Bonjour,
Il me paraît normal de critiquer la société actuelle (forcément pire que les sociétés passées? ) et de ne pas vouloir vivre toute sa vie aux crochets de sa mère . Cela part d’un bon sentiment.
Il me paraît peu réaliste ,à moins de manifester un talent exceptionnel et de rencontrer des circonstances vraiment favorables de subvenir à ses besoins en jouant occasionnellement de la guitare. Les zones où l’on ne risque pas d’être poursuivi pour vagabondage manquent généralement sinon d’abris (on peut aimer dormir dans une cabane de montagne branlante ou se faire arroser par les gouttières d’un surplomb rocheux pas forcément très sûr), du moins d’auditeurs humains, sans parler des moyens de ravitaillement, cueillette aux résultats aléatoires mis à part, ni des moyens de secours éventuellement nécessaires, et là où l’on peut envisager de faire la manche avec succès, on risque fort de se retrouver au poste de police. Je ne suis pas sûre que l’alternance entre le poste de police et le squatt soit le meilleur moyen de fuir les aspects pénibles de notre société.
D’autre part, avoir un emploi ne signifie pas obligatoirement se transformer en parfait consommateur. Cela dépend des choix de chacun (et de ses revenus, qui peuvent être modestes)
Avoir les moyens de subsister de façon autonome par son travail, même s’il ne s’agit pas d’une tâche exaltante ( encore que bien des travaux ne soient pas totalement dépourvus de sens ni de satisfactions éventuelles) permet même avec des revenus modestes d’avoir à côté une vie d’autant plus intéressante que vous vous en donnerez les moyens par l’énergie que vous déploierez dans vos loisirs : à vous par exemple les joies de la musique et celles du voyage (voyage à vélo comme le suggère Marie 31, randonnée bivouac en montagne où la beauté des paysages naturels n’est pas une marchandise ) . Il n’est pas si difficile que cela ,quand on dispose de revenus stables, d’échapper à une vie médiocre, et l’on peut même , à chaque fois, après assouvi son désir d’ailleurs ou de vie autre, retrouver avec plaisir ou même soulagement une vie “normale”, tout en rêvent à son prochain départ.
Calamity Jane