Ce message pour vous faire part de notre expérience de 2 semaines de voyage en Mauritanie fin 2018 / début 2019.
Pour ce voyage nous avons associé un circuit au Banc d’Arguin avec Vision du Monde et un autre dans le parc du Diawling avec Point Afrique.
L’ensemble du voyage a été coordonné par Vision du Monde.
Sur cette destination à cette époque de l’année Point Afrique affrete ses propres vols dans lesquels aucun service à bord n’est prévu, même pas un simple verre d’eau (que l’on ne peut obtenir que sur demande insistant auprès de l’équipage). A l’aller nous avons décollé avec près de 12 h de retard aucun repas ni boisson ne nous a été proposé.
Si la semaine au Banc d’Arguin avec Vision du Monde s’est très bien passée la seconde semaine avec Point Afrique a été catastrophique. Cela me confirme que Point Afrique (organisme avec lequel j’ai effectué de nombreux voyages) a perdu son ame ce dont j’avais commencé à me rendre compte lors de mon avant dernier voyage avec eux.
Voici les commentaires que j’ai transmis à mon retour à Vision du Monde :
[[ Concernant le circuit dans le Parc du Diawling ce n’est pas la personne prévue qui nous a accompagné, cette personne (directeur de l’agence locale) étant, nous a indiqué le guide, en train d’effectuer un circuit avec un journaliste. J’ajoute qu’il a été impossible de le joindre par téléphone malgré plusieurs tentatives pendant la journée du 1er janvier. S’il y avait eu un problème grave comment cela se serait-il passé alors que l’équipe n’était absolument pas professionnelle et sous équipée (pas de GPS, pas de moyen de communication entre les deux voitures, etc).
Certes il nous a été fourni des lits de camps et de l’eau minérale ; cela ne peut compenser la mauvaise qualité des repas qui manquaient de variété et de goût. Mis à part pour le dîner du 31 décembre seuls de minuscules morceaux de viande ou poisson nous ont été servis (on nous a présenté les ingrédients du couscous mauritanien mais la viande ne nous a pas été proposée). Comme fruits nous avons eu principalement des pommes. Les clémentines étaient distribuées au compte-goutte et surtout pas plus d’une par personne. Pour le petit déjeuner pas de café soluble (du café en grains avait été acheté) ; les œufs au plat étaient toujours très froids (ce n’était pas le cas pendant la première semaine).
Concernant le riz ce sont plutôt des brisures qui ont été utilisées (est-ce par souci d’économie ?).
Le guide m’a indiqué que le cuisinier était en formation, est-ce pertinent pour (comme me l’a également indiqué le guide) le premier groupe effectuant un circuit pour la première fois avec une nouvelle agence ? Lors des repas pris au restaurant à Saint-Louis et en fin de circuit on nous a imposé un plat unique, un dessert aurait été à notre charge.
Concernant les hébergements il n’y a eu que des bivouacs et hôtels, nous n’avons dormi dans aucun des campements prévus au programme dans le parc du Diawling. Pas plus que nous n’avons pu expérimenter les “privilèges” de rencontrer le doyen du musée (J2) et le conservateur du parc (J5).
Comment se fait-il que pour les 3 personnes qui effectuaient la totalité du circuit le 4x4 utilisé était le moins spacieux et confortable des deux (amortisseurs défaillants. Ni l’habitacle, ni les vitres / pare-brise, n’ont été nettoyés de toute la semaine. Un pare-brise sale peut semble-t-il poser des problèmes de sécurité.
Voici comment s’est déroulé le J3 : nous avons pris la route le long de la plage vers 10 h , l’équipe nous ayant dit que compte-tenu de la marée nous ne pouvions partir plus tôt. Or à 14 h 30 l’eau avait déjà tellement remonté que nous nous somme arrêtés en catastrophe, cela devenant dangereux, pour pique-niquer dans un endroit pas du tout agréable. Une heure plus tard nous avons repris la route à travers les dunes à la recherche d’une piste menant vers note destination. Je précise que l’équipe a indiqué n’avoir, lors des repérages , utilisé que la route de la côte. 1h30 plus tard nous roulons toujours en tournant plus ou moins en rond. L’équipe ne sait pas dire où nous nous trouvons et dans combien de temps nous allons arriver. Ayant un fort mal de dos (au niveau lombaire ce qui ne m’arrive jamais d’habitude) je demande à descendre de la voiture pour continuer à pied. Je marcherai environ une heure en compagnie du guide pour rejoindre le lieu improvisé de bivouac.
Le programme de cette journée n’a donc pas été effectué et j’ai appris de la bouche du guide que ce jour là, je cite, il n’y a pas eu de marée basse !
Le lac de Chatt Boul après duquel nous aurions du pique-niquer personne ne sait où il se trouve. Des flamants roses il y en a de toute manière partout nous a également dit le guide.
Déroulement du J4 : Nous partons à pied à 8 h pour marcher à travers les dunes le temps que l’équipe démonte le bivouac. A 9 h les voitures nous rejoignent, nous avons 5 km à parcourir pour arriver à destination.
30 minutes plus tard nous sommes perdus et le seront encore pendant de longues heures. L’équipe ne sait absolument où nous nous trouvons, ni si une piste peut nous mener à notre point d’arrivée… etc. Quand je leur demande pourquoi ils n’ont pas repéré la route avant de nous prendre à bord la réponse est “nous n’y avons pas pensé”.
Nous sommes donc ballotées au hasard du trajet, nous finirons pas emprunter la route utilisé par les camions vers le port en construction. Un peu avant 11h nous arrivons enfin à l’endroit où nous allons prendre la pirogue.
Pour faire 5 km cela nous a donc pris 2 heures, à pied nous aurions sans doute pu aller plus vite. Il est curieux que nous n’ayons pas pris la route de la côte, l’équipe a dit que c’était marée haute ce qui est contradictoire par rapport à la situation vécue la veille.
11 h est loin d’être la meilleure heure pour observer les oiseaux. Nous avons effectué une heure de navigation au milieu du fleuve (un peu trop éloigné des rives pour pouvoir bien observer les oiseaux). A noter qu’une seule pirogue avait été prévue ce qui s’est révélé insuffisant, une seconde est heureusement arrivée.
A 14 h nous sommes arrivés au lieu de bivouac (et non au campement prévu au programme) pour déjeuner.
Vers 16 nous sommes partis pour le village que l’on ne nous a pas fait visiter (l’équipe ne semblait pas le connaître et n’avait pas non plus fait de repérages). Nous n’avons pas assisté à une démonstration de tressage de nattes mais à l’étalage des articles proposés à la vente pas les femmes. Les prix proposés étaient insensés.
Déroulement du J5 : Nous devons être prêts à 8 heures mais on nous indique alors que bien que nous passions deux nuits au même endroit il nous faut faire nos bagages et les déposer dans les voitures (c’est autant de temps perdu à une heures propice à l’observation des oiseaux, il est incompréhensible que cela ne nous ait pas été indiqué la veille, si nous avions été en campement nous n’aurions peut-être pas eu à procéder une nouvelle fois aux opérations emballage / déballage). Nous avons pu commencer nos observations dans le parc vers 10h30 accompagnés par un guide du parc (et non le conservateur) ne maîtrisant pas suffisamment le français pour comprendre et répondre à nos questions).
Les observations se sont interrompues à 12 h et ont repris pendant un peu plus d’une heure après une très longue pause déjeuner.
J6 : Nous n’avons pas, comme l’indiquait le programme, dîné à l’hôtel (encore sans doute par souci d’économie) mais dans un restaurant à proximité où nous avons du insister pour avoir la carte et pouvoir choisir notre plat afin de ne pas reproduire l’expérience du déjeuner ou un thieb avait été choisi pour nous (pas de dessert prévu non plus).
J7 : Nous retrouvons la voiture dont les vitres et pare-brise ont enfin été nettoyés (pas l’habitacle : bouteilles d’eau vides, sièges sales, du sable partout).
Le guide nous avait indiqué que pour le déjeuner il préparerait un tajine en route mais nous lui avons indiqué que nous préférions rouler de manière à arriver au plus tôt à Nouakchott. La préparation d’un tajine est longue et nous avions peu apprécié la cuisine de la semaine ce qui explique également notre choix. Nous avons demandé à acheter des sandwiches en route pour déjeuner, nous n’en avons pas vu la couleur.
Il me faut également ajouter qu’à aucun moment une emphase a été mise sur les oiseaux sylvestres et du désert mentionnés dans le programme et effectivement présents. Outre son manque de connaissance du terrain l’équipe n’était absolument pas agréable et le guide n’a pas joué son rôle pour faciliter nos échanges. Quelles que soient les questions que nous posions elles semblaient toujours malvenues et nous n’avions souvent des réponses du type je ne sais pas ou très peu précises.
Je suis extrêmement déçue de ce voyage pour les raisons exposées ci-dessus mais également car le temps excessif passé sur la route ne m’a pas permis d’en consacrer suffisamment à l’observation des oiseaux ce qui était mon but. Or nous n’avons jamais été en observation à des moments propices de la journée, il n’était pas facile de demander à la voiture de s’arrêter pour faire des photos, le guide n’en a aucune connaissance particulière ce qui n’est certes pas une obligation mais il n’était pas du tout intéressé par le sujet. Mettre à la disposition du groupe un livre concernant les oiseaux du pays aurait été bienvenu.
C’est loin d’être la première fois que je voyage d’une part en Afrique de l’Ouest et d’autre part avec Point Afrique mais je n’ai jamais vécu telle situation aussi catastrophique.
Point Afrique a perdu son âme, c’est bien dommage mais c’est un fait. J’en avais déjà pris conscience l’année dernière lors d’un voyage en Palestine pour lequel je suis totalement d’accord avec le commentaire laissé par une autre personne du groupe :
“Je suis dans l’ensemble satisfaite de ce voyage, riche d’informations sur la situation de la Cisjordanie …et de diversité tant notre groupe était hétéroclite.Tout ceci fût très enrichissant. Aucun de nous ne partait non informé de la situation et pouvait assumer les conditions du voyage où jamais nous ne nous sommes sentis menacés. Les Palestiniens sont bienveillants et accueillants.
En outre la durée de 6 jours sur place est trop courte ( le 1er jour et le dernier jour ne comptent pas : jours de voyage) : Impossible de s’arrêter dans les souks, de côtoyer les gens qui ont envie de faire connaissance, de boire un pot, etc…tout ce qui fait partie du voyage .Naplouse, Ramallah ,Hebron, au pas de course. Dommage, nous avons manqué de temps.
Belle rando dans le wadi Qelt vers Jericho où j’ai obtenu le détour au site du palais Hisham qui mérite la visite.
Aurions aimé également dormir dans les villes autres que Bethléem telles Naplouse, Ramallah mais pour ceci il y a peu-t-être des empêchements inhérents à la situation.”
Si je n’avais pas souhaité passer deux semaines en Mauritanie je n’aurais pas envisagé de repartir avec Point-Afrique. Mais le programme dans le parc du Diawling semblait pouvoir parfaitement compléter la semaine passée dans le Banc d’Arguin, or ce programme est mensonger et les moyens nécessaires ne sont pas mis en place pour qu’il se déroule au mieux. ]]
Point Afrique a suspendu ce circuit et nous a remboursé rapidement 50% du prix de cette semaine de voyage, mais n’a aucunement répondu à nos remarques précises. Nous avons donc indiqué attendre de plus amples explications ainsi que les coordonnées de l’agence avec laquelle nous avons effectué ce circuit et la carte professionnelle du guide. Nous sommes maintenant mi-avril et malgré de multiples relances nous ne les avons toujours pas obtenues, c’est déplorable !
en effet.