Concentré de contre-culture

Auteur : Bruce Benderson

Editeur : Éditions Scali

335 Pages

Concentré de contre-culture

Quel est le point commun entre les militants du Black Panther Party, l’écrivain William S. Burroughs, les comédiens drag-queens des Cockettes, notre José Bové national, les skinheads et les skateurs ? Si vous séchez, c’est que vous avez besoin d’une bonne remise à niveau de votre (contre-)culture générale. Ne paniquez pas, nous avons ce qu’il vous faut…
À l’occasion du 50e anniversaire de Sur la route de Jack Kerouac, l’écrivain américain Bruce Benderson a eu la bonne idée de publier Concentré de contre-culture, un abécédaire subjectif de ce mouvement qui marqua profondément les années 60 et 70. En nous présentant les « 50 idées, personnes et événements qui ont changé [sa] vie, pour le meilleur ou pour le pire », Benderson porte un regard personnel sur un demi-siècle d’underground américain, dont la liberté et la créativité donnent (déjà !) un coup de vieux à notre XXIe siècle naissant.
L’auteur de Toxico et de New York Rage a été nourri au biberon de la contre-culture américaine dont il a emprunté tous les chemins de traverse. Ses romans sont peuplés de junkies magnifiques, de gigolos vénéneux et de marlous équivoques. Son Concentré de contre-culture est un régal de finesse, d’humour et d’érudition, doublé d’un recueil de souvenirs aussi nostalgiques que décapants.
Au fil des pages, le lecteur croise (ou découvre) des personnages fascinants qui ont remis en cause l’American Way of Life en faisant de la transgression un art de vivre : Divine, l’acteur travesti et obèse des films délirants de John Waters, Nico, la sublime muse du Velvet Underground, ou Joe Dallesandro, l’icône érotique des films de Warhol.
Benderson nous livre une tonne d’anecdotes : il nous décrit l’importance du quartier Haight-Ashbury de San Francisco dans l’univers alternatif, et nous montre comment le bouc est passé de la virilité transgressive des latinos à la coquetterie pileuse des métrosexuels ; il nous fait comprendre en quoi les skinheads et les punks ont enrichi la contre-culture et pourquoi les skateurs en sont les derniers représentants. L’âge d’or de l’underground a en effet « mal tourné », selon Benderson. Il est devenu difficile de se révolter, à l’heure du brouillage idéologique et de la récupération publicitaire, où excellent les rebelles sans cause.
Prenez donc une cuillerée de ce Concentré de contre-culture : c’est un remède à la soupe télévisuelle tiède, à la « beauferie » ordinaire, aux best-sellers de courtisanes et à l’air ambiant franchement pas libertaire. Conseillé par docteur Routard !

Texte : Jean-Philippe Damiani

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