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Salut Eric,
moi aussi je faisais parti du 99 ri fin 84 juin 85,j.étais chauffeur tout les jours j’étais sur la route(commandement à (Albazurier) j’en garde un bon souvenir ️Bernard
Date de l’expérience : 06/12/2020 [/citation
Bonjour, je suis à, la recherche d’un ancien du Liban qui se trouvait à El Bazourie fin 1984.
Il s’appellait Benoit FORESTIER.
Il avait écrit cela à une époque et je souhaitais avoir si vous aviez entendu parler de son acte héroïque.
Merci pour vos éclairages.
Je le cite:
" Le jour où j’ai été trés griévement blessé, mon agresseur m’a tiré dessus à moins d’un mètre en criant “Allah est grand” deux fois, la balle est passée entre mon gilet pare-éclat et mon portefeuille qui se trouvait dans la poche de poitrine droite de ma veste de treillis, elle l’a découpée en deux et entaillé sur 15 cm une de mes côtes sans la briser, puis cette balle c’est logée dans mon humérus droit déchiquetant l’os le réduisant en miette comme du verre pilé, déchiquetant biceps et tendons, une grande partie du triceps et sectionnant les nerfs.Je suis tombé au sol, il est parti en courant l’arme au point, me croyant mort, vers le réfectoire où se trouvait mon chef de section, un lieutenant, son adjoint un sergent chef et les deux autres sergents chef de groupe de combat ainsi que 24 soldats.Il est évident que s’il entrait dans le réfectoire cela serait un carnage.Je me suis relevé, je l’ai mis en joue avec mon seul bras validé et j’aurais pu tirer et l’atteindre car il était à moins de 25 mètres de moi.Mais si je le ratais je tirais en direction du réfectoire où se trouvait mes frères d’arme et je risquais de les toucher voir d’en tuer.Alors je n’ai pas tirer et j’ai crié de toutes mes forces qu’il jete son arme… Une fois, deux fois… À la troisième fois alors que je devais à ce moment là faire feu il a lâché son fusil automatique et c’est allongé au sol.Là les deux sergents des autres groupes alertés par mes sommations sont sortis du réfectoire, l’un d’entre eux là immobilisé au sol, l’autre est venu me secourir et m’aider à m’allonger car la douleur était trop vive, trop insupportable et la balle restée à l’intérieur de mon bras droit me brûlait car elle était toujours incandescente suite au tir.J’ai donc sauvé ce jour là, sans doute, 29 personnes et tué aucune, même pas par vengeance ou colère, parce j’avais été formé non pas pour tuer mais pour réagir et m’adapter à la situation, même critique pour moi.J’ai dû quitter mes camarades et aprés 6 mois de missions personne n’avait tué personne et nous avions protégés et sécurisé tout un village et une zone géographiques et leurs habitants des milices, des bombes et de pièges explosifs au bord des routes.Donc tu vois les militaires engagés en opérations extérieures ne tuent pas toujours sauf quand cela est devenu impératif et vital, mais tu ne peux pas savoir cela c’est vrai car tu n’as jamais connu ce qu’est une opération d’assistance extérieure Tu vois cette histoire, il m’a fallu 32 ans après les faits pour pouvoir enfin la raconter parce que je me culpabilisais d’avoir été blessé, d’avoir dû quitter mes camarades en poste et de ne pas avoir fini l’intégralité de ma mission là-bas.Cela c’est passé le 25 décembre 1984 à El Bazouryé au Liban à 6h50 du matin, j’avais 20 ans.Tu peux donc te réjouir car je n’ai tué personne dans ma vie et j’ai pu protéger et sauver 29 personnes le jour de Noël ".