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Histoire et dates-clés Lorraine

Les Celtes et les Romains

Les Celtes, ici comme ailleurs, sont les pionniers. Déjà (en 80 av. J.-C.), la population se partage entre Médiomatriques (au nord, vers Metz) et Leuques (autour de Toul). La conquête romaine commence en 58 av. J.-C. en suivant des voies qui conduisent vers Trèves ou la Belgique, en venant de Lugdunum (Lyon).

Les barbares écartés par Clovis

Avant la décadence de l'Empire romain commencent les invasions barbares avec les Alamans en 230. Suivent les Wisigoths, les Vandales et, enfin, Attila qui brûle Metz. Face à ces occupations étrangères se développent les communautés chrétiennes autour des évêchés de Toul, Verdun et Metz où la légende dit que le premier titulaire, saint Clément, fut envoyé par saint Pierre. Il est plus certain qu'il terrassa le Graoully, monstre caché dans les ruines des arènes romaines et cité plus tard par Rabelais, médecin de la ville.
Clovis, victorieux en 486 à Soissons - souvenez-vous du vase -, met fin aux perturbations extérieures en créant le royaume franc. Les querelles de ses héritiers engendrent de sanglants règlements de compte. Après Dagobert, mort en 639, commence le siècle des maires du palais qui finissent par supplanter les Mérovingiens. Ceux-ci seront affaiblis par Charles Martel et supprimés par Pépin le Bref qui fonde la dynastie carolingienne en 751. Charles, le fils de Pépin, réussit à se faire couronner empereur à Rome, en 800, sous le nom de Charlemagne. Il habite à Metz où sa femme Hildegarde est enterrée, à Thionville et surtout à Aix-la-Chapelle.

Sur le territoire de la future Lorraine prospèrent les abbayes.
Les querelles entre les fils de Charlemagne, avant et après le traité de Verdun en 843 et les invasions hongroises (906-935), engendrent une Lotharingie, qui s’étend en un vaste couloir entre la mer du Nord et la Méditerranée, coincée entre l’Empire et le royaume capétien, qui la gouvernent tour à tour. Au début du XIe siècle, qui connaît une Haute-Lotharingie (la Lorraine) et une Basse-Lotharingie (le Brabant), les pièces du puzzle précisent leurs contours avec les territoires des évêchés (pas encore réunis), le duché de Bar et celui de Lorraine avec le 1er duc Gérard d’Alsace (1048-1431).

Les débuts du duché de Lorraine

Les héritiers de la maison d'Alsace règnent sur le duché de 1047 à 1431. Alors que Metz relève du pouvoir temporel et religieux de l'Empire, les ducs servent les rois de France contre les Albigeois, à Bouvines, Crécy, Azincourt et dans les Croisades.
Si Nancy se développe dans l'enceinte de ses remparts, forts réputés, Verdun, Toul, Épinal, Bar-le-Duc, Neufchâteau prennent de l'expansion. Jalouse de son indépendance en face d'évêques installés à Vic-sur-Seille, Metz constitue peu à peu une République bourgeoise.
Sur le royaume pèse une autre menace avec les Anglais qui briguent le trône pour un de leurs héritiers.

L'apport de la maison d'Anjou

Le duché a changé de dynastie au profit de la maison d'Anjou associée aux Vaudémont. Charles II laisse pour héritier le cardinal Louis de Bar qui adopte son neveu René d'Anjou. Marié à Isabelle de Lorraine, le jeune prince devient duc en 1431. Il préfère la Provence ou l'Italie à la Lorraine bénéficiaire de l'arrivée de familles de qualité (les Beauvau-Craon) et d'un mouvement artistique imposé durablement. Plus que le « bon roi René », on vénère son petit-fils René II, duc de 1473 à 1508, vainqueur de Charles le Téméraire le 5 janvier 1477.
Le vainqueur règne, par héritage, sur l'Anjou, le duché de Bar, le Maine, la Provence, la Sicile et l'Aragon, un peu trop pour lui. Il mène une politique créatrice. Il affirme l'indépendance du duché de Bar face aux ambitions de François Ier.
Son fils Antoine se rapproche de la France. Il mène une des premières attaques contre les huguenots. Confirmant son indépendance entre le roi de France et Charles Quint, il bénéficie d'un intermède pacifique pour développer l'économie du duché.

Charles Quint vaincu à Metz

Henri II, successeur de François Ier, occupe (1552) Metz, Toul et Verdun, créant l'espace des Trois-Évêchés sans l'annexer officiellement. Charles Quint réagit aussitôt. Il assiège Metz défendue par François de Guise. Les fortifications améliorées, les vivres mis en réserve, la population mobilisée brisent les élans impériaux. Charles Quint, malade et dépité, lève le siège sans gloire.
La cité messine perd un peu de sa démocratique indépendance avec un gouverneur choisi par le roi de France et le pouvoir reconquis par les évêques. Le commerce périclite. L'harmonie interne subit la division entre communautés catholiques, méfiantes, et protestantes, en développement. Cette querelle de religions, véritable guerre, préoccupe aussi le duché qui interdit de séjour les partisans de Luther et de Calvin, expulsent ceux de son territoire.
Charles III, marié à Claude, la fille du roi de France Henri II, prend la tête de la Ligue, dirigée militairement par la famille de Guise. François de Guise, le vainqueur de Charles Quint à Metz, dirige le massacre des protestants à Wassy, près de Saint-Dizier, et provoque la Saint-Barthélemy à Paris. Ce conflit civil se complique de la querelle de succession au trône de France.
Henri III n'a pas d'héritier. Le duc de Navarre, le huguenot, brigue le trône. Charles III est également sur les rangs, les Guise prêts à le suppléer par l'un des leurs : Henri, fils de François, et son frère Louis, le cardinal de Lorraine, sont assassinés à Blois (1588).

Hésitations au pays d'entre-deux

Ancien adversaire, Charles III se rapproche d'Henri IV, sous l’influence du grand-duc de Toscane marié à sa fille Christine de Lorraine.
L'apaisement apporté par l'attitude d'Henri IV et de Sully profite à la communauté protestante de Metz. Pays d'entre-deux sur le plan politique comme sur le plan religieux, la Lorraine des évêchés et celle du duché subissent les effets des convoitises de l'Empire et de la France et des mauvais choix de Charles IV, petit-neveu de Charles III.
Charles IV, dans le contexte des luttes européennes, choisit l'Empire pour l'extérieur et le parti de Gaston d'Orléans, frère et rival du roi, pour le côté français. Louis XIII, encouragé par Richelieu, soupçonne un complot d'État. Il occupe le Barrois et fait le siège de Nancy attribuée à la France par le traité de Saint-Germain (1642).

La guerre de Trente Ans (1631-1661)

La Lorraine est rendue exsangue, plus par les troupes déchaînées de la guerre de Trente Ans, Suédois, Croates, Hongrois, mercenaires divers, que par l'occupation française. 150 000 hommes ratissent le territoire. Avec le massacre de Gorze, l'influente cité religieuse (60 habitants tués, 60 maisons brûlées), celui de Saint-Nicolas-de-Port (1635) est le symbole de la haineuse cruauté.
Les épidémies de peste ajoutent au martyre des Lorrains. La situation militaire ne s'améliore pas. 

Création de trois évêchés

N'acceptant un retour dans son duché qu'après le départ des occupants français, Léopold, élevé à la cour d'Autriche, ne revient à Nancy qu'en 1698. Il a désormais pour voisins les 3 évêchés, Metz, Toul et Verdun, définitivement rattachés au royaume de France depuis 1648.
Les 20 années de règne de Léopold profitent à la Lorraine, repeuplée, après les drames, par des citoyens de diverses provinces. Le travail ne manque pas. Les populations des 17 bailliages sont protégées par le tolérant « Code Léopold », qui supprime la torture.
À sa mort, en 1729, son fils François III lui succède, sans enthousiasme. Après 2 ans de règne sans éclat, le jeune duc part en Autriche, laissant la régence à sa mère Élisabeth-Charlotte. Une issue semble inéluctable malgré le traité de neutralité signé avec le Saint-Empire, la France et l'Angleterre. Malgré cela, Louis XV occupe le territoire. La question de la Lorraine est posée dans les préliminaires du traité de Vienne (1738). François III de Lorraine épouse Marie-Thérèse d'Autriche, et on lui attribue le duché de Toscane. Pour le remplacer, on désigne Stanislas Leszczyński (1677-1766), beau-père de Louis XV, élu roi de Pologne mais chassé par l'influence russe. À sa mort, le duché sera rattaché à la France en une Lorraine unie avec les évêchés.

L'autre règne du roi de Pologne

La régente Élisabeth-Charlotte quitte Lunéville en 1737. Stanislas trouve un château vidé, au profit de François, devenu empereur d'Autriche. Le lustre revient peu à peu dans l'ameublement.
Descendant d'une grande famille de Pologne, résidant à Chambord après le mariage de Marie Leszczyńska avec Louis, Stanislas ne gouverne pas.
La construction de la place Royale de Nancy (1755) est la réussite de ce règne avec les initiatives sociales qui justifient le nom de Stanislas le Bienfaisant.
À la mort du roi de Pologne (1766), Louis XV éradique toute trace de régionalisme, considéré comme secondaire aux moments des états généraux, de la Révolution et de l'Empire.

Révolution et annexion

La Lorraine fournit les Volontaires des Vosges, des généraux et des maréchaux. La province modestement agitée sous la Restauration, républicaine en 1848, ralliée très massivement à Napoléon III entre, avec le Second Empire, dans son avenir industriel, éclairé par une campagne riche et par le calme des stations thermales en développement.
La défaite de 1870 entraîne l'annexion de la Moselle et d'une partie du département de la Meurthe, avec la création de celui de Meurthe-et-Moselle. Les Prussiens imposent la langue allemande. Ils renforcent les fortifications de Metz. Nancy, du bon côté de la nouvelle frontière, bénéficie de l'exode des « optants », les familles ayant choisi de rester françaises, quitte à déménager. L'industrie profite également de cette relocalisation forcée.
Les mines de fer et de charbon, les grandes usines de la sidérurgie imposent leurs noms mémorables et respectés : Mont-Saint-Martin Giraumont, Briey, Petite-Rosselle, Merlebach, Saint-Avold, Saizerais, Pompey, Neuves-Maisons. Relancés après l'armistice de 1918, ces centres font croire à un Texas lorrain après 1950.

Histoire à suivre

L’histoire de la Lorraine, qui garde ses particularités, se confond ainsi avec celle de la France puis de l’Europe. Des noms s’imposent : Barrès, Gallé, Tisserand, Schuman, Platini, Koltès. Des événements attristent les destins : les malgré-nous, les rafles des juifs de Nancy, la Résistance, les incendies vosgiens de la déroute allemande, la crise industrielle dans le fer, le charbon, le textile. Des manifestations témoignent de l’esprit d’entreprendre : la célébration des sites historiques à Grand, Bliesbruck, l’Arsenal de Metz, Verdun, Saint-Dié, et le tourisme en général.
Souvent touchée par les événements, la Lorraine garde son souffle et sa détermination. Elle ne fait pas son âge en ces 1res années du XXIe s. Histoire à suivre...

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