Peut-être deviendrez-vous des habitués alors parce la ferveur du public est contagieuse et addictive.
Nulle part ailleurs (sauf à Bayreuth probalement mais je n’aime pas Wagner) on ne trouve autant de connaisseurs jugeant aussi bien la direction musicale, les interprétations et les performances vocales des chanteurs, les passages épineux, le tempo, la tension dramatique, etc.
Cela ressemble parfois à une corrida quand le ténor n’est pas à la hauteur, j’ai vu ainsi Carreras se faire siffler pendant les deux premiers actes de Carmen (avec Viorica Cortez remarquable dans le rôle titre) avant qu’il ne donne enfin tout ce qu’il pouvait dans le troisième et que le public peu rancunier ne lui fasse une ovation.
C’est un public qui communie dans ce qui représente le summum de leur culture.
Et je parle des spectateurs qui vont dans les travées supérieures moins chères, ceux qui vont au parterre (beaucoup de touristes) ne sont pas toujours aussi experts et cela rend encore plus admiratif!
Les mises en scène sont toujours grandioses, fastueuses, hollywoodiennes pour tout dire et “l’Aïda” comme ils disent se prête particulièrement bien aux dimensions des arènes et à ce genre de production. Tout comme Nabucco d’ailleurs qui de plus est un symbole de l’unification de l’Italie.
Chère Miriam je suis ravi que nous partagions les mêmes goûts surtout que ce n’est pas toujours le cas:wink: et c’est vrai que pour Madame Butterfly tout dépend du chef d’orchestre, de la mise en scène et des interprètes féminines, cela peut être de la guimauve insipide ou une oeuvre envoutante et d’une force dramatique incroyable, j’ai justement vu à Vérone une mise en scène (en 78 je crois) de Beni Montresor avec Raina Kabawanska et Fiorenza Cossotto ( si je ne m’abuse ) qui a soulevé le public pendant 1/2 heure d’applaudissements.