Roumanie : Bucarest, 5 raisons d’y aller

Roumanie : Bucarest, 5 raisons d’y aller
Parlement © Ioan Panaite - stock.adobe.com

Capitale de la Roumanie, Bucarest reste méconnue. Parfois, elle souffre d’une image encore brouillée par le souvenir du régime de Ceauşescu. La ville a pourtant bien changé depuis 1989... Surtout, elle possède une personnalité épargnée par les excès d’uniformisation et de gentrification qui touchent d’autres métropoles européennes.

Que voir à Bucarest ? La ville a beaucoup à offrir. À ses visiteurs, elle confie 500 ans d’histoire, l’âge d’or de l’ancien « Petit Paris des Balkans » et de nombreux trésors dissimulés, ayant survécu au tragique monumental de l’architecture communiste. Profitant des temps meilleurs, son peuple chaleureux accompagne idéalement la découverte de ce mille-feuille urbain.

Balades dans les rues, visites de musées et de monuments, pauses dans des parcs, cafés ou restos... 3 jours de visite sont nécessaires pour découvrir cette ville en mutation, résolument hétéroclite et attachante. Voici 5 raisons de s’envoler vers la capitale de la Roumanie ainsi que les sites à visiter et les activités à faire à Bucarest.

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Remonter l’avenue de la Victoire et revivre l'âge d'or de Bucarest

Remonter l’avenue de la Victoire et revivre l'âge d'or de Bucarest
Athénée roumain © Dominique Roland

Depuis sa création, Bucarest est en transformation continue. Incendies, diverses catastrophes et maltraitances politiques ne l’ont jamais mise à terre.

Pour prendre la mesure de ses atmosphères et patrimoines contrastés, une balade sur l’avenue de la Victoire (Calea Victoriei), longue de 2,7 km, s’impose. Sur cette artère historique de Bucarest, on peut admirer un concentré de tous les styles qui ont marqué la ville. Y défilent plusieurs Bucarest, dont nombre de bâtiments, musées et maisons joliment restaurés. Empruntons-la vers le sud depuis la place Victoriei :

- Après 400 m, le palais Cantacuzène (1902), aujourd’hui musée George Enescu (fermé jusqu’en 2023), mélange les styles néo baroques, classiques et l’Art nouveau, incarné par l’impressionnante marquise de verre.

- Après la Casa Vernescu, l’Académie roumaine et une irruption de bâtiments récents se découvrent, 500 m plus loin sur la gauche, l’élégant Athénée roumain et son jardin. Siège de l’orchestre philharmonique de la ville, il se veut depuis 1888 un « temple antique pour une ville moderne ». D’ici, le parc Cișmigiu, le plus beau de la ville, n’est qu’à 700 m environ à l’ouest.

- 300 m plus loin, sur la gauche, la statue équestre de Carol I annonce la place de la Révolution, cœur de la ville où le Musée national d’Art - à ne pas manquer pour découvrir l’art roumain - fait face à la Bibliothèque centrale universitaire.

Vue depuis le Palais de la République sur le Bulevardul Unirii © Dominique Roland

500 m plus bas, le perpendiculaire boulevard Elisabeta et sa collection de bâtiments historiques invite à obliquer vers la place de l’Université, haut lieu de la Révolution de 1989, puis son rond-point à 400 m, pour profiter des perspectives, veillées par le Théâtre national et verticalisées par l’ancien hôtel Intercontinental.

Revenu sur l’avenue de la Victoire, le Grand Hotel observe la place Drapelului, dominée côté ouest par l’ostentatoire Cercle militaire.

Reparti vers le sud, voici sur la gauche le passage Macca-Vilacrosse puis, après l’intersection, la « hantée » église Zlătari et, côté opposé, le palais CEC.

Vers l’est, les petites ruelles animées de Lipscani mènent aux incontournables brasserie Caru’ cu bere (1899), église Stavropoleos, strada Franceza (la rue française) et ses belles maisons, etc.

Plus bas sur l’avenue, se dresse le Musée national d'Histoire, précédant la rivière Dambovita derrière laquelle s’allonge le dictatorial Centrul Civic et son QG, le Palais du Parlement. Mastodonte délirant du communisme à la Ceaucescu, cet édifice trône au bout du non moins mégalo Bulevardul Unirii (av. de l’Union), ancien « boulevard de la Victoire-du-Socialisme » que le dictateur voulut rival de l’avenue des Champs-Élysées.

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Pour un voyage dans le temps vers l’âge d’or du Paris des Balkans, faites une halte à la Casa Capşa, un hôtel-restaurant ouvert en 1852. Rendez-vous élégant de la bonne société bucarestoise à la Belle Époque, il a vu défiler le gratin des arts et des lettres.

Découvrir l’architecture contrastée de Bucarest

Découvrir l’architecture contrastée de Bucarest
Bibliothèque centrale universitaire © Balate Dorin - stock.adobe.com

Le centre de Bucarest déroule un kaléidoscope architectural unique, produit de la collision entre le style historique roumain « Brancovan », les courants majeurs des 19e et 20e s et l’urbanisme délirant de Ceausescu.

Hommage d’abord au style « Brancovan », renaissance artistique et architecturale roumaine portant le nom de son mentor, un prince qui régna de 1688 à 1714 sur une Valachie encore vassale des Ottomans. Synthèse de styles byzantin, ottoman et Renaissance tardif, il dégage un bel équilibre serein, à la hauteur de cette gageure.

De la mi 19e s à l’entre-deux guerres, la ville est surnommée le « Petit Paris des Balkans ». Pour son architecture, les échanges culturels avec la Ville Lumière et l’usage fréquent du français.

À la fin du 19e s, les architectes français Gottereau et Galleron réalisent de nombreux monuments emblématiques : le Palais CEC, sur le modèle du Petit Palais parisien, ancien Palais Royal, aujourd’hui Musée National, la Bibliothèque centrale universitaire et le Palais Cotroceni, ainsi que la Banque Nationale et l’Athénée.

Maison des Architectes © fazon - stock.adobe.com

Ayant étudié leur art à Paris, les grands architectes roumains Ion Mincu et Petre Antonescu (Arc de triomphe, palais Crețulescu) développent le style néo-roumain (ou néo-brancovan), synthèse des architectures civiles et religieuses du pays (exemple : l'église Stavropoleos) et de l'art populaire et paysan (voir le musée du Village Roumain). À ces courants s’ajoutent le néo-baroque, le néo-classique, l’Art nouveau, l’Art déco, puis le Bauhaus et le modernisme, dans un esprit éclectique soutenu.

Loin de ce foisonnement, l’architecture « Ceaucescu », sous la dictature communiste, a principalement produit, hormis les édifices prestigieux du centre (voir plus loin), des km de barres d’immeubles utilitaires, surnommés « blocuri » pour leurs préfabriqués de béton.

Tandis que de grands immeubles, centres commerciaux et quartiers résidentiels sortent de terre depuis 20 ans, le patrimoine du centre, aujourd’hui ancré dans un processus de réhabilitation après avoir été longtemps négligé, fournit un contrepoint idéal aux imposants vestiges des années Ceausescu.

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Réalisation contemporaine remarquable, la Maison des Architectes (2003, place de la Révolution) encapsule de verre et d’acier les vestiges de la sinistre Securitate, installée dans un bâtiment « Renaissance française » démoli en 1989 par les manifestants. Voici un exemple éloquent de l’éclectisme bucarestois et de l’histoire mouvementée de la ville !

Faire un saisissant voyage dans le temps dans les rues de Bucarest

Faire un saisissant voyage dans le temps dans les rues de Bucarest
Curtea Veche © Andrey Shevchenko - stock.adobe.com

À l'origine du mythe de Dracula, Vlad III l'Empaleur installe sa cour à Bucarest en 1459. Les vestiges de cette Curtea Veche, plus ancien monument de la ville, se visitent. Certaines des fondations et murailles remontent au XIVe s, quand le prince Mircea l’Ancien régnait sur la Valachie.

Aujourd’hui hub touristique et nocturne, le vieux centre prendra le nom de Lipscani, à cause des nombreux commerçants venus de Leipzig. Il s’étend dans un petit quadrilatère entre piaţa Unirii, piaţa Universităţii, bulevardul Regina Elisabeta et le sud de calea Victoriei. En 1698, le prince Constantin Brâncoveanu y initie le mouvement de renaissance culturelle roumaine, illustré par le fameux « style Brancovan ».

Sfântul Anton © Sergii Figurnyi - stock.adobe.com

Bucarest compte une belle collection d’églises orthodoxes du 17e et 18e s. Modestes mais  monumentales d’effet, elles se nichent parfois dans des coins saugrenus, suite aux destructions.

Égérie du style Brancovan, Stavropoleos ravit pour ses fresques, son iconostase, sa collection de stèles et ses chœurs byzantins (CD en vente). Restaurée entre les deux guerres, Sfântul Anton abrita les couronnements de la vieille cour dès la fin du 15e s.

L’atmosphère de la sereine Kretzulescu contraste avec Zlatari, « hantée » par sa relique, une main de Saint Cyprien d'Antioche, sorcier païen converti puis martyrisé en 304.  

La coutume interdit les enterrements à Domnița Bălașa, déplacée dans le Centrul Civic. Riches décorations et vitraux d’origines germaniques rappellent sa mécène, une héritière Brancovan.

Siège à partir de 1861 d’une principauté roumaine libérée des Ottomans en 1878, Bucarest devient alors le dynamique « Petit Paris des Balkans ». Au début du 20e s, la haute bourgeoisie francophile de la capitale de la Grande Roumanie sautait pour un rien dans l’Orient-Express, rejoindre la ville lumière. Ce monde disparaîtra après la Seconde Guerre mondiale…

Sénat à l'intérieur du Parlement © MoiraM - stock.adobe.com

Bucarest est aussi l’une des villes européennes où l’empreinte historique du totalitarisme communiste est la plus visible. Inspiré par le Juche nord-coréen suite à une visite, le dictateur Nicolae Ceauşescu (1945-1989) impose une architecture politique et démonstrative. Prolonger la doctrine, modeler le peuple, s’adresser à l’univers... et surtout donner dans le gigantisme mégalo !

Accéléré après le tremblement de terre de 1977, le « Ceaușima » (1974 à 1989), terme inspiré par Hiroshima, a effectivement l’effet d’un cataclysme atomique sur Bucarest. Le dictateur fait détruire 5 km² (!) du centre pour installer le Centrul Civic, où la visite de son fleuron, l’hallucinant palais de la République, s’impose. Dressé sur une petite colline, cet édifice hors norme fut la Maison du Peuple rêvée par le couple Ceauşescu, qui, exécuté juste avant, ne la vit toutefois pas achevée... Par son volume, ce serait le 2e bâtiment officiel du monde, après le Pentagone de Washington !

S’étirant sur 270 m de long et 240 m de large, il est aussi haut que l’Arche de la Défense (86 m). Ses 12 étages abritent d’immenses couloirs, galeries et escaliers monumentaux distribuant un millier de pièces, dont une soixantaine de salles de réception, certaines hautes de jusqu’à 19 m sous plafond. Conçu pour concentrer tout l'État en un seul lieu, en le protégeant des séismes et d’une d’attaque nucléaire, il abrite aujourd’hui le Parlement roumain, le Sénat, la Cour constitutionnelle ainsi qu’un musée d’Art moderne (fermé temporairement). Depuis la terrasse du 2ème étage, axée par l’av Unirii, il est difficile de contester le caractère impérial de la vue.

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Les fans d’histoire – ou de psychiatrie – poursuivront leur exploration du délire de grandeur des sinistres époux Ceauşescu par la visite de leur villa…avec pas moins de 80 pièces, piscine chauffée, sauna et salle de ciné privée !

S’oxygéner dans les parcs de Bucarest

S’oxygéner dans les parcs de Bucarest
Parc Cişmigiu © Elena Skalovskaia - stock.adobe.com

La capitale roumaine vibre d’un esprit particulier, produit d’une latinité nationale, de cultures balkaniques - dont celle des ancêtres Daces, au pays ce que sont les Gaulois pour la France -, mais aussi, au fil de l’histoire, de migrations et invasions de Slaves, Germains, Hongrois, etc.

Le centre-ville se visite aisément à pied, tram ou bus prolongeant l’aventure. Flâner à Bucarest, c’est multiplier les opportunités de rencontres, parfois en français.  

Réjouissante cuisine roumaine, boire un café, un verre, sortir participent grandement aux plaisirs d’un séjour bucarestois. Si la succession de restos-cafés-bars de Lipscani est un incontournable, on gagne à varier les plaisirs. Comme, par exemple, aller dans un parc la journée, voire le soir pour certains, pour y profiter d'alternatives bienvenues à la densité urbaine.

La ville compte de nombreux espaces verts, tous agrémentés de plans d’eaux, bucoliques ou luxuriants, parfaits pour une petite balade, le farniente, l’observation, l’immersion, un pique-nique.

Central, à l’ouest de Calea Victoriei, Cişmigiu déploie avec assurance son petit monde malgré sa taille modeste. Allées ombragées d’arbres majestueux, rangées conviviales de bancs joints l’un à l’autre, lac juste assez grand pour les pédalos et quelques cafés, dont le très cool kiosque Zona Liberă Butic.

Parc Carol © Leonid Andronov - stock.adobe.com

2 km au sud de Lipscani, au parc Carol, dessiné par un Français pour l'expo « Roumanie dans le monde » de 1906, le controversé mausolée aux héros de la lutte pour la liberté domine une majestueuse allée. L’espace n’en est pas moins agréable et varié, familial, doté de cafés et d’arènes à la romaine pour des spectacles.

Précédant les lacs au nord, le petit mais mignon parc du Cirque (Parcul Circului) tient son nom du cirque de la ville, installé sur sa bordure ouest.

Plus loin, bordé au sud par l’Arc de triomphe et la place Charles-de-Gaulle, le parc Herăstrău (ou parc du roi Michel 1er) occupe 2 km2 autour du lac éponyme. Jardin japonais, île du Peuplier, de la Rose, pavillons, sites d’expos, écomusée villageois, nombreux chemins, barques à louer… il plaît à tous, d’autant que ses nombreux cafés, restos et clubs concurrencent le vieux centre à la belle saison.

Quartier Cotroceni à l’ouest, le jardin botanique de Bucarest (1860) abrite 10 000 espèces de plantes sur 18 hectares, un petit musée, une belle serre d’époque et, certians soirs d’été, des concerts. 

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Juste à côté du jardin botanique le quartier de Cotroceni,  résidentiel et verdoyant, tient son nom du  Palais Cotroceni (visites possible sur réservation préalable), de nos jours résidence du président de la République roumaine. Son intérieur est un bijou garni de styles éclectiques traversant l’histoire des arts décoratifs européens. Ayant par miracle échappé aux bombardements de la Seconde Guerre mondiale ainsi qu’à la folie des Ceauşescu, le quartier est truffé de belles villas des années 1920 de style roumain, moderniste, Art déco ou Art nouveau. Certaines abritent des salons de thés, bars ou restos.

Faire les marchés de Bucarest et rencontrer ses habitants

Faire les marchés de Bucarest et rencontrer ses habitants
Marché - plats traditionnels © Dominique Roland

Autre piste d’immersion, les marchés. Les Bucarestois s’y approvisionnent en produits saisonniers de leurs campagnes, souvent à meilleurs prix qu’ailleurs, y socialisent, prennent le pouls du pays et le temps d’une pause.

Seul généraliste du centre, Piaţa Amzei, entre les av. Magheru et Victoire, réunit sur plusieurs étages étals de fruits, légumes, viandes, poissons, spécialités roumaines et d’ailleurs, fleurs, cadeaux, et le week-end, un marché aux puces entourés de cafés animés.

4 km au nord-est du centre, les étals et petites boutiques de Piaţa Obor, plus grand et ancien marché de la ville, regorgent de victuailles en tout genre. De l’artisanat de bois et d’osier également, et de nombreuses gargotes à terrasses.

En bordure de l'Institut agronomique, à 15 min à pied de l'Arc de triomphe, le marché TG Agronomie rassemble des producteurs artisanaux de tout le pays. C’est le spot pour s’approvisionner et se régaler sur place de spécialités roumaines.

En Roumanie comme ailleurs, marchander est de rigueur sur les marchés aux puces et les visites matinales conseillées. Tranquillité et bonnes affaires…

Le week-end, le Musée du paysan roumain (3 km au nord du centre) s’anime d’une brocante et d’un marché de produits paysans, avec restos de plein air.

Le marché de Vitan (5 km au sud-est du centre ; dim slt  7h-14h30)  rassemble jusqu’à 5 000 vendeurs. Livres, vinyles, vieilles photos, instruments de musique, décoration, souvenirs et bien d'autres choses.

Plus grand et chaotique, Valea Cascadelor (la "Vallée des cascades" ; 10 km à l’ouest du centre ; jeu-dim) regorge de marchandises les plus diverses, étalées jusqu’aux trottoirs.

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Pour partir à la rencontre des Roumains, aux beaux jours, on peut aussi se rendre aux lacs Herăstrău, Floreasca, Tei au nord de la capitale. Les Bucarestois aiment venir y pique-niquer ou s’y balader. Des bateaux effectuent la traversée ou le tour des lacs. On peut également louer des barques.

L’été (mais pas seulement), les Bucarestois raffolent de cours jardins aménagées avec tables, façon biergarten, dans certaines vieilles demeures de la ville (Lokal, La Copac…).

Les terrasses des quais nord de la rivière Dâmboviţa sont également très prisées, depuis la piaţa Unirii jusqu’à la grande Bibliothèque nationale.

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La cuisine roumaine

Toutes les cuisines du monde et tendances sont représentées à Bucarest, mais il serait bien dommage de ne pas explorer la cuisine roumaine, fierté d’un peuple de gourmets, gâtés par de multiples influences culinaires.

Omniprésente, la délicieuse mămăligă est une polenta, consommée fréquemment « cu sarmale », avec des rouleaux de choux farcis, ou en bulz, boule fourrée au fromage puis gratinée.

Grâce à des émigrants juifs roumains à la fin du 19e s, le pastrama de oaie serait à l’origine des sandwichs au pastrami de New York. La recette tradi consiste à épicer, saler et fumer de la viande de mouton ou de chèvre pour la conserver « à la pastrama ».

Marquée par la longue présence turque, l’influence balkanique, majoritaire, se retrouve notamment dans les mets suivants :

- mititei ou mici : petite saucisse grillée sans boyaux. Passion nationale cousine des cevapcici des voisins balkaniques et kebabs adana turcs.

- ciorba : une aigreur variable caractérise cette soupe déclinée en de multiples variétés.

- zacusca : tartinade de légumes grillés, version roumaine du fameux ajvar (caviar Serbe).

- covrigi : variante roumaine des bretzels, connus du Bosphore à l’Alsace, et plus loin encore.

Issues de l’histoire animée de ce pays domino, les influences germaniques, saxonnes, hongroises,  entre autres, enrichissent la cuisine roumaine.  

La forte tradition viticole roumaine remonte aux Romains. La qualité des vignerons, travaillant cépages autochtones, d’origine germanique (influence transylvanienne) et française, attire aujourd’hui de nombreux amateurs.  

Quelques adresses :

- Braseria Caru cu Bere : à deux pas de l’avenue de la Victoire et non loin de l’église Stavropoleos, la brasserie de La Charrette à Bière est un incontournable de Lipscani. Croisement entre la vieille taverne bavaroise et le manoir néogothique British, conçu en 1898, l’endroit est éminemment touristique mais le décor vaut le détour. Compter 15-20 € le repas.

- Casa Doina 4 av. Kiseleff. Ouv tlj 11h-23h. À partir de 15-20€/pers. Aujourd’hui élégant resto avec jardin, cette superbe demeure de style néo-roumain, initialement destinée à l'expo universelle de Paris 1889,  devint la « Taverne de la rue Kiseleff » où l’on écoutait autrefois des artistes.

- Restaurant Vatra : 19, rue Ion Brezoianu (proche du parc Cismigiu). Ouv tlj lun-dim, 12h–22h. À partir de 15 €/pers. Taverne villageoise à la ville depuis 1920. Belle salle et terrasse dans la cour. Clientèle mixte d’habitués et visiteurs.

À voir, à faire 

- Musée National d’Art de Roumanie : la façade actuelle de l’ancien Palais Royal de Bucarest date des années 1930. Trois importantes collections : art roumain antique et médiéval, peintures roumaines modernes du 19e s et art européen (plus de 12 000 œuvres). 

- Athénée roumain : av. de la Victoire. Y assister à un concert pour apprécier sa superbe acoustique, son plafond richement décoré et la fresque historique, longue de 70 m.

- Musée du paysan roumain : 3 av. Kiseleff. Ouv mar-dim 10h-18h. 3 km au nord du centre. Rassemble les patrimoines ruraux du pays dans une majestueuse bâtisse de briques. Le w-e, brocante et marché de produits paysans, avec restos de plein air.

- Musée du village roumain « Dimitrie Gusti » : 2,5 km après le précédent, côté ouest du parc Herastrau. Tlj 10h-18h. Vaste écomusée créé en 1936. Plus de 300 bâtiments (fermes, maisons d’adobe, églises en bois, ateliers, etc.) témoignent de l’architecture et de la vie rurale du pays. Café-resto servant des spécialités régionales.

- Casa Ceausescu-Palais Primaverii  : 50, blvd Primaverii. Ouv mar-dim 10h-17h. L’ancienne résidence du président roumain. 5000 m² luxueusement arrangés et décorés, une église médiévale et des jardins luxuriants.

Quelques pistes supplémentaires pour explorer Bucarest

- Biserica Amzei et l’étirée rue H.M. Berthelot, deux perpendiculaires à l’av. de la Victoire, pour leurs belles maisons restaurées

- Au nord du centre, l’Arc de triomphe (1936) et la Casa Presei Libere (1957), modèle du Palais du Parlement et cousine des grands monuments staliniens de Varsovie et de Moscou.

- Musée d’art Frédéric et Cecilia Cuțescu-Storck : à l’est de la place de la Victoire. Abrite l’héritage de ces artistes, constructeurs de la demeure. Plafonds décorés et fresques remarquables.

- Maison Costa Foru : 7, allée D. Mitropoliei (au sud-ouest du blv Unirii). Ancien repère d’artistes et d’intellectuels, conserve le charme et le caché du Bucarest de l’âge d’or. Lectures et concerts.

- Casa Melik : 1 km à l’est d’Universitate. L’une des plus vieilles et élégantes demeure de la ville héberge un musée dédié au peintre Theodor Pallady,

- The Ark : 3 km au sud-ouest d’Universitate. Bel exemple d'archi industrielle début 20e s, l'ancienne bourse de Bucarest et son emblématique façade de briques rouges héberge un pôle culturel (évènements, concerts, bar-restaurant).

- L'ancien quartier juif : aussi vieille que la ville, la communauté juive compta jusqu’à env 10 % des habitants de la capitale, avant les tragédies de la 2ème Guerre mondiale, la dureté du régime communiste, puis l’émigration massive vers Israël. Si le Ceaucisma (voir ci-dessus) a détruit la majorité de l'ancien quartier juif, il reste à découvrir : l'un des rares théâtres juifs en langue yiddish encore en activité en Europe, le Teatrul Evreiesc de Stat », la superbe synagogue chorale (1866), réplique de la Tempelgasse de Vienne, détruite en 1938 pendant la nuit de Cristal, celle de l’Union Sacrée  (Templul Unirea Sfântă ; 1836, reconstruite en 1910), aujourd’hui musée d’Histoire juive, et la grande synagogue Yeshua Tova, la plus ancienne, remontant à 1827.

Texte : Dominique Roland

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