Bonjour,
Ayant eu quelques difficultés à trouver des renseignements sur la manière de s’organiser pour se rendre à Calakmul sans louer de voiture, je vous fais part de mon expérience du mois d’avril 2014.
L’intérêt de Calakmul et des sites du rio bec réside, outre la beauté des ruines, dans le caractère moins « tourisme de masse » des lieux et des infrastructures que Palenque ou Chichen Itza. Le corollaire c’est que les infrastructures sont moins développées, évidemment.
Il est tout à fait possible de se rendre à Calakmul sans louer de véhicule même si c’est un peu long, en revanche c’est assez facile.
Il n’est pas possible de trouver un hébergement à Calakmul même qui se trouve à 60 km de la carretera federal (bref, 60 km dans la forêt qui fin mars début avril ne fait pas très jungle, je crois que ça peut être différent en d’autres saisons). Il faut donc s’héberger à Xpujil, à une dizaine de kilomètres de l’embranchement.
À noter pour les voyageurs motorisés que la route vers le site est macadamisée, aucun souci de « carrosabilité », il faut simplement faire attention aux dindons sauvages. La route Campeche - Escàrcega (ou Palenque - Escàrcega) - Xpujil est de bonne qualité (et probablement ausis entre Chetumal et Xpujil, il n’y a pas de raison, c’est la même route mais je n’ai pas testé). Il y a même moins de contrôles de police qu’autour des grandes villes.
Xpujil est desservi par des autocars de 1ere classe ADO (« siempre primera ! ») venant de Campeche ou de Chetumal (et je pense même directement de Veracruz). À noter qu’à la gare routière de Mérida l’employée n’a pas su me délivrer de billet pour cette destination mais que c’est possible semble-t-il à Campeche. Le nombre de dessertes est limité, une à deux dans chaque sens chaque jour. Je n’avais rien trouvé non plus sur le site internet. Compter la journée pour aller ou revenir, de Campeche ou de Chetumal.
En venant de Campeche ou de Palenque, correspondance à Escàrcega (Francisco Escàrcega), petite ville qui ressemble à une ville du far west moderne et mexicain (bref, rien à voir si ce n’est qu’il n’y a rien à voir). Comme conseillé dans le guide, j’ai patienté à « Mi Ranchito » accueil aimable et même une pièce climatisée. Pour s’y rendre il faut traverser la rue le long de laquelle est située le terminal ADO puis prendre la rue qui fait face (donc perpendiculaire à la gare routière), l’établissement se trouve juste après le carrefour mais on ne voit pas l’enseigne quand on se trouve dans la gare.
Je me suis fait expliquer que des bus de 2ème classe et des taxis collectifs parcourent également la route, en revanche la fréquence semble elle aussi être très limitée mais ça circule, c’est certain.
En ce qui me concerne, mon emploi du temps étant concentré, je me suis résolu à me faire conduire en taxi de Xpujil à Escàrcega (pour attraper le bus se rendant à Palenque) mais j’aurais pu attendre la journée et trouver un bus plus tard. Le « Routard » alerte sur un risque de bus pleins obligeant à attendre le suivant, fin mars - début avril il y avait largement de la place. Probablement que ça n’aurait pas été le cas la semaine d’aprés (semaine sainte puis spring break étasunien ensuite).
Pour 800 pesos le taxi Ezequiel (tél 9831023474) m’a conduit à Escàrcega et aurait volontiers complété sa course en distance et en pesos jusqu’à Palenque.
À Xpujil il y a de nombreux taxis qui attendent en face du terminal ADO (plutôt une halte), pas de souci pour se faire conduire à son hébergement. Je conseille de réserver à l’avance, en ce qui me concerne bien m’en a pris, il n’y avait pas de chambre libre à la date que j’avais envisagée.
En revanche l’accès au site de Calakmul n’est pas possible sans voiture ou sans taxi (mais les taxis sont nombreux), il se trouve réellement à 60 km dans la forêt, au centre de la réserve de biosphère. C’est assez formidable de monter sur les pyramides et d’observer le moutonnement des cimes des arbres de tous cotés, on aperçoit les cités du Belize qui émergent au loin (quelques sommets de pyramide). On y voit des animaux, toucan, singes, etc.
Tout autour plusieurs sites plus proches de la route, si vous restez un jour ou deux de plus, ça vaut la peine. Taxi nécessaire également.
Presque en face de l’accès à Calakmul sur la carretera federal, le site de Balamku vaut la peine pour la fresque. À négocier avec le chauffeur, au retour de Calakmul, ce n’est qu’un tout petit détour qui se justifie amplement, malgré la fatigue et la chaleur. À la tombée de la nuit, assister à la sortie des chauves souris de la « cuevas de los murcielagos » est aussi très impressionnant, encore une fois c’est sur la route. Il faut arriver juste avant la tombée du soir, s’asseoir et attendre, la nuit arrivant voici les chauves souris qui jaillissent en nuage, vraiment impressionnant.
Je me suis offert un combiné complet et confortable, hôtel + chauffeur + guide pour les tarifs suivant (mars-avril 2014) :
Hébergement Reservas Chicanna :
chambre simple + petit dej américain : 1 412 pesos(1 300 sans petit dej)
Chambre double 1 557 / 1 350
Chambre triple 1 639 / 1 450
(A noter que sans petit dej vous ne mangez pas car le lieu est vraiment isolé et comme il n’y a aucune possibilité de le faire à Xpujil, c’est ceinture jusqu’au soir. De même quand vous êtes sur place vous ne pouvez pas faire autrement que vous restaurer au restaurant de l’hôtel. Vous êtes prévenus)
Guide : 1 000 pesos par jour (c’est un vrai guide, pas un chauffeur qui promène ses passagers). Outre archéologie, j’ai pu discuter avec les guides de leurs conditions de vie, c’est intéressant et beaucoup moins superficiel qu’à Palenque ou autre.
Véhicule climatisé avec chauffeur : 2 800 euros pour 2 jours (j’ignore si le tarif est dégressif).
Guide et chauffeurs réservés par le biais de l’hôtel, pas de contact à conseiller mais je pense qu’il suffit de se renseigner auprès des chauffeurs de taxi pour avoir la même chose.
Buen viaje !
