Découvrez nos incontournables à Segovia :
- L’aqueduc romain : Magnifique et impressionnant. De loin comme de près. Il aurait été construit sous l’empereur Trajan (53-117 apr. J.-C.) pour ravitailler en eau la partie haute de la ville, où se trouvait le commandement militaire. La captation d’eau se fait dans le Riofrío, à 14 km de Ségovie. Si les 13 premiers kilomètres étaient souterrains, le dernier, qui est l’aqueduc lui-même, constitué d’arcades, est dans un état remarquable. Le plus surprenant, c’est qu’il n’y a pas un gramme de mortier, les 20 000 blocs de granit se soutiennent les uns les autres, ce qui lui donne un air irréel. Les architectes de l’époque avaient décidément du génie... Si les historiens ont bel et bien la certitude qu’il s’agit d’un aqueduc romain, on l’appelle aussi puente del Diablo, même si à la place de la dernière pierre on trouve aujourd’hui l’image de la Vierge. Autrefois menacé par la pollution automobile, l’édifice de 28 m de haut a bénéficié d’un grand nettoyage au début des années 1990, et aujourd’hui, le risque d’une détérioration s’amenuise de jour en jour. Ouf ! À la tombée de la nuit, splendide coucher de soleil sur la campagne environnante depuis la partie haute . Avec en fond sonore, les chants des centaines d’hirondelles qui virevoltent autour des arches de l’aqueduc !
- Alcázar : On le repère de loin, sa silhouette se détache, noble et massive, sur la sierra de Guadarrama. Bâti sur un éperon rocheux, sa construction remonterait au XIIe s grâce aux travaux des émirs arabes, qui eux-mêmes s’étaient servis de fortifications romaines et wisigothes. Il fut au Moyen Âge l’une des résidences favorites des rois de Castille et l’une des forteresses défensives du royaume. Devant cet ensemble exceptionnel, dont la forme évoque la proue d’un navire, observons tout d’abord le donjon massif garni de tourelles crénelées. Son aspect presque authentiquement médiéval provient en fait d’une restauration « à la Viollet-le-Duc » réalisée au XIXe s, suite à un incendie. À l’intérieur de l’Alcázar, nombreuses salles présentant des collections de beaux meubles gothiques, coffres, armures, tapisseries. Superbes plafonds à caissons de style mudéjar, tout particulièrement dans la salle du Trône et la salle de la Galère. La salle des Pommes de pin (sala de las Piñas) s’appelle ainsi à cause des 302 motifs du plafond imitant... des pommes de pin. Dans la salle des Rois, spectaculaire frise en couleur et en relief, véritable galerie de portraits des rois des Asturies et de Castille (jusqu’à Jeanne la Folle, la mère de Charles Quint). Par les baies vitrées, on aperçoit le sanctuaire de la Vierge de la Fuencisla, patronne de la ville, et le couvent des Carmes qui abrite le tombeau de saint Jean de la Croix, frère d’âme de sainte Thérèse d’Ávila.De la pointe de l’éperon aux falaises abruptes, point de vue très beau, mais nous encourageons surtout à gravir les 152 marches très raides du donjon (Torre de Juan II), haut de 80 m. Là-haut, panorama exceptionnel sur toute la vallée et les monastères environnants. Et dans la lumière du soir, c’est encore mieux : la ville s’offre tout entière à vous.
- Museo de Segovia : Dans un ancien abattoir (XVe s), un beau musée sur l’histoire de Ségovie et de ses proches environs, depuis sa formation géologique. Sections thématiques sur l’archéologie, l’ethnologie, les beaux-arts et l’art sacré. Belle mise en valeur des objets et œuvres exposés.
- Catedral : La cathédrale de Ségovie, de style gothique tardif, succéda à l’ancienne cathédrale, détruite en 1521 lors de la révolte des Comuneros. À l’intérieur, on remarque aussitôt la luminosité et la majesté de l’édifice. Grilles remarquables encadrant les superbes stalles gothiques provenant de l’ancienne cathédrale, et surmontées d’un orgue fameux pour son harmonie, toujours utilisé. Cloître charmant, autre héritage de l’ancienne cathédrale d’où l’on accède à la salle capitulaire et à la chapelle Santa Catalina, aménagées en petit Museo diocesano : magnifiques tapisseries flamandes du XVIIe s, d’après des cartons de Rubens, carrosse doré surmonté d’un ostensoir en argent, quelques peintures et triptyques intéressants, orfèvrerie religieuse (étonnant bougeoir ceint d’un serpent à tête humaine), peintures sur marbre.
- San Juan de los Caballeros – Museo Zuloaga : l’une des plus anciennes églises de Ségovie (XIe s). Double porche sculpté intéressant et belle nef romane. Elle abrite le museo Zuloaga, car l’artiste (Daniel Zuloaga, oncle d’Ignacio, le peintre plus connu) en fit, en 1905, son atelier de céramique. Belle collection de ses œuvres, où l’on voit qu’il s’essaya à tous les styles : Art déco, orientalisant, ou très classique. À l’étage, outre l’étonnante salle de bains décorée par l’artiste, jolie collection de dessins et d’aquarelles d’étude pour des projets ou des commandes de façades. Dans la salle du fond, le portrait du céramiste par son neveu ; remarquez dans ses mains le vase que l’on retrouve dans la vitrine à droite.
- Les églises romanes : une douzaine d’églises romanes remarquables se cachent dans la ville et aux alentours.
– San Estebán : belle galerie à chapiteaux romans et élégant campanile de 5 étages. Un peu plus loin, la très sobre église de la Trinidad.
– San Martín : présente une triple galerie extérieure. Chapiteaux là aussi remarquables, avec animaux fantastiques, motifs floraux, scènes de l’Évangile, etc. Tout autour de l’église, très belles demeures seigneuriales. La tour massive située derrière l’église témoigne de la puissance de l’une des familles.
– San Millán : l’une des plus belles églises romanes de la ville, construite au XIIe s. Chevet admirable, galerie extérieure à chapiteaux et tour mozarabe. À l’intérieur, épuré, 3 vaisseaux et une abside aux arcades aveugles.
– San Justo y Pastor : autre ravissante petite église romane des XIIe et XIIIe s. Vestiges de très belles fresques du XIIe s dans l’abside.
