Bonjour,
Quelqu’un aurait il des renseignements sur les passages ukraine-crimée-russie ?
Je prévois un voyage avec mon propre véhicule : le tour de la mer noire, et je cherche des renseignements, principalement sur l’état des frontières et l’actualité.
Il faut bien un visa russe pour aller en Crimée ? faut il une assurance particulière poru le véhicule? y a t il des risques ?
landstrykere
6
absolument Pierre: c’est ce qui dans les textes de loi géorgien
Mais… personne ne peut savoir si on a été en Abkhazie, car:
le poste frontière russe et l’abkhaze n’aposent pas de tampon de sortie ni d’entrée, justement pour court-circuiter la législation géorgienne promettant des foudres aux voyageurs se rendant en Abkhazie. le visa abkhaze qu’on doit se procurer à Souxoum, n’est pas aposé sur le passeport.voici comme exemple mon visa abkhaze de l’an dernier, coupon libre non collé dans le passeport:
pour la Crimée la question ne se pose même pas, car il s’agit d’une simple partie de Russie. Le seul tampon est celui du passage d’une des frontières russe, mais au-delà se rendre à Saint-Péterbourg, Yekaterinbourg, Kazan ou Sébastopol est strictement identique. De même que, une fois passée la frontière française, se rendre à Lille, Lyon ou Bordeaux ne requière aucune autre formalité, passeport ou tampon.
Pas de traces.
=============
j’avais songé exactement à ce type de circuit le long de la Mer Noire, il y a deux ans. Mais depuis la fermeture de la frontière par l’Ukraine, en plus du “mur” géorgien, il est impossible d’effectuer une boucle continue. Il faut effectuer des A/R partiels, revenir en partie sur ses pas, et au mieux emprunter le ferry Sotchi-Batoumi (Russie-Géorgie) ou Sotchi-Trébizonde (Russie-Turquie), que j’ai oublié de mentionner dans mon précédant message.
sur une carte, si le départ/arrivée serait depuis la France, ça donnerait ceci (en pointillé, diverses options au travers l’Europe Centrale pour joindre Kiev et/ou Odessa); depuis Kiev, enter en Russie et descendre vers Krasnodar via Rostov, emprunter le ferry criméen, et après Sébatopol revenir en sens inverse, puis poursuivre vers l’Abkhazie. Après l’Abkhazie revenir un peu sur ses pas à Sotchi est rapide, et depuis Sotchi prendre le bateau pour Batoumi en Géorgie, d’où on peut rouler le long de la côte turque vers la Grèce-Bulgarie-Roumanie-Ukraine, puis retour vers la France:
les lignes maritimes que j’avais oublié des mentionné entre Sotchi et Batoumi ou Trébizonde sont celles-ci:
http://www.in-sochi.ru/289/
il faut leur demander s’ils embarquent effectivement des voitures sur les “parom” ie. ferries, car seuls des tarifs de billets passagers sont mentionnés.
Avec un ferry Sotchi-Batoum, les deux segments routiers cloisonnés entre eux, cela donne:
landstrykere
9
“OK pour les “Non-traces” officielles donc. Alors attention quand même à toutes les discussions sur les forums ou réseaux sociaux qui laissent des traces assez indélébiles sur le Net.”
ah ça si la Géorgie et ses affidés possèderaient des KGB qui passeraient leur temps à tenter de faire correspondre une identité et numéro de passeport avec des identités virtuelles en ligne, afin de détecter et réprimer des voyageurs qui iraient en Abkhazie!
“Pour l’Abkhazie, tu nous parles d’un visa à obtenir à Souxoum… On fait comment ? Il faut le demander avant le passage de la “Frontière”, et dans ce cas, où et comment? Ou alors on entre sans visa, on le demande ensuite sur place ? Combien d’attente ? Et si on ne le demande pas ou si on nous le refuse? On ne ressort pas ? J’avoue me poser certaines questions ou bien il y a quelque chose qui m’échappe.”
c’est très simple:
- on envoie un courriel au ministère abkhaze en demandant une autorisation.
- le ministère répond par courriel en fournissant un pdf à imprimer
- on présente la lettre au poste frontière
- dans les 3 jours ouvrés (l’an dernier c’était encore 5 jours) pour s’enregistrer, payer le timbre et recevoir le visa
c’est décrit en français sur le site officiel:
http://mfaapsny.org/fr/council/visa.php
si l’étape 2) ne se produit pas: refus de lettre d’autorisation, pas d’entrée en Abkhazie. Sinon, le visa sur place est une simple formalité.
“Et du point de vue visa russe, ils n’apposent pas de tampon, mais pour eux, est-on sorti de Russie, donc pour le retour, obligation d’un visa à plusieurs entrées, ou est-on toujours dans le cadre du visa unique ? Parce que là, il peut y avoir un sacré piège, non ?”
pour être précis: en aout 2015, les russes n’ont pas apposé de tampons sur mon passeport ni au passage Sotchi->Psou, ni au retour Psou->Sotchi. Est-ce une règle générale tout le temps, je ne sais pas.
Si tu consultes les instructions d’obtention de lettre d’autorisation par l’Abkhazie tu constates qu’ils demandent une photocopie du passeport ET de la page du visa russe, si l’entrée s’effectue depuis la Russie. Donc à ce que je comprends, c’est l’Abkhazie qui vérifie que le visa russe est au moins double-entrée.
"Je n’ose imaginer un blocage administratif en Abkhazie où aucune ambassade ne pourra intervenir ( Ni aucune Compagnie d’assistance, d’ailleurs, en cas de soucis de santé ou autres, mais bon, ça, c’est encore un autre problème…Comme pour l’assurance du véhicule…) "
personne ne risque de rester coincé dans des limbes 
Par exemple en supposant qu’un voyageur perde son passeport, il serait redirigé vers le poste de la Russie ou vers la Géorgie, selon la frontière d’entrée qu’il a emprunté pour venir, et de là son identité serait vérifié, son ambassade contacté, un laissez-passer établi pour la sortie du pays (Géorgie ou Russie).
Pour visiter l’Abkhazie sans visa russe, il suffit d’entrer et ressortir depuis la Géorgie. Mais cela ne peut pas se faire avec sa voiture. La région frontalière de la Géorgie n’est pas du reste celle qui possède des attraits naturels et culturels, et est dite être potentiellement dangereuse le long même de la frontière géorgienne, en raison de maraudeurs et trafiquants.
Depuis Sotchi, il faut se représenter ce qu’est la frontière: une foule de vacanciers russes et biélorusses en été. C’est l’équivalent de la côte méditerranéenne. Des hordes de touristes tout le long de la côte depuis la frontière, puis sur les 15 kms de plage de Gagra, et jusqu’à Souxoum.
Il ne s’agit pas d’une région perdue, isolée, peu voyagée. Les plages, auberges, hotels, restos et gargottent abondent. La route principale est excellente et le traffic dense. Des sites naturels (montagne, lacs) et culturels (eglises, monastères) sont saturés de navettes de vacanciers.
Le pays vit grâce à son portail russe, car la Géorgie a essayé de l’étouffer. Le service postal par exemple s’effectue via le centre de tri de Sotchi, car l’Union Postale Internationale ne reconnaît pas le pays, or les gens qui y vivent doivent bien communiquer avec le reste de l’humanité. De même la téléphonie mobile, qui est en 4G, est d’infrastructure russe. Les distributeurs bancaires, la logistique, etc.
C’est loin d’être un coin perdu. Il y a aussi une importante communauté arménienne.
"Sinon, concernant la E117 ( GMR ) pour transiter de Vladikavkaz à Tbilissi, tu n’as pas d’infos ? "
je ne peux pas témoigner car je ne l’ai pas fait. J’ai des amis qui ont emprunté cette frontière en mai. Selon eux la E117 est ouverte normalement. La fermeture était uniquement un temps lors de la guerre géorgo-osséto-russe.