A l’embouchure de l’Aber Wrac’h, dans le nord Finistère, de nombreuses îles sont accessibles à pied à marée basse. Dur dur de vous aider…
L’île de Sieck ?
Accessible à pied à marée basse depuis le Dossen sur la commune de Santec, la petite île de Sieck (1 kilomètre de long pour 300 mètres de large) est un éperon granitique où la lande laisse peu de place à quelques parcelles cultivées qui produisent artichauts et pommes de terre. Ici la nature a tous les droits : chardons, ajoncs et oyats se partagent ce petit territoire et composent au printemps un tableau coloré. L’île sert aussi d’abri à de nombreux oiseaux de mer tels que goéland argenté, huitrier-pie ou adorne à belon qu’il convient d’observer avec discrétion. Plusieurs vertiges subsistent tels que le corps de garde, une ancienne conserverie ou un blockhaus.
L’île Carn ?
Ce “tas de cailloux” (traduction en breton) que l’on rejoint à pied sec à marée basse à partir de Portsall est connu pour son cairn. On situe la date d’édification de ce monument mégalithique funéraire à trois chambres aux alentours de 4200 ans avant JC… Mais l’île Carn est aussi célèbre pour son château, tout droit sorti de l’imaginaire. La légende raconte que celui-ci appartenait au seigneur Karn, dont la domination s’étendait sur une partie du pays. Il vivait solitaire sur son île et faisait appel à des personnes du continent qui venaient le raser et lui couper les cheveux. Un beau jour, un garçon intrépide nommé Losthouarn partit avec 2 compagnons et proposa ses services au seigneur. Ce dernier ôta sa coiffure et le jeune homme vit que le seigneur avait des oreilles de cheval ! Sans s’émouvoir, le jeune barbier continua sa besogne. Puis, comprenant que les autres barbiers avaient été tués de peur que l’étrange particularité du seigneur ne fut dévoilée, il lui trancha la gorge, sortit du château et rejoignit ses amis sans que les gardes, surpris de le voir revenir sain et sauf, ne songent à l’arrêter.
Vous souvenez-vous de ce qu’il y avait sur l’île ?