Cascade de Grand-Galet
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Carte d'identité Réunion

- Statut : territoire français d’outre-mer depuis le 19 mars 1946, doté d’un conseil régional et d’un conseil départemental (DROM).
- Superficie : 2 512 km², soit un territoire 3,5 fois plus petit que la Corse.
- Population : 870 000 habitants (estimation 2022), département français d’outre-mer le plus peuplé (plus que la Guadeloupe et Martinique réunies) ; 80 % vivent sur la côte.
- Chef-lieu : Saint-Denis.
- Monnaie : l'euro.
- Langues : le français et le créole principalement.
- Religions : catholique en majorité, musulmane et hindoue.
- Signes particuliers : densité de 345 hab./km² (3 fois la moyenne nationale) ; le volcan actif le plus au sud de la France.
- Patrimoine culturel immétariel de l'Unesco : pitons, cirques et remparts inscrits en 2010 ; le maloya, un art traditionnel réunionnais mêlant chant, musique et danse, a été classé au Patrimoine mondial immatériel par l’Unesco en 2009.
- Patrimoine mondial de l'humanité : dans la foulée, la partie centrale de l’île a été classée, en 2010, au Patrimoine mondial de l’humanité pour ses « pitons, cirques et remparts ».

Économie

Une « région ultrapériphérique »

En 2023, La Réunion a célébré ses 40 ans en tant que région, mais, dans les couloirs de l’Union européenne, on en parle comme d’une des « régions ultrapériphériques » (RUP). Les experts de Bruxelles ont calculé que les DOM-TOM coûtaient à l’économie du pays 4 fois plus qu’ils ne lui rapportaient. Ce discours est connu, mais on oublie de préciser, car c’est plus difficilement quantifiable, ce que ces DOM-TOM « perfusés » apportent à la métropole :
- une immense zone de pêche : la France est très présente dans l’océan Indien et possède ainsi une zone d’exclusivité économique (ZEE) de plusieurs centaines de milliers de kilomètres carrés, plus grande que la France métropolitaine, et plus importante que la zone malgache. Une mine d’or que Paris... loue aux flottes étrangères. L’océan Indien est devenu un eldorado et La Réunion un passage obligé pour les gros bateaux de pêche ;
- un domaine maritime sous-marin de près de 11 millions de kilomètres carrés. La France occupe ainsi la 2e place mondiale après les États-Unis. Cela lui permet d’explorer et exploiter le sol et le sous-sol de cette zone ;
- une présence dans les 3 océans et une base pour l’armée ;
- une destination touristique où les Français peuvent « voyager très loin tout en restant chez eux » et un paradis pour les fonctionnaires puisque leurs salaires y sont très supérieurs à ceux de leurs collègues métropolitains.

Le télescopage social

À partir des années 1950, la société créole est passée d’une économie de plantation à la société de consommation en l’espace d’une génération. De 1970 à 2000, le solde migratoire a d’abord été négatif avec un départ massif des Réunionnais vers la métropole, avant de s’équilibrer, avec des retours au pays, l’arrivée des fonctionnaires, puis des investisseurs dans le tourisme.
Les sociologues parlent de société de télescopage entre le modèle créole et le modèle européen, avec une prise de conscience que vivre à l’occidentale n’a pas que de bons côtés. Malgré le soleil et les cocotiers, le taux de chômage avoisinait les 17 % fin 2022. Des signes prouvent d’ailleurs un réel mal de vivre chez les plus jeunes (environ 40 % des habitants ont moins de 25 ans) avec un taux de chômage record au niveau européen (près de 40 % des moins de 25 ans), tandis que le taux d’illettrisme avoisine les 23 % dans la population réunionnaise (7 % en métropole). Et la moitié de la population active travaille pour l’État.
Malgré une apparente aisance générale (toute relative), une partie de la jeunesse paraît sans avenir. Le ras le bol d’une partie de la population a conduit au blocage de l’île pendant les manifestations des Gilets jaunes, dont les principales revendications portaient sur la vie chère. Certes, l’essence coûte moins cher à La Réunion qu’en métropole, mais les biens de consommation courante sont bien plus ruineux, jusqu’à 35 % en plus pour certains produits alimentaires !

La filière canne

La filière canne reste la 2e source de revenus sur l’île, après le tourisme. Plus de la moitié de la surface agricole utile est consacrée à sa culture, soit environ 23 000 ha. En 2023, on estimait que la filière assurait 10 500 emplois (dont 6 700 permanents). Avec près de 200 000 t de sucre injectées sur le marché, La Réunion est de loin la 1re région productrice d’Europe.
Mais la filière doit désormais faire face à la concurrence du sucre venu d’autres pays, où la main-d’œuvre est moins chère. Certaines sucreries s’imaginent mettre la clé sous la porte dans quelques années. D’autant plus que le secteur est confronté à la diminution des surfaces agricoles, évaluée à environ 400 ha par an, en raison notamment de la démographie croissante. L’heure est à la recherche scientifique : création de variétés à haut rendement et plus résistantes aux maladies, amélioration des performances énergétiques, etc. Le but : utiliser la matière à 100 %, notamment en produisant de l’électricité.

Croissance et tourisme mis à mal

La croissance a redémarré en 2014, et s’est maintenue (plus de 4% en 2021), soutenue par la consommation et un rebond des investissements. Ce taux est bien supérieur à celui de la métropole. Mais une famille réunionnaise sur 5 vit des allocations familiales et près de 40 % de la population vit sous le seuil de pauvreté. En fait, entre débrouille, petits boulots, aides sociales et vrais emplois (grâce au tourisme notamment), La Réunion se bricole en permanence un point d’équilibre...
Dans ce contexte, le tourisme est en 1re ligne. Si beaucoup de visiteurs viennent à La Réunion pour des raisons familiales, le tourisme d’agrément a pris le dessus ces dernières années avec une moyenne de séjour en augmentation constante, passée à 21 jours en 2021. Et pas seulement chez les Français de métropole : l’île attire de plus en plus de touristes allemands, belges, mauriciens, chinois...
Pour dynamiser le tourisme, une réserve naturelle marine et un parc national ont été créés, et l’inscription de ses « pitons, cirques et remparts » au Patrimoine mondial de l’Unesco en 2010 a eu un effet positif. Un tourisme vert et durable, axé sur la qualité, s’est donc mis en place, en contre-pied de la voisine île Maurice... Dans les cartons : la création de 1 500 lits hôteliers supplémentaires, une diversification de l’offre aérienne et l’accueil de croisiéristes (40 000 en 2018). L’objectif affiché : atteindre à terme 625 000 touristes par an (dont 40 % d’étrangers, contre 10 % avant la crise de la Covid-19).
Cette conquête d’image de longue haleine est malheureusement mise à mal par les attaques de requins à répétition et, comme partout ailleurs, par la Covid-19. Pour autant, après les difficultés considérables rencontrées en 2020, l’année 2021 fut enfin marquée par un net retour à la croissance pour l’activité touristique. On note une augmentation de près de 16 % de visiteurs par rapport à 2020. Des chiffres encourageants, qui restent malgré tout inférieurs aux records de fréquentation observés avant la pandémie.

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