Transports et déplacements Bosnie-Herzégovine

Ceux qui arrivent en avion débarquent à l’aéroport international de Sarajevo, situé à 12 km au sud de la ville, près d’Ilidza. Il est desservi par plusieurs compagnies européennes, dont la Lufthansa, la Malev, Austrian, Croatia Airlines, Adria (la compagnie slovène), Jat Airways (la compagnie serbe) et Turkish Airlines - sans oublier BH Airlines (rachetée par Turkish Airlines fin 2008) qui dessert Tuzla et Banja Luka plusieurs fois par semaine. Aucun vol direct depuis Paris, Bruxelles ni Genève. En revanche, BH relie Zurich 2 fois par semaine.Sinon, on vient via Munich, Vienne, Ljubljana, Zagreb ou Belgrade.

Pour rejoindre le centre-ville, il n’existe aucun bus ! Si vous n’avez pas de transfert prévu par votre hôtel, il ne reste donc que le taxi. Les tarifs sont fixes. Comptez 15-20 KM selon l’endroit où vous vous rendez et le nombre de vos bagages. Les tarifs sont supérieurs de 30 % de nuit (de 22h à 5h), le dimanche et les jours fériés. Si vous trouvez cela trop cher, vous pouvez vous faire déposer au tram ou au bus le plus proche, à l’entrée d’Ilidza.

Trois autres aéroports bosniens proposent quelques liaisons internationales limitées : Banja Luka, Mostar et Tuzla. En revanche, les liaisons intérieures ne sont pas assurées.

La fréquence des liaisons entre les principales destinations bosniennes et avec les capitales des pays voisins fait du bus le moyen de transport le plus pratique. À titre d’exemple, il y a, en moyenne, un départ par heure de Sarajevo pour Mostar (15 KM) avec Centrotrans, la principale compagnie bosnienne, qui fonctionne en partenariat avec Eurolines. Aucune liaison nationale ne coûte plus de 30 KM. Attention, on paye généralement 1 à 2 KM en plus par bagage (directement au chauffeur).

Paris est à 27h de route de Sarajevo. L'aller-retour avec Eurolines coûte minimum 146 € . Plutôt bon marché, mais parfois presque aussi cher que les liaisons aériennes les plus abordables...

Sarajevo compte deux gares routières différentes en fonction de la destination. La principale, attenante à la gare ferroviaire, est proche du centre-ville et dessert surtout les villes de l’ouest et du sud. La gare routière d’Istocno, beaucoup plus éloignée (prendre le bus E31), dessert l’est et la Serbie. Notez qu’en plus des fréquences mentionnées ci-dessus, la plupart des villages du pays sont desservis, en général dans des bus d’un confort correct.

Les trajets sont toujours assez longs, car les virages et les arrêts s’enchaînent...

Les locations ne sont pas trop chères. Certains choisiront de venir avec leur propre véhicule depuis l’Europe de l’Ouest : un périple qui met déjà l’eau à la bouche. Les frontières se passent sans peine, en particulier lorsqu’on arrive de Croatie (contrôle ultra rapide, voire pas de contrôle).

Pour ceux qui viendraient avec leur propre véhicule, la carte verte internationale est obligatoire pour entrer dans le pays. Il est aussi obligatoire d'avoir un triangle, une trousse de secours... et même des ampoules de réserve. Le permis international n'est pas obligatoire mais il est conseillé.

En ville, vous pouvez utiliser les parkings gardés si vous avez tous vos bagages dans le coffre, mais pas de parano : la Bosnie est un pays assez sûr de ce point de vue.

Les limitations de vitesse sont 40 km/h en ville, 80 km/h sur les routes, et 100 km/h sur les 2x2 voies, et 130 km/h sur les autoroutes, actuellement en plein développement.
Respectez scrupuleusement ces limitations, des radars sont disséminés en zone rurale et les policiers veillent au grain. Si cela vous arrive, assurez-vous que l’on vous remette un reçu, et vous devrez payer dans les 8 jours, à la poste ou à la banque. Cela dit, la multiplicité des serpentina (épingles à cheveux) ne vous poussera pas à faire trop d’excès de vitesse...

Sur les petites routes de montagne (soit presque partout), ne comptez donc pas dépasser les 40-50 km/h. Au nord du pays, dans la plaine, on atteint les 60 km/h. C’est parfois encore plus lent.

Nids de poule, absence de signalisation, routes de montagne... la conduite en Bosnie-Herzégovine n'est pas de tout repos ! Ajoutons à cela la présence d'animaux au bord de la route ou sur la route, et l'absence d'éclairage la nuit. Par ailleurs, la conduite tient un peu du rallye : sur les grands axes, les chauffeurs foncent, donnant l’impression de ne pas voir les virages, et jouent à saute-mouton en doublant même quand cela semble impossible...

En raison du risque de mines, encore présentes sur 4 % du territoire, il est impératif de ne pas s'écarter des routes goudronnées et des sentiers balisés.

Si vous comptez vous balader pas mal en République serbe de Bosnie, il pourrait être fort utile d’apprendre à déchiffrer le cyrillique, la plupart des panneaux sur les routes secondaires n’étant pas traduits en caractères latins.

Le chemin de fer n’est pas le moyen le plus efficace pour voyager en Bosnie... D’une part les liaisons sont très limitées, d’autre part, les rotations sont peu fréquentes. Pour couronner le tout, les trajets sont longs. De Belgrade à Sarajevo, par exemple, il faut compter au moins 10h30 de voyage et un changement pour 320 km ! Reste toutefois un côté positif : les prix sont bas.

Deux trains quotidiens relient Sarajevo à Mostar : le parcours, à travers les gorges de la Neretva, est superbe. Il existe aussi une liaison quotidienne entre Sarajevo et Banja Luka, à 27 km. Le train continue ensuite jusqu’à Zagreb (près de 9h de trajet), porte d’entrée vers le reste de l’Europe. Il vous en coûtera 60 KM.

Horaires des trains dans toute l’Europe : reiseauskunft.bahn.de.