissances culinaires.
C’est un peu également l’attraction du jour dans ces villages pour qui le train est le seul moyen de transport disponible. Il n’y a pas de routes qui les relie à Fianarantsoa ou Manakara, tout au plus des pistes défoncées. Le wagon de première est celui qui attire le plus de monde, pensez donc, pour ainsi dire la moitié des passagers sont des vazahas